L'auteure parle de noms emblématiques de cette région comme Isabelle Eberhardt, une journaliste russe, qui est venue à Ténès en 1902 et a épousé un officier natif de cette ville côtière. Il y a aussi Mama Binette, cette nonne hollandaise naufragée du Banel en 1802, ce bâtiment battant pavillon français qui a échoué à Beni Haoua. El Djazair, chati'e yastaouqif ennadhar est une fiction écrite en arabe classique par Izdihar Bouchakour, professeur de lettres arabes à Chlef. Ce roman qui vient juste de paraître raconte une amitié entre deux enfants de sexes opposés. A l'âge adulte, l'homme part en France et la femme qui est une battante reste en Algérie et y fonde sa propre société. Elle évolue dans un milieu machiste et son entreprise bat de l'aile. Son ami Brahim, par contre, est devenu un professeur d'économie respecté à Montpellier. Par le plus heureux des hasards, il revoit Nadia au cours de ses vacances à Alger, elle le met au courant de ses déboires. Brahim, par amitié, remet la société à flots, car en Europe, ce genre de situation est courant. Quelques mois plus tard, Nadia reçoit l'unique fils de Brahim, nadir, qui découvre ses racines grâce à l'amie de son père qui se propose de faire le guide. En même temps, le lecteur peut découvrir la beauté de l'Algérie à travers Ténès qui est la ville natale de Nadia. Cette dernière, tout en faisant connaître les différents vestiges à l'émigré, nous livre ses critiques à l'endroit des décideurs qui ne protègent pas assez notre patrimoine matériel. elle cite le toit de la fameuse mosquée Sidi Boumaïza, dont le toit menace de s'effondrer. Elle parle aussi de Bab el bhar, imposante porte édifiée à l'époque ottomane. Ces édifices se trouvent dans La Casbah de Ténès comme la mosquée de Lalla Aziza, le seul lieu de prière qui porte le nom d'une femme. L'auteur nous apprend que Aziza a été gravement malade, et à sa mort, son père lui fit construire cet édifice. Il plaça deux jarres dans sa tombe, l'une près de sa tête et l'autre à ses pieds. Les dernières furent vidées de leur or par des archéologues français puis détruites lors de travaux d'évacuation d'eaux usées. Elle se désole aussi de voir les tombeaux phéniciens devenir des dépotoirs dont les auteurs sont les estivants. Quand à la citadelle romaine de Timiki (actuellement Sidi Aïssa ou Ouled Abdellah), elle est complètement livrée à elle-même, bien qu'elle soit classée par le ministère de la Culture. Les habitants utilisent ses pierres pour leurs clôtures ou exploitent des champs dans son enceinte. Elle se réjouis toutefois du projet de petit musée maritime dans les grottes qui se trouvent sous le phare. Après avoir dressé ce constat amer, elle parle de noms emblématiques de cette région comme Isabelle Eberhardt, une journaliste russe, qui est venue à Ténès en 1902 et a épousé un officier Henni, natif de cette ville côtière. il y a aussi Mama Binette, cette nonne hollandaise naufragée du Banel en 1802, ce bâtiment battant pavillon français qui a échoué à Beni Haoua. Cette religieuse a contribué à améliorer le sort des autochtones. A sa mort, cette mrabta a été enterrée dans un mausolée qui existe toujours. Néanmoins, on ne sait toujours pas si elle est restée chrétienne ou est-elle devenue Mme Mokrane, la femme du caïd de Beni Haoua. Izdihar écrit quelques lignes à propos de Moncef Bey, dirigeant tunisien, qui fut exilé à Ténès en 1943 car soupçonné d'avoir été contre les vichystes et d'avoir soutenu les nationalistes. L'autre sujet qu'elle aborde, c'est le «Printemps arabe» dont elle tente d'expliquer les tenants et les aboutissants. En résumé, on comprend que c'est un plan élaboré par les Américains, les sionistes dans leurs «laboratoires» avec la complicité des pays du Golf pour faire basculer le Maghreb dans l'anarchie et piller ses richesses.