Une conférence de presse en grande pompe, hôtel El Djazaïr, lieu choisi par le Syndicat national des architectes agréés algériens (SYNAA), pour présenter la déclaration du syndicat portant sur «la révision du barème de rémunération de la mission suivi et contrôle des travaux», aux membres du Conseil national du Synaa qui a été adoptée. Saadia Gacem – Alger (Le Soir) Le syndicat revendique «la révision du barème de rémunération de la mission suivi et contrôle des travaux». Ceci constitue, selon le syndicat, «un gage pour la qualité architecturale». Le syndicat rappelle que depuis la promulgation de l'arrêté interministériel du 4 juillet 2001, «aucune révision de la grille d'honoraires des missions de suivi n'a été opérée par les pouvoirs publics alors qu'entretemps, le coût du travail a connu une hausse considérable». «Les bureaux d'études n'ont pas les moyens de faire leur travail», clame le président du Synaa. Les difficultés liées à la rémunération et aux effectifs sur les projets de suivi et de contrôle des chantiers sont mis en avant par le syndicat. D'autre part, le syndicat déplore le fait que l'Etat fasse appelle de manière systématique aux architectes étrangers plutôt que de former et d'engager les architectes algériens. De plus, les architectes étrangers sont «10 fois mieux rémunérés que les Algériens». Concernant le positionnement que pourrait avoir le syndicat sur les constructions historiques, leur protection et restauration telles que La Casbah d'Alger ou le vieux Oran, le syndicat ne se positionne pas, il reste sur les questions de rémunération de la profession. Enfin, pour les questions d'habitat durable, le syndicat explique que l'Algérie a des ressources naturelles, par conséquent elle n'est pour le moment pas concernée par l'énergie durable, écologique, telle l'installation des panneaux solaires. Cependant, ces ressources naturelles ne sont pas éternelles, que ferons-nous lorsque nous les aurons épuisées ? Ils ajoutent que la rénovation ou la construction d'habitat écologique reviendrait trop cher, «l'écologie c'est sur les gestions du quotidien», déclare un membre du syndicat. Les constructions écologiques sont certes onéreuses à réaliser mais elles sont rentables sur le long terme, comme par exemple une bonne isolation qui permet de faire des économies de chauffage et protègerait du bruit qui constitue un réel risque sanitaire. Il est évident qu'on ne peut réduire l'écologie, la protection de l'environnement et l'énergie aux gestions individuelles du quotidien. Sans une politique nationale de développement durable, sensibilisation de la population à la protection de l'environnement, politique sur les constructions de nouveaux logements écologiques, les gestes individuels du quotidien n'auront pas grand effet face à ces projets de logements qui ne répondent à aucune norme écologique.