Des actions sont déjà lancées et d'autres sont envisagées par le ministère des Transports pour la fluidification de la circulation routière, la réduction des accidents de la route... Des actions que le département d'Amar Ghoul lance notamment avec la collaboration de l'Union européenne. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Le Centre national de la prévention et de la sécurité routière (Cnpsr) bénéficiera d'une mise à niveau avec le concours de l'Union européenne. «Le Cnpsr est appelé à se développer davantage, à mieux s'organiser et à s'équiper», assurait hier à l'hôtel El Djazaïr le ministre des Transports. Ayant ouvert avec le chef de délégation de l'Union européenne, Marek Skolil, les travaux du séminaire de démarrage du Programme d'appui au secteur des Transports (Transports II), Amar Ghoul indique que l'encadrement humain et technique de ce centre sera consolidé. Et ce d'autant que le renforcement de la sécurité et de la sûreté des différents modes de transport et de mobilité constitue une priorité nationale, mais aussi au niveau du bassin méditerrannéen. Une préoccupation prise en compte, relève Amar Ghoul, dans le cadre du Plan d'action régional du transport, lancé durant la période 2007-2013 et relancé pour la période 2014-2020, sous l'égide de l'Union pour la Méditerranée. Une priorité qui figure également dans le programme d'action du groupe des 5+5 (5 pays de la rive nord et 5 de la rive sud de la Méditerranée) dans le domaine des transports, précise M. Ghoul. Une problématique abordée aussi lors des récentes Grandes assises des transports, tenues les 3 et 4 décembre 2013 et dont les recommandations continuent d'être maturées, réactualisées et feront l'objet d'un conseil interministériel, relève le ministre. Mettant en avant l'amélioration de la qualité de service et le renforcement de la sécurité, Amar Ghoul indique que des actions sont déjà lancées et d'autres sont envisagées par le ministère des Transports. Des actions qui devraient contribuer à la fluidification de la circulation routière, la réduction des accidents de la route... Concernant le programme Transports II Déjà impulsées dans le cadre du Programme d'appui européen au secteur des transports (Transports I), achevé fin 2011 et doté d'un montant de 20 millions d'euros, ces actions seront boostées dans le cadre du programme Transports II. Ayant démarré officiellement hier et devant bénéficier d'un concours européen de 13 millions d'euros, sur une durée de 36 mois, le programme Transports II vise plusieurs objectifs. Il s'agit, comme l'expliquera Amar Ghoul, de consolider le développement des compétences nationales, accompagner la modernisation des établissements de formation et des infrastructures, booster la formation qualifiée, répondant aux besoins et à même de contribuer à la réalisation des grands chantiers du secteur (transports ferroviaire, maritime et aérien). Mais aussi de renforcer l'échange d'expertise entre l'Algérie et l'Union européenne, la collaboration impulsée dans le cadre du programme Transports I ayant abouti à des résultats positifs, agréeront MM. Ghoul et Skolil. Les résultats positifs du Transport I Ainsi, le la a été donné, dans le cadre du Transport, à l'élaboration du Plan national des transports (PNT 2025), la généralisation progressive de guichets uniques au niveau des frontières maritimes, aériennes et terrestres, la mise en place de plateformes logistiques (ports secs...). Dans ce contexte, Amar Ghoul a indiqué qu'une joint-venture a été déjà lancée entre la Société nationale des transports routiers (SNTR) et des partenaires européens dans le but notable d'améliorer la traçabilité dans le domaine du transport des marchandises. 500 feux tricolores prévus à Alger Concernant la «décongestion» de la circulation routière dans la capitale, le ministre des Transports a indiqué qu'un plan d'action a été impulsé par son département en collaboration avec la Wilaya d'Alger et ses démembrements, outre la mise en place d'un cadre réglementaire et de schémas d'organisation appropriés. Rappelant que la décongestion dont pâtit la capitale est une «accumulation de problèmes, des effets induits par l'urbanisation croissante, l'augmentation du parc automobile....», Amar Ghoul a appelé «à agir autrement». Une « batterie de mesures » sont à l'oeuvre, indique le ministre du secteur, citant notamment le développement de formules «incitatives» pour encourager le choix du rail comme moyen de transport, des ajustement tarifaires et le lancement des «autoroutes maritimes urbaines». En ce sens, Amar Ghoul a indiqué que 500 feux tricolores seront installés dans la capitale, un appel d'offres ayant été déjà lancé en ce sens et les offres reçues sont traitées actuellement. Comme le ministre des Transports évoque le projet d'un centre de régulation de la circulation à Alger. Il est également question de la réalisation en cours de 5 grands parkings intramuros et de plusieurs autres parkings et aires de stationnement à la périphérie de la capitale, outre la réorganisation des divers modes de transports collectifs et en commun. Pas de fermeture d'auto-écoles Par ailleurs, Amar Ghoul a écarté toute fermeture des auto-écoles opérationnelles actuellement, en expliquant que le décret exécutif qui impose un encadrement universitaire ne s'appliquera qu'aux futurs établissements. Quant aux gérants et responsables des auto-écoles actuelles, des mesures d'«accompagnement » et d'assistance seront développées en leur faveur, selon le ministre des Transports. Ce dernier invoque en fait la stratégie de modernisation sectorielle et s'affiche soucieux d'une mise à niveau aux standards internationaux et d'une qualification professionnelle adéquate et «hissée vers le haut».