La famille et les proches de Amel Zouani, étudiante assassinée le 26 janvier 1997 par des terroristes, ont organisé, hier, une cérémonie de commémoration à l'endroit même où elle a été tuée. Un jasmin a été planté et dix-sept bougies rouges ont été allumées au lieu-dit Benedja, sur l'axe Baraki-Sidi Moussa, à proximité du Centre sportif de préparation des équipes nationales. «Planter un jasmin et allumer des bougies sont des actes symboliques. A travers eux, nous souhaitons lutter contre l'oubli. Nous ne devons pas oublier Amel mais aussi toutes les victimes du terrorisme», a indiqué la sœur de Amal, Anissa Zenoune Zouani. Khalti Houria, leur maman, symbole de la lutte contre l'oubli, a pris part à cette cérémonie. Notons que cette commémoration était soutenue par le collectif Manensaouche (Nous n'oublions pas). «Dimanche 26 janvier 2014 nous commémorons le 17e anniversaire de l'assassinat de notre fille, sœur Amel Zenoune Zouani étudiante en droit égorgée à la fleur de l'âge à l'arme blanche par des intégristes islamistes, le 17e jour du mois de Ramadan. Amel a été surprise par un faux barrage dressé par des terroristes dans l'axe Baraki-Sidi Moussa au lieu-dit Benedja, elle a été condamnée et égorgée en public une heure avant la rupture du jeûne. Par devoir de mémoire et pour que nul n'oublie que cet endroit fut le triangle de la mort durant toute une décennie noire, endroit où aujourd'hui est bâti et bien gardé le complexe sportif de l'équipe nationale où on accueille les joueurs, quand l'Algérie avait failli sombrer dans une vraie guerre civile, aujourd'hui ces derniers ont la chance de se déplacer en prenant le même chemin qu'a emprunté Amel il y a 17 ans, et de passer un bon séjour en toute sécurité à l'intérieur de ce complexe, même les autorités ont eu l'opportunité d'aller là-bas pour féliciter les joueurs suite à la qualification au Mondial alors que la dépouille d'Amel à l'époque n'avait même pas eu le mérite de l'emblème national le jour de son enterrement», souligne ce collectif dans un communiqué de presse.