Le mouvement Ennahda impute aux parties (clans) du pouvoir en conflit, l'entière responsabilité dans l'échec survenu sur le plan politique, social, économique et institutionnel. C'est ce que le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, a affirmé hier vendredi, à l'hôtel Essafir à Alger, en prélude aux travaux d'une session ordinaire de son conseil national. Sans le citer nommément, le dirigeant de la formation islamiste a, néamoins, assuré que les déclarations du secrétaire général du FLN démontrent que le consensus sur le partage du pouvoir entre les différents clans «a pris fin». Selon Mohamed Douibi, il s'avère opportun de «rendre la parole au peuple dans le choix de ses dirigeants et institutions», mais aussi d'en appeler à la «neutralité» de l'institution militaire et à l'«éloigner» du conflit politique, afin qu'elle exerce ses missions constitutionnelles. Le mouvement Ennahda invite également la classe politique «sérieuse et responsable», à poursuivre l'œuvre visant à la concrétisation d'un projet politique national visant à des réformes globales, à commencer par la rédaction d'une Constitution consensuelle, transcendant la gouvernance des individus et des parties. Auparavant, le leader d'Ennahda avait abordé diverses questions de l'actualité nationale, notamment les événements dramatiques de la vallée du M'Zab, appelant à une action responsable des pouvoirs publics. Mais aussi la tenue d'élections présidentielles dans des conditions assez incertaines, en termes d'intégrité et de transparence, le mouvement Ennahda n'écartant pas la possibilité de boycotter ce scrutin. Une option que le conseil national de cette formation devait étudier en fin de journée, le choix de la participation du mouvement semblant assez incertain.