La réduction de la durée du service national est à l'étude au niveau du ministère de la Défense nationale (MDN), a indiqué jeudi à la presse, en marge de la journée parlementaire sur le rôle de la recherche scientifique dans le développement et la modernisation des armées, le directeur central des équipements au MDN, le général Ali Akroum. Sofiane Aït Iflis — Alger (Le Soir) L'officier supérieur a expliqué que la réduction envisagée est en adéquation avec la professionnalisation de l'armée. La mesure, si elle se concrétise, ne pourrait que réjouir les jeunes Algériens. En attendant, l'ANP se préoccupe de comment établir des passerelles entre chercheurs civils et chercheurs militaires. C'était la trame de la journée parlementaire de jeudi où des hauts galonnés de l'armée ont plongé dans une ambiance décontractée de palabres ordinaires mais assez intéressantes pour capter l'assiduité. Et comme il n'est pas dans la tradition de la grande muette de descendre dans l'antre parlementaire, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, a tenu à rehausser le protocole parlementaire en assistant aux travaux, prenant même la parole, une fois n'est pas coutume. Ould Khelifa a salué les efforts de l'institution militaire au cours des dernières années à la formation de ses cadres et à l'amélioration de son niveau d'opérationnalité et à la maîtrise technologique. S'ensuivra un hommage appuyé à l'ANP qui, selon Ould Khelifa, veille en permanence à la sécurité territoriale dans un contexte régional fortement perturbé. Il a mis en exergue la mobilisation de l'ANP pour «faire face à toutes les éventualités dans une région tourmentée et sur de vastes frontières dépassant les 6 000 kilomètres, où des pays traversent des crises aiguës et d'autres sont submergés par des guerres civiles et d'autres encore sont au bord de la guerre où le terrorisme transnational se concentre». Au passage, le président de l'APN a rappelé la reconnaissance des capitales du monde au professionnalisme de l'ANP lors de son intervention à Tiguentourine. Si la mise en train signée Ould Khelifa est politique, la journée parlementaire a évolué sur des approches didactiques. Le professeur chercheur Hocine Sissaoui a mis l'accent sur l'impératif de renforcer la coopération scientifique entre les universités et l'institution militaire. C'est, selon lui, une des clés de la modernisation de l'armée. Le colonel Bousenadj a abondé dans le même sens et a insisté sur le renforcement de la coopération scientifique entre les chercheurs civils et militaires. Pour sa part, le général-major Amar Serrir a sérié quelques exemples d'armées de par le monde. A titre d'illustration, il a cité le cas de l'armée chinoise qui a consacré, en 2011, un budget immense à la recherche et à la modernisation. Un budget, a-t-il précisé, qui équivalait à 1,8% de son PIB, soit environ 138 milliards de dollars. A sa suite, le général major Hocine Melouah a indique que l'ANP a inscrit d'ambitieux programmes de recherche dans son plan quinquennal 2015-2019. Des programmes qui reposent sur la jonction entre la recherche civile et la recherche militaire.