Des dizaines de citoyens de la ville de Bordj-Menaïel (Est de Boumerdès) se sont rassemblés dans la soirée de dimanche devant le palais de justice de la ville qui fait face à la brigade locale de la Gendarmerie nationale. Cette action de protestation pacifique visait à empêcher la pose d'obstacles sécuritaires, en béton, sur les travers de l'importante avenue qui débouche sur le quartier populaire de Bousbaâ. Vers le milieu de la nuit, la foule s'est dispersée, témoigne un participant, dans le calme. Durant la même soirée, des sages de la ville ont été reçus par le maire et le chef de daïra. Ces représentants ont réitéré la revendication de leurs concitoyens, à savoir la suppression des barricades sécuritaires posées en ville. Le lendemain de cette troisième protesta des citoyens de l'agglomération, le calme est observé, mais des renforts de police ont été dépêchés. Il y a lieu de rappeler que les citoyens se sont rassemblés en janvier devant le siège de leur commune. Ils ont exigé la suppression de ces obstacles. Quelques obstacles ont été supprimés, mais la circulation automobile notamment ne s'est point améliorée. «Bien au contraire, elle s'est aggravée», protestait quelques jours après, un citoyen de la commune. Samedi passé, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice. «Nous avions tenté de dialoguer avec les responsables locaux de ce problème. Nous n'avions rencontré que du mépris. Plus grave, des propos déplacés nous ont été adressés. Les jeunes ont décidé alors d'enlever ces barricades au niveau du palais de justice, de l'une des entrées de Bordj-Menaïel et de la cité la Caper, tout s'est déroulé dans le calme», dira un citoyen qui avait participé à la manifestation. Ce dernier précisera en outre que seul le commissaire de la sécurité publique a tenté d'amorcer un dialogue avec les manifestants. Effectivement, la circulation automobile est devenue extrêmement pénible dans cette ville. Aux barricades des services de sécurité, s'ajoutent la vétusté des rues et les marchands ambulants qui encombrent les trottoirs. «Trouvez-vous normal que pour évacuer un malade vers le pavillon des urgences de l'hôpital, il faut le porter ou faire un détour de plusieurs kilomètres avec le véhicule dans les rues encombrées ?», dit, avec une vive colère, l'un des manifestants. D'après notre interlocuteur, il faut parfois patienter une heure pour rouler sur quelques dizaines de mètre au niveau de l'entrée du nord de la ville à cause de la suppression d'une voie de l'avenue. Abachi L. BEJAIA Rassemblement des travailleurs de l'éducation devant l'académie En grève depuis la semaine dernière , plusieurs dizaines de travailleurs de l'éducation affiliés à l'Unpef, ont pris part au rassemblement observé hier ,à l'appel de leur syndicat devant le siège de l'académie de Béjaïa, en signe de protestation contre la tutelle qui persiste «à faire la sourde oreille pour une réelle prise en charge des revendications légitimes des travailleurs». Des revendications qui portent essentiellement sur l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur de l'éducation, explique Kadri Touhami, président du bureau de wilaya de l'Unpef. «Nous avons initié, depuis le 26 janvier, une semaine de grève renouvelable pour rappeler aux pouvoirs publics nos légitimes revendications et exiger par la même occasion des réponses concrètes à nos doléances que la tutelle continue, malheureusement, d'ignorer. Il s'agit notamment de l'intégration sans conditions préalables, des instituteurs ayant suivi une formation dans le cadre de la convention signée avec les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, en grade de principal et de formateur (...), on exige aussi l'abrogation de l'article 87 bis, qui lèse énormément la catégorie des ouvriers professionnels», a déclaré en substance le même responsable syndical de l'Unpef. Dans sa plateforme de revendications, l'Unpef réclame également la baisse de l'IRG et la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, qui comporte «de nombreuses anomalies», signale le syndicaliste. Les syndicalistes de l'Unpef, qui déclarent refuser «un statut de la fitna et du favoritisme» proposent, pour remédier aux «dysfonctionnements de la loi 240/12, l'instauration d'une prime en faveur des enseignants-encadreurs et la promotion automatique des instituteurs des paliers du moyen et du primaire». L'on apprend, à l'occasion, que le taux de suivi de ce mouvement de grève est estimé à 47, 5% par le responsable syndical de l'Unpef à Béjaïa. Kamel Gaci TIPASA L'apprentissage à l'honneur Les journées d'information et de sensibilisation sur l'apprentissage qui se déroulent à Tipasa depuis le 1er février, furent l'occasion pour plusieurs centaines de jeunes de découvrir l'envergure et l'importance des entreprises de renom présentes. Ces entreprises offrent des dizaines, voire des centaines de métiers par apprentissage, à l'instar de Tonic Industrie, leader dans le papier et carton, de Sasace, spécialisée dans la sacherie plastique, de l'UDES, spécialisée dans le développement des panneaux solaires, de l'entreprise Adara, un leader dans la plomberie domestique et sanitaire, de l'entreprise GAM, très appréciée par les sociétés de transport pour ses bus, minibus et autocar, Seeal, le géant de l'eau et de l'assainissement en Algérie. Ce panel d'entreprises algériennes ont pu intéresser le jeune public de Tipasa, prétendant à l'apprentissage, par des offres alléchantes de dizaines, voire des centaines de formations pour des métiers innovants, mais aussi accessibles aux jeunes possédant les niveaux moyen et secondaire. M. Turki A., DRH de Tonic Industrie, est formel à ce titre : «En l'espace de 4 années, nous avons recruté par le biais de la formation par apprentissage plus de 300 jeunes dans divers métiers, particulièrement l'electromécanique. Le recrutement d'apprentis féminins représente plus de 30% de ce quota.» Mais ce fut l'Unité de développement des équipements solaires (UDES), sise à Bou Ismaïl, qui se trouve projetée sur la scène lors de ces journées de sensibilisation. En effet, des dizaines de panneaux solaires trônent sur l'espace de la maison de jeunes de Tipasa. Cette unité spécialisée dans le froid et le traitement des eaux par énergies renouvelables se charge de l'optimisation des procédés de conversion de l'énérgie solaire, par la fabrication et l'étude des équipements solaires particulièrement les panneaux solaires. Outre les formations en master en énergies renouvelables qu'elle dispense, cette unité de haut niveau se charge aussi de la formation des formateurs et de la formation pratique des apprentis en panneaux solaires. Quant à l'entreprise Adara, elle offre plusieurs formations par apprentissage dans le domaine très innovant de la plomberie sanitaire et domestique en polypropylène, en garantissant à coup sûr, des emplois au profit de ces jeunes. Cependant l'Anem fut un accompagnateur incontournable de ces jeunes à travers les dispositifs DAIP et le Contrat de travail aidé (CTA), qui offre d'alléchantes possibilités aux jeunes primo-demandeurs d'emploi. L'agence de l'emploi de Tipasa vient d'innover avec la mise en œuvre au profit de ces jeunes de 16 à 20 ans de formations par apprentissage, bénéficiant ainsi d'un accompagnement soutenu jusqu'à la création d'entreprise. M. Berrouane S. le chargé de communication de Algérie Télécom est précis pour cela «nous ciblons des diplômés des instituts de la formation professionnelle, notamment dans le domaine informatique et électronique et nous les accompagnons dans la création d'entreprises, permettant à court terme de sous-traiter des projets portant sur les technologies de l'information et de la communication». Une entreprise de Koléa invitée lors de ces journées fut présentée par notre interlocuteur comme étant «un exemple concret de cette initiative, dans le cadre de la connectivité et des réseaux informatiques».