Encombrements, embouteillages, engorgements... ont été les termes qui revenaient constamment dans les propos des nombreux intervenants à la journée d'études sur la circulation routière, dans la commune du chef-lieu de wilaya Annaba. Pour une fois, depuis l'indépendance, les élus du peuple sont sortis des sentiers battus et des débats stériles bien implantés dans les esprits des élus de l'APW. Ce qui leur a permis d'aborder le dossier de la circulation routière avec ses difficultés et les propositions de solutions. Il faut dire que ce problème est en relation directe avec les préoccupations quotidiennes des habitants. Organisée par l'Assemblée populaire de wilaya et présidée par Laïd Hadji le P/APW au côté du secrétaire général représentant du wali, cette manifestation a regroupé outre les élus (APC-APW-APN), les cadres des différentes institutions de la République, des chercheurs de l'Université Badji-Mokhtar, les représentants de la société civile ainsi que les Scouts musulmans algériens. Tout a été passé en revue au fil des communications et des interventions des uns et des autres responsables des structures de la wilaya. L'on relèvera la contradiction flagrante entre le nombre de voitures immatriculées à Annaba que la directrice du transport a estimé à 300 000 unités alors que le responsable de la Sûreté de Annaba a donné un chiffre plus proche de la réalité à savoir 168 600. Des contradictions du genre ont été nombreuses à l'exemple des infrastructures de transport comme l'aérogare de Annaba. Lancés en 2009 pour une durée de 18 mois, les travaux de cette infrastructure aéroportuaire sont, cinq années après, à seulement 40% d'avancement. La même directrice a estimé à 200/jour les camions en circulation à l'intérieur du port de Annaba, situé au beau milieu du centre-ville. Toujours à propos des embouteillages monstres que connaît la ville de Annaba, il a été annoncé que 100 bus/jour sont nécessaires pour le transport des étudiants de l'Université Badji-Mokhtar. D'où cette proposition de deux chercheuses du laboratoire des sciences de la terre de l'Université Badji-Mokhtar quant à la nécessité d'orienter la réflexion vers des solutions adéquates pour un désengorgement de la circulation. De ces solutions, nous retiendrons celles relatives aux expériences étrangères pour remédier localement à ce problème de circulation routière et la protection de l'environnement pour maîtriser la pollution due à la circulation. «Deux approches incontournables pour développer des actions de lutte contre la congestion de la circulation», estiment les mêmes chercheuses. Le secteur de la santé est également partie prenante de cette rencontre de Annaba. Congestion et embouteillage ont été cités au titre de facteur d'atteinte au développement économique, écologique et surtout sanitaire. Le représentant de la Direction de la santé a souligné que tout problème de circulation routière entraîne systématiquement des risques chimiques, physiques et psychosociaux. L'intervention de la représentante de la direction des travaux publics de la wilaya a été très intéressante à suivre. La directrice a révélé le lancement de nombreuses réalisations d'infrastructures routières et autres ouvrages d'art. Soulignant la non-adéquation de l'actuel plan de circulation de Annaba, elle a estimé que ces réalisations dont des dédoublements de route, aménagements des entrées Sud, Est et Ouest de la ville de Annaba auront un impact bénéfique sur la circulation dans un bref avenir. D'autant qu'il est attendu la mise en exploitation du tramway dont les travaux sont encore au stade de projet. Outre le tramway, l'idée portant sur un métro à Annaba a été abordée. Un des experts présents a affirmé que pour ce type de transport, le nombre minimum des usagers internationalement admis ne doit pas être inférieur à un million. L'occupation des rues, trottoirs et places publiques par l'informel, contribuant aussi à un encombrement de la circulation, a été abordé par les participants. «Ce problème sera éradiqué dès la réception des nouveaux marchés de proximité, actuellement en cours de construction. Pour l'heure, nous luttons contre ce phénomène au moyen des saisies quotidiennes des marchandises et des poursuites judiciaires à l'encontre des animateurs de ce type de commerce illicite», a affirmé le représentant de la direction de la Sûreté de la wilaya de Annaba. A. Bouacha Souk ahras Le site touristique de Machroha se dégrade Outre sa vocation agricole et ses grandes richesses en élevage de bovins, la daïra de Machroha, située à 18 km au nord de Souk Ahras, recèle des atouts touristiques non négligeables. Machroha est réputée pour son site montagneux et forestier pittoresque et la particularité de sa situation et de ses sources naturelles innombrables et son impressionnant couvert végétal, la densité de ses forêts dont le climat est bénéfique pour les asthmatiques, pour sa position géographique de 800 m d'altitude. Le grand poète tunisien, Abou Kassem El Chabi, avait fait de la région son lieu de prédilection. Jadis, Machroha était recommandée par les spécialistes et les professionnels du tourisme pour les colonies de vacances, de même qu'elle était le site de prédilection des amateurs de randonnées, de footing et d'excursions pédestres. Aussi paradoxal que cela puisse paraître malgré l'immense beauté de ce paysage, ce lieu, aujourd'hui, est en perpétuelle dégradation où sont enregistrées des insuffisances chroniques, réseau routier en piteux état, crevasses, nids-de-poule et tronçons ondulés, telles sont les caractéristiques de l'antique Machroha. L'argent ne manque pas. Les responsables n'ont pris aucune initiative pour procéder à la réfection de la RN16 au niveau de cette localité, dont l'état actuel inquiète au plus haut point les automobilistes qui sont condamnés par passer par ce village pour aller vers Annaba. Autre anomalie, et pas des moindres, suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières 48 heures, à la sortie de Machroha en allant vers Souk Ahras sous l'infiltration des eaux pluviales, un grand éboulement s'est produit tout au long de cette ceinture métallique qui soutient l'ensemble du versant et l'empêche d'avancer vers la RN16 laissant place à une brèche d'une trentaine de mètres. Cette insuffisance est visible à l'œil nu, et menace directement les automobilistes qui passent par cette route. Il est donc urgent que ce versant soit consolidé par un mur de soutènement en sus du reboisement bien ciblé pour contenir les masses de terre qui, sous l'action des pluies, commencent à se répandre sur la route nationale. Barour Yacine Guelma La ville aura bientôt son théâtre de verdure Fini l'exiguïté des théâtres romain et Mahmoud Triki. Fini le désordre et l'inadaptation du stade communal Ali Abda pour les manifestations artistiques à Guelma. Cette série de contraintes touche à sa fin ! Après des années de réflexion et de concertation, le projet d'un théâtre de verdure dans la ville du 8-Mai 1945 est enfin en route. Les Guelmis, notamment les adeptes de la culture et des soirées, poussent un «ouf» de soulagement. Il reste toutefois des détails à régler : l'étude du sol, l'étude de faisabilité, l'évaluation et le plan de financement. Dans le cadre du programme complémentaire de développement octroyé pour la wilaya de Guelma, dix milliards de centimes ont été dégagés pour la concrétisation de ce projet, dont la réalisation ne devrait pas poser de problème. Les parties prenantes se sont ainsi mis d'accord sur le choix du terrain, il s'agit de l'esplanade de la cité Guehdour, un vaste espace qui abrite une piscine communale, abandonnée depuis plusieurs années et fréquentée ces derniers temps par des délinquants. Donc le délai de réalisation sera relativement court, compte tenu du fait qu'il s'agit en grande partie d'une opération d'aménagement. Basé sur un site idéal qui prend en compte différents éléments : l'environnement, l'impact sur le bien-être des riverains..., le futur théâtre de verdure de la ville de Guelma peut contenir plus de 4 000 places. L'emplacement a été choisi en raison de la forte fréquentation de la cité Guehdour Tahar en soirée, pendant la période estivale. «La réalisation d'un théâtre de verdure à Guelma s'inscrit ainsi dans une grande vague de projets de restauration, préservation et réhabilitation dans le secteur de la culture au niveau de cette wilaya», a déclaré le wali de Guelma en marge de sa visite de terrain effectuée cette semaine dans la commune du chef-lieu de wilaya. Il répond en revanche à la volonté des autorités locales de faire de Calama, cette cité antique pleine de charme et de beauté, un pôle d'attraction touristique important. Noureddine Guergour Jijel : La pénétrante autoroutière reliant le port de Djenjen à EL EULMA L'ordre de service enfin remis La réalisation du projet de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djenjen à la ville d'El Eulma, dans la wilaya de Sétif est en bonne voie. En effet, l'Agence nationale des autoroutes a remis hier, au Groupement d'entreprises chargé de la réalisation de la pénétrante autoroutière Jijel-El Eulma, l'ordre de service, selon la cellule de communication de la wilaya. Par ailleurs, on apprend que cette décision est l'aboutissement de la réunion qui s'est tenue il y a une vingtaine de jours au siège de la wilaya, sous la présidence du secrétaire général du ministère des Travaux publics et du wali et en présence des élus locaux, des membres du Parlement, des cadres de la wilaya et des entreprises de réalisation. Il est à rappeler que le projet de cette pénétrante, confié à un Groupement algéro-italien, s'étend sur une distance de 110 km pour un montant de réalisation de 160 milliards de dinars entre le port de Djenjen et l'échangeur d'El Eulma qui va la relier à l'autoroute Est-Ouest.