Par Kader Bakou La nouvelle est tombée : le film de fiction Black Coal, Thin Ice (Charbon noir, glace mince) du réalisateur chinois Yinana Diao s'est vu attribuer l'Ours d'or du meilleur film par le jury international de la 64e Berlinale. Certains vont passer à la loupe ce film pour voir si ce thriller n'est pas une «critique subtile», faute de «critique acerbe», du «régime policier» en Chine. Ils vont aussi être à l'affût de la moindre déclaration du réalisateur Yinana Diao glorifiant la «démocratie occidentale» ou dénonçant «l'oppression» dont seraient victimes les artistes en Chine. «Déçus» par le réalisateur, ils vont se rabattre sur l'acteur Liao Fao qui, lui, s'est vu attribuer l'Ours d'argent dans la catégorie du meilleur acteur. Ce genre de médias raffole de déclaration du genre : «En Chine la censure est toujours omniprésente. Ce n'est pas comme en Occident ou l'artiste jouit d'une liberté d'expression totale.» Leur rêve, c'est de pouvoir mettre sur la Toile une photo du réalisateur et de l'acteur chinois avec un gros titre comme ça : «64e Berlinale : une victoire qui embarrasse Pékin !» La Chine qui s'est réveillée depuis longtemps, fait peur à ceux qui ne peuvent survivre sans se créer des ennemis. K. B.