Suite à l'article paru dans votre quotidien du 28 avril courant sous le titre «Bras de fer architectes- ministère de l'Habitat, que décidera le Conseil d'Etat ?» et considérant le caractère infondé des informations qui y sont rapportées, la cellule de communication du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme apporte les précisions suivantes : L'auteur de l'article, dont la bonne foi n'est pas du tout mise en doute, aurait dû, comme le veut la règle, se rapprocher du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour entendre son point de vue sur les informations rapportées par ses soins, dont certaines sont gravement préjudiciables aux cadres centraux du ministère, injustement accusés d'être «associés dans des bureaux d'études étrangers». En se rapprochant du ministère, le journaliste auteur de l'article aurait su, en effet, que les informations qu'il a rapportées sont dénuées de tout fondement. 1. S'agissant du conflit que connaissent les instances de l'Ordre des architectes, il faut savoir qu'il perdure depuis l'année 2010, et qu'actuellement deux groupes se disputent la direction du Conseil national, chacun se prévalant de la légitimité de représenter l'Ordre, alors qu'aucun n'est issu d'un congrès tenu conformément aux dispositions légales et réglementaires qui le régissent. Cette situation a eu pour conséquence l'existence inédite de deux tableaux nationaux des architectes, dont aucun ne peut prétendre être conforme. L'intervention du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, auprès duquel, faut-il le souligner, la loi en vigueur place l'Ordre des architectes, n'a agi que dans le strict cadre de ses attributions pour précisément mettre fin au désordre régnant et perdurant au niveau de cette instance dont a besoin le ministère comme force effective de proposition dans le domaine très important de l'architecture. Par conséquent, toute autre interprétation de la démarche du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme visant à remettre sur rail l'Ordre des architectes, en créant les conditions idoines pour la tenue d'un congrès électif légal, n'est que fallacieuse et que l'agitation fébrile qui prévaut sert en fait à dissimuler les mobiles véritables de cette bataille de leadership qui dure maintenant depuis trois ans, qui semblent malheureusement être d'ordre matériel essentiellement. 2. Comment expliquer en effet, comme le rapporte l'article en question, que l'on puisse organiser un véritable tintamarre autour d'une note ministérielle qui remonte exactement au mois de novembre 2005, que l'on découvre seulement aujourd'hui qu'elle «est arbitraire», si ce n'est pour faire diversion et tenter d'entraver le processus engagé de normalisation de la situation qui prévaut au sein des instances de l'Ordre qui sont malheureusement victimes de ce genre de manœuvre ? En tout état de cause, si tant est comme cela est prétendu, que «les bureaux d'études étrangers» objet de cette note, soient considérés comme un danger pour les nôtres, peut-être faudrait-il alors s'interroger sur leur nombre réel, qui en fait est dérisoire car ils ne sont sollicités qu'à titre exceptionnel et pour les projets spécifiques. 3. S'agissant des manœuvres que l'on prête au ministère pour soi-disant faire passer une loi sur la maîtrise d'œuvre qualifiée dans l'article de «la loi de la discorde», il faut savoir qu'il s'agit en fait d'un projet de décret exécutif qui vise surtout à permettre de traiter réglementairement la question de la rémunération de la maîtrise d'œuvre, dont les architectes et bureaux d'études réclament unanimement la révision à juste titre. Le ministère aurait bien voulu que les instances de l'Ordre des architectes soient en état de fonctionnement régulier, pour pouvoir les associer à la discussion concernant ce projet. Malheureusement ce n'est pas le cas. Malgré cela, des architectes et des responsables de bureaux d'études ont eu à exprimer leurs points de vue à ce sujet. Naturellement, la question de l'agrément des architectes demeure entière au vu de la situation inédite et inacceptable qui prévaut avec l'existence actuelle de deux «Conseils de l'Ordre». 4. Concernant les informations faisant état : - d'une part, du placement sous scellés d'une partie du siège du ministère de l'Habitat où, semble-t-il, «les services de sécurité enquêtent depuis quelque temps déjà sur des attributions de foncier» ; - et d'autre part, que «la plupart des directeurs centraux sont associés à des bureaux d'études étrangers...» ; le ministère de l'Habitat, qui s'élève avec force contre ces informations totalement dénuées de tout fondement et distillées faussement pour faire diversion par rapport à la situation qui prévaut, ne manquera pas de poursuivre en justice Monsieur Abderrahmane Zidane présenté comme président de syndicat des architectes, auquel est prêtée l'information fallacieuse faisant état que les cadres centraux sont associés à des bureaux d'études étrangers et vraisemblablement celle relative à l'enquête sur le foncier, alors que tout le monde sait que la gestion du foncier ne relève aucunement des prérogatives du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Par conséquent, l'intention de nuire de manière délibérée au ministère et à ses cadres est indéniable. La cellule de communication du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme