Par Kader Bakou Rachid Boudjedra est souvent vu comme un «communiste athée» par ceux pour qui communisme est synonyme d'athéisme et tous les deux sont des tares. Premier écrivain invité à l'émission TV «Sefer fi el kalimat» (voyage dans les lettres), new look, Rachid Boudjedra a révélé que son père a été élève à l'école de Cheikh Benbadis et qu'il a lui-même grandi dans une famille «religieuse». L'auteur de Cinq fragments du désert est un soufi, grand admirateur d'Ibn Arabi, notamment. En réponse à une question de l'animatrice, Boudjedra, qui écrit en arabe et en français, estime qu'il est plus difficile de briser des tabous en langue arabe. Concernant la vieille accusation de plagiat de l'œuvre Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, l'auteur du roman Les 1001 Années de la nostalgie, après avoir rappelé que Djillali Khellas avait répondu, à l'époque, à cette accusation, a révélé que l'écrivain colombien s'est lui-même inspiré des Mille et Une Nuits. L'auteur de Hôtel Saint-Georges a découvert Marquez en 1961, en Espagne, en lisant un de ses romans en langue espagnole. «A l'époque, j'étais trafiquant d'armes au profit du FLN», a encore révélé l'écrivain algérien. La face cachée de Boudjedra ? K. B.