Créée en 2012, l'association El Wafa pour l'action de solidarité nationale travaille sur tous les fronts afin d'apporter aide et soutien aux personnes en détresse. C'est lors d'une rencontre du thème des fléaux sociaux qui touchent particulièrement les jeunes, tenue le week-end dernier au sein de la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira, que cette jeune association s'est fait connaître. Son action : des interventions sur le terrain pour aider ceux qui sont au plus profond des abîmes. En collaboration avec différents organes traitant des cas de société, du domaine de la psychologie et de l'action sociale, de la jeunesse et des sports et de l'éducation nationale, la rencontre s'est voulue préventive contre ce qui est qualifié de mal social, tabac, drogue et alcool ainsi que l'éducation et les rapports entre les membres d'une même famille et d'une même société ont été décortiqués et analysés par des spécialistes afin de partager leur savoir et leur vision avec la jeune assistance composée pour la plupart de lycéens, d'universitaires et d'élèves issus de l'école de sourds-muets qui étaient de la partie pour cette journée. Une rencontre organisée par l'association El Wafa dont le président national M. Zeddam, était présent aux côtés du représentant de la wilaya de Bouira, M. Laidaoui, qui a supervisé l'événement. «L'association El Wafa est arrivée à Bouira en mars 2013, mais je suis fier de dire que nous avons d'ores et déjà une cinquantaine de membres répartis aux quatre coins de la wilaya. Des professeurs, des fonctionnaires ou des libéraux qui activent dans l'ombre afin de mettre au jour les cas les plus désespérés qui, une fois recensés, sont pris en main en leur apportant à chacun ce dont il a besoin. Nous nous occupons par exemple d'accélérer les procédures administratives, périlleuses et parfois inaccessibles pour les personnes à mobilité réduite, et aidons certains à bénéficier d'aides et de pensions. Nous offrons également des aides matérielles : fauteuils roulants, prothèses, béquilles, etc., à ceux qui n'ont pas les moyens de se les procurer et distribuons en certaines occasions des couffins de produits alimentaires au profit de familles nécessiteuses. Notre travail ne s'arrête pas là, puisque nous œuvrons aussi dans le domaine culturel et social en participant à des événements tels les salons et les expositions durant lesquels nous faisons participer certaines personnes en quête de promotion et de perspectives de développement. Nous organisons aussi des sorties culturelles et de divertissement au profit des enfants démunis et de ceux vivant dans des régions rurales afin de leur faire découvrir le monde dans toute sa diversité. Notre association est là pour et par le peuple et mis à part cela, rien ne compte pour nous. Nous appelons tous ceux et celles qui veulent aider bénévolement leur prochain, par des dons, des actions sur le terrain ou même juste en nous aidant à recenser les personnes en détresse et dans le besoin de prendre contact avec notre association», dira M. Laidaoui. Une association qui œuvre et active pour le bien et l'entraide et qui mérite toute l'attention et le soutien tant des autorités que des citoyens qui représentent la seule force qui puisse faire avancer les choses et améliorer le quotidien des personnes en détresse. Katya Kaci Ain Defla La Protection civile, une présence sur tous les fronts Les missions imparties à la Protection civile sont nombreuses et diverses. Elles s'articulent autour de 2 axes, à savoir sensibiliser et prévenir, secourir et sauver des vies humaines et le maximum de leurs biens, en tous lieux et par tous les temps. Au niveau de la wilaya de Aïn Delfa, plusieurs campagnes de sensibilisation et de prévention ont été organisées et menées conjointement par la Direction de la Protection civile et ses différents partenaires, notamment les services de l'agriculture et ceux du secteur des forêts, pour infléchir la courbe des incendies de récoltes et préserver le patrimoine forestier important de la wilaya. A la lecture du bilan comparatif 2012-2013, présenté par la Direction de la Protection civile de Aïn-Defla, on s'aperçoit d'abord que durant l'année écoulée, le nombre d'interventions tous types confondus a diminué, passant de 13 552 en 2012 à 13 396 en 2013. Cette diminution du nombre d'interventions n'est pas le fait du hasard, explique-t-on, mais se justifie par des mesures et des initiatives prises par les responsables de cet organisme en collaboration avec les partenaires. Parmi les mesures prises, on note que le dispositif mis en place cette année pour la première fois, même à l'échelle nationale, s'est avéré très efficace. Ce dispositif a consisté à installer des unités mobiles d'intervention rapide à proximité des exploitations agricoles lors de la campagne moisson-battage. Ces unités on été postées en 14 points du territoire de la wilaya dans les communes connues pour leurs productions céréalières importantes et ce, durant plus de 2 mois. Le résultat positif enregistré s'est traduit par une diminution considérable des pertes de récoltes. En effet, si en 2012, on a enregistré 257 ha de récoltes parties en fumée, en 2013 grâce à l'application de ce dispositif, les pertes ont diminué considérablement puisqu'elles n'ont été que de 54 ha, soit 4 fois moins. A contrario, les campagnes de sensibilisation au danger de la circulation routière menées par différents services et organismes n'ont pas donné les résultats escomptés. Pour preuve, le bilan fait ressortir en effet que le nombre d'interventions de secours dans ces cas a augmenté de 160 en 2013, passant de 1 253 à 1 413, celui des blessés est passé de 1 815 à 2 027, soit un accroissement de 212 personnes, et celui des décès est passé de 66 à 76 en 2013. Pourtant, le dispositif de secours visant à diminuer les délais d'intervention a été renforcé par la mise en place d'un poste important à Boumedfaâ pouvant même intervenir sur la RN 4 et l'autoroute même sur la zone limitrophe avec la wilaya de Blida, un autre à Bourached et un 3e au niveau de Tiberkanine (les 3 échangeurs). Il n'en demeure pas moins que le handicap reste les difficultés d'accès à l'autoroute qui génèrent des retards importants pour se rendre sur les lieux des sinistres comme pour l'évacuation vers les UMC, surtout que dans ce cas, chaque minute de gagnée est décisive pour la survie des blessés. On évoque depuis pas mal de temps déjà l'aménagement de portes d'accès à l'autoroute pour les secouristes. Pour l'instant, il semble que le ministère des Travaux publics fait la sourde oreille à cette proposition et la seule réponse donnée c'est qu'elle est «à l'étude». Par ailleurs, s'agissant des évacuations sanitaires vers les centres de santé, le nombre d'interventions est resté sensiblement stable. Mais le résultat positif enregistré en 2013 est la nette diminution du nombre de décès, 36 en 2013 contre 72 en 2012. On notera aussi que dans le domaine de la couverture des 14 daïras par les unités de la Protection civile il reste encore beaucoup à faire. Pour combler ce déficit, 8 opérations sont lancées dont 5 prises en charge par la wilaya portant réalisation d'une unité de wilaya qui sera implantée à proximité du nouveau pôle urbain des 1600 logements en cours de construction. La Direction de la Protection civile prend en charge l'achèvement des unités de Khemis Miliana, de Miliana et l'ancienne de Aïn Defla. On évoque aussi que d'autres projets sont actuellement soumis à la commission d'arbitrage. Assurer une protection efficace nécessite aussi des moyens matériels et des équipements étant donné que l'ambulance est l'outil incontournable pour assurer les secours. Ainsi, on compte sur une dotation de 22 nouvelles ambulances sur un projet d'acquisition de 1 100 véhicules de ce type dans le cadre d'un marché national, chacun de ces véhicules coûtant 640 millions de centimes. On parle aussi de l'acquisition de 6 hélicoptères multifonctionnels pour la Protection civile, à l'échelle nationale, valant 120 milliards de centimes l'unité. Par ailleurs, en même temps que la mise sur pied d'une brigade d'intervention rapide mobilisable dans les meilleurs délais et en tous lieux, il a été acquis 15 tenues de plongée en attendant le concours d'entrée. S'agissant du secourisme de masse, la Protection civile d'Aïn-Defla a formé depuis 2010, quelque 800 secouristes bénévoles, 173 durant l'année 2013. Il reste, cependant, un grand vide qu'on n'arrive pas à combler, à savoir l'absence de médecins, Aïn Defla n'en compte qu'un seul et depuis peu, non faute de postes budgétaires mais pour absence de candidats. Karim O. DJELFA Le casse-tête des bidonvilles Les bidonvilles et autres habitations précaires poussent comme des champignons dans la wilaya de Djelfa, le dernier recensement démontre que ces habitations sont situées surtout dans les grandes villes (Djelfa, Aïn Oussera, Hassi Bahbah et Messaâd). La wilaya a lancé depuis 2007, un programme de 2 000 logements destinés au recasement et surtout pour éradiquer ce type d'habitations. L'ancien wali, au cours de plusieurs rencontres avec les chefs de daïra et les maires, a promis de lutter inlassablement contre ce phénomène. Après les précédents recasements, plusieurs bénéficiaires ont vendu leurs nouveaux logements, et sont retournés dans les bidonvilles pour prétendre avoir un autre logement, mais cette fois-ci, au nom d'un autre membre de la famille. Cette magouille n'a pas échappé aux responsables, qui ont décidé de créer un fichier écrit et filmé pour débusquer ces gens malhonnêtes, qui ne font, en réalité, que du business, cherchent le profit facile et qui n'ont aucunement besoin de logement. Les responsables lancent également un appel aux associations de quartier pour les aider à mieux gérer cet épineux dossier. A titre d'exemple, on note une augmentation sensible des habitations précaires dans la ville de Djelfa. Les plus frappantes sont les cités Fosha, Ouled Nacer, Bensaïd, Benghazal, Moutachaïba et Aïssa Kaïd. L'exode rural, pendant la grande période d'insécurité dans les campagnes, a amplifié le phénomène des bidonvilles et plusieurs cités avec des habitations illicites ont vu le jour, en un temps record. Les constructions se font surtout la nuit et avec des matériaux simples et peu coûteux. Des pierres et toub (terre rouge) pour la construction et un assemblage de tôles et de ferraille pour la toiture et on a une habitation construite en une nuit. Le danger du froid et des maladies guette quotidiennement ces gens qui préfèrent vivre dans des conditions lamentables et ne pas retourner à la campagne où ils ont laissé une habitation convenable, des terres à cultiver et un élevage qu'ils ont complètement délaissé. Cette situation accentue le chômage et entraîne une délinquance nuisible pour la population. Malgré les directives de l'ancien wali, les responsables communaux et les brigades de police n'ont rien pu faire pour stopper ce phénomène. Dans les prochains jours, 1 700 logements sociaux seront distribués, dont 500 seront, peut-être, destinés pour le recasement. Le nouveau wali, M. Djallaoui Abdelkader, s'est montré également très critique envers les responsables communaux, qui, a-t-il remarqué, ont laissé pourrir la situation et se retrouvent maintenant très embarrassés devant un problème très complexe. M Djellaoui a donné des instructions fermes aux chefs de daïra et aux maires pour que de telles habitations ne soient plus tolérées. Sur un autre registre, le non-respect des normes techniques des habitations légalement autorisées (alignement non réglementaire et surtout des façades non conformes aux plans initialement visés par les services de l'urbanisme), donne aux cités un aspect architectural anarchique. Bekaï Bensaïd BLIDA Les habitants de la cité El Kherroub de Boufarik ferment la RN4 Les habitants de la cité El Kherroub, à Boufarik, dans la wilaya de Blida, ont fermé hier vers midi, la RN 4, entre Boufarik et Oued-El-Alleug, engendrant une immense perturbation dans le trafic routier. Les habitants de ce quartier revendiquent la repose des ralentisseurs dans leur cité, enlevés lors de la venue du Premier ministre à la wilaya de Blida. Ces derniers appréhendent des accidents de la circulation surtout que les usagers, disent-ils, y roulent à grande vitesse alors qu'un grand nombre d'élèves y passent pour aller à l'école. Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour que la route soit rouverte à la circulation.