Une convention a été signée hier, à Alger, entre le ministère de la Pêche et celui du Travail, afin d'accompagner les jeunes artisans pêcheurs, désirant créer leur propre micro-entreprise, dans le cadre de l'Ansej et l'Angem. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi a présidé, hier à Alger, une session d'évaluation du quatrième trimestre 2013, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la pêche et de l'aquaculture. A cette occasion, le ministre qui a estimé que depuis fin 2012, les artisans-pêcheurs ont bénéficié de beaucoup d'acquis socioprofessionnels pense qu'il est temps de passer à une autre vitesse, à savoir le développement des microentreprises de pêche. C'est, à ses yeux, le seul gage qui permettra de revoir à la hausse la production nationale de poisson et, par conséquent, participer à stabiliser les prix et les rendre plus accessibles. Jusque-là, rappelle-t-il, les artisans-pêcheurs n'étaient pas assurés et ne bénéficiaient d'aucune pension de retraite ; aujourd'hui ils sont nombreux à être affiliés à la Casoral après qu'un accord eut été trouvé entre les deux tutelles (pêche-travail). Aussi, ajoute-t-il, les professionnels de la pêche exercent actuellement leur métier dans des conditions de sécurité beaucoup plus renforcées, après que la majorité des ports de pêche eurent été réadaptés aux normes exigées. Reste la question de la large disponibilité des produits de la mer et leurs prix, qui restent inaccessibles pour bon nombre de citoyens. Pour y remédier, le département de Feroukhi mise sur cette convention signée avec le ministère du Travail, et qui permettra d'accompagner les jeunes artisans-pêcheurs pour développer leur propre microentreprise. Avec les comités intersectoriels, installés récemment dans les wilayas du littoral, cette convention devra prendre forme à l'échelle locale pour décentraliser la procédure et l'alléger d'un point de vue administratif.