La première de ces actions a été de délimiter le site en s'appuyant sur des données historiques, la situation géographique et les constructions de Sidi Aïssa. Le périmètre de protection est calculé à 200 m autour du site et obéit à plusieurs phases de l'histoire, notamment la période de la présence romaine. Le ministère de la Culture a décidé de mettre en place une vigoureuse opération de sauvegarde et de mise en valeur de la citadelle d'Ouled Abdellah de Sidi Aïssa, qui se trouve dans la daïra de Taoughrit, à 80 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Chlef. Pour ce PPMVSA (Plan de protection et de mise en valeur du site d'Al-Kalaâ), les responsables du secteur ont fait appel au bureau d'études Autun qui a dépêché l'architecte gérant Idiss Boukerch et l'architecte, chef de projet, Mme Messikh. Tous les travaux se font sous la direction de professeur Filah, pour ses archéologues ; la première de ces actions a été de délimiter le site en s'appuyant sur des données historiques, la situation géographique et les constructions de Sidi Aïssa. Le périmètre de protection est calculé à 200 m autour du site et obéit à plusieurs phases de l'histoire avec une prééminence pour la présence romaine. En juin 2013 a eu lieu une prospection en collaboration avec le laboratoire d'archéologie, patrimoine et archéométrie de l'Université Alger 2, Bouzaréah, dont le directeur est le professeur Mohamed Mostefa Filah, ce qui a permis de rectifier certaines données historiques relatives au plan de la ville, à l'emplacement des vestiges et des remparts, des nécropoles et des stèles. D'après l'étude chronologique des céramiques, la ville a été occupée du IIe siècle av. J.-C. jusqu'au XIIIe siècle. Ces études ont fait le jour sur les agents de vulnérabilité tels que les aléas naturels représentés par la végétation, l'érosion, le vieillissement des pierres. Les agents anthropiques sont aussi mentionnés comme les chocs thermiques, les séismes, l'urbanisation, les champs, les pâturages, les fouilles sauvages, les vols de pierres, les jets de détritus. Le rapport préconise des mesures à prendre, comme clôturer, débroussailler, récupérer les terres cultivées, gardiennage des lieux, un éclairage photovoltaïque... La phase 2 de ce travail est relative au bornage de délimitation (200 m), l'accessibilité au site et l'interdiction de toute nouvelle construction. Ce plan recommande surtout la répression des activités non autorisées, minimiser les perturbations du terrain et assurer l'entreposage adéquat des objets archéologiques et surtout assurer une surveillance permanente du site. Le bureau d'études insiste pour permettre à des personnes qualifiées d'effectuer des travaux de préservation et de récupération des données. Pour cela, il faut organiser des campagnes de fouilles. Concernant le plan de valorisation et de présentation au public, le plan comporte l'édification d'un chemin, des parcours pour les visiteurs avec matérialisation des voies d'accès, un éclairage des espaces d'accueil, des toilettes publics et une aire de stationnement. A moyen terme, une signalisation routière, une voirie, un parking, un traitement paysager, une aire de jeux et de sport, des activités commerciales, artisanales. A long terme, le public pourra visiter un musée, trouver des bancs, des panneaux d'information. Le site de la citadelle romaine se verrait insérer dans un circuit touristique. Des campagnes de fouilles verront le jour. Ce plan vise à consolider la structure rurale, maîtriser la croissance urbaine, créer des postes de travail et valoriser l'économie et surtout promouvoir le tourisme et l'artisanat.