Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, candidat à la candidature pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain, a exposé devant la presse, hier lundi, les grands axes de son programme électoral. Un programme qui ne comporte aucune innovation notable. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Habitué du concours, Moussa Touati appréhende celui présent avec un enthousiasme évident. Après avoir déposé ses souscriptions auprès du Conseil constitutionnel, il se reprend à organiser sa communication-propagande. Hier, c'était autour de son programme de campagne qu'il a débattu avec la presse. Mais pour axes de programme, Moussa Touati s'est résumé à transcrire une série de slogans vocables à sens large ou chacun peut mettre l'acceptation qu'il veut. Le candidat Touati n'explique pas les contenus pratiques. Ce qui semble avoir guidé sa démarche, c'est seulement l'envie de capter l'électorat, quelle qu'en soit l'obédience de ce dernier. Ainsi, il promet, si toutefois s'il venait à être élu, de se consacrer, au plan de la famille, à la généralisation des écoles coraniques. L'ex-FIS dissous n'aurait pas proposé mieux. S'il a pensé à l'éducation religieuse, le candidat Touati a omis, volontairement, assurément, de dire ce qu'il pense faire de la famille elle-même, notamment s'agissant du statut de la femme. Moussa Touati ne se prononce pas sur le code de la famille qui fait de la femme une mineure à vie et qui la spolie de son droit à une citoyenneté pleine et entière. Parlant de l'école, le candidat Touati lui définit comme vocation «l'intérêt national». Désirant brasser large, il inscrit dans son programme la création d'une académie de la langue amazighe. Enfin, ce qu'il faudra peut-être retenir chez Touati c'est qu'il est partisan d'un régime parlementaire qui consacre la volonté populaire. Cela dit, Moussa Touati est resté insensible à ceux qui appellent au boycott du scrutin présidentiel. Lui, il maintient sa candidature, même s'il appréhende la fraude.