Au lieu de nouvelle ville, on se complaît à l'appeler «nouveau pôle urbain». Il s'agit bien, en fait, de la réalisation d'une nouvelle ville qui est en train de naître dans la zone est de Aïn Defla, sur les premiers contreforts du mont Doui, dans le but d'épargner les terrains agricoles de la plaine d'El Khadhra (ancienne appellation de Aïn Defla) où plusieurs entreprises sont déjà à pied d'œuvre depuis quelques mois et où se dresse une multitude de grues, avec ici et là des immeubles sortis déjà du sol. Selon les chiffres avancés, il s'agit de la construction de 5 600 logements qui se répartissent en 2 230 LPL (Logement promotionnel locatif), 1 000 unités pour la location-vente, 700 logements LPP (Logement promotionnel participatif) et 1 670 logements promotionnels. Le nouveau site sera accompagné de 3 lycées, 4 CEM, 6 écoles primaires, 1 mosquée, des crèches, 1 bibliothèque, des marchés, et un centre de santé en plus des structures de sécurité publique. En tablant sur une simple base de 4 personnes par logement, ce nouveau pôle comptera plus de 20 000 âmes, soit une ville moyenne de l'intérieur du pays. Au niveau de la Direction du logement, on explique cette création par la disponibilité du foncier, ce qui n'est pas le cas ailleurs, surtout pour les programmes hors logements sociaux (promotionnels et participatifs) Ce nouveau site fait face au nouvel hôpital de 240 lits dont la construction, confiée à une entreprise indienne, avec une enveloppe de 300 milliards de centimes, a été lancée récemment, un hôpital qui dit-on comprendra toutes les spécialités. Ces 5 600 logements constitueront une nouvelle ville au sein du chef-lieu de wilaya, Aïn Defla, ce qui ne manquera pas d'accentuer l'exode de populations à partir des communes du Sud telles que El Hassania, Djemaâ Ouled Echekh où on a assisté à une décroissance démographique de la population estimée selon les chiffres officiels (Cf Monographie 2013), respectivement a -0.80 % et -0,76 % ou encore Tiberkanine avec -095% et autre Hoceinia avec -0,20%. Selon le chef de l'exécutif de la wilaya, l'injection de programmes de logements doit obéir à des critères objectifs à savoir les besoins de la population, de la demande donc, la nature du milieu, rural ou urbain et surtout la disponibilité des assiettes à même de recevoir ces programmes. A ce sujet, on notera que la wilaya de Aïn Defla est une région à vocation rurale mais paradoxalement, le gros de la population à spécificité urbaine est concentré dans les agglomérations qui se sont érigées sur les deux rives de la RN4, et de la voie de chemin de fer, soit 81,18% contre 18,82% en zone rurale éparse mais non homogène dans la mesure où il existe une population intermédiaire qui ne vit pas de l'agriculture mais qui vit dans le milieu rural. C'est, tenant compte de ces paramètres que la wilaya de Aïn Defla a reçu un quota d'aide au logement rural très important de l'ordre de 20 100 aides auquel vient s'ajouter dans le cadre du programme complémentaire notifié lors de la récente visite du Premier ministre, un quota supplémentaire de 4 000 nouvelles aides. On indique que ces aides permetteront d'atténuer la tension qui existe sur le logement social comme à Khemis Miliana où toute la population de la commune vit en zone urbaine. Pour faire face à cette tension, sur un programme de 2 000 logements sociaux récemment notifié, toujours dans le cadre de ce programme complémentaire, Khemis Miliana se voit attribuer un programme supplémentaire de 800 logements sociaux, en plus des 453 qui vont être distribués prochainement et les 800 en cours de construction, dans l'espoir de satisfaire les 1 121 demandeurs éligibles. Ceci s'explique du fait que Khemis Miliana est la commune la plus peuplée avec un taux de concentration, le plus élevé, de l'ordre de 13,75%, une commune appelée aussi à un développement socioéconomique important inhérent à sa position stratégique, au centre d'un important nœud de voies de communication, son université qui ne cesse de s'agrandir, et sa desserte sur l'autoroute. Karim O. TIZI-OUZOU Enfin un hôpital de 120 lits pour Bouzeguène Enfin une nouvelle qui va réjouir les Bouzeguénois. Le projet d'hôpital, maintes fois annoncé et remis à chaque fois aux calendes grecques, est officiellement inscrit. Le projet a constitué un thème de campagne électorale pour les candidats aux différentes élections qui en avaient fait leur cheval de bataille, s'arrachant la légitimité d'une promesse de projet virtuel miroité par l'administration. Mais cette fois-ci, c'est officiel. La nouvelle nous a été confirmée par le directeur de la santé et de la population ( DSP) de Tizi-Ouzou samedi, en marge de la journée dédiée à l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap qui s'est déroulée à Azazga. M. Gaceb Mostefa a précisé que l'opération est pilotée par le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf en personne qui, rappelons-le, a fait ses premiers pas dans l'administration à Bouzeguène au début des années 1990 en qualité de chef de daïra. Il a donné son accord pour la construction d'un hôpital de 120 lits qui viendra soulager la population qui effectue une cinquantaine de kilomètres pour rallier l'hôpital d'Azazga. L'étude et le choix de terrain ayant été déjà effectués, il ne reste que les résultats de l'étude de sol pour lancer officiellement les travaux, assure le DSP. Le premier responsable de la santé au niveau de la wilaya est revenu sur le centre anti-cancer de Draâ-Ben-Khedda, un complexe hospitalier de 140 lits doté de tous les équipements nécessaires et dédié aux cancers, chimiothérapie, chirurgie et tout ce qui est investigation. Un dossier suivi au niveau central. Il figure parmi les six CAC existant au niveau national. A l'arrêt depuis février 2013, le centre avait rencontré d'énormes difficultés sur les plans technique et financier en sus d'un problème d'indue occupation d'une assiette foncière qui a été réglée par le wali. Le projet ayant repris le 1er décembre, les responsables concernés comptent livrer le service radiothérapie en mars 2015 avec le service radio qui peut être livré fin 2014. C'est une entreprise suédoise, choisie par une opération centralisée, qui livrera les 3 accélérateurs. Les techniciens suédois ont exposé leur produit le 18 février dernier. Ainsi le CAC de Draâ-Ben-Khedda sera doté de l'appareil de radiothérapie Elekta HD, le plus moderne à l'échelle mondiale, confie le DSP de Tizi-Ouzou. Un équipement dont il existe uniquement trois modèles au monde, un à Boston (Etats-Unis), un autre à Paris et le troisième à Draâ-Ben-Khedda. S. Hammoum Célébration de la journée internationale de la femme à Bouira Les «Colombes des montagnes» raflent la mise La wilaya de Bouira célèbre la femme depuis le 4 mars avec la participation de plusieurs associations féminines œuvrant dans le domaine social et artisanal. Une semaine festive dédiée et consacrée à la femme dans tout ce qu'elle représente de plus complexe et de riche. Les exposants, venus des quatre coins de la wilaya ont fait honneur à l'invitation de la Direction de la culture qui leur a consacré deux étages de la maison Ali-Zaâmoum de Bouira. Ainsi, les artisans de la wilaya ont répondu à l'appel avec d'un côté du hall d'expositions, un pépiniériste de la région qui a étalé nombre de variétés végétales et florales qui ont attiré les visiteurs, et d'un autre, deux artisans-artistes ; l'un exerçant dans la fabrication de poterie et de faïence décorative et l'autre, M. Taleb Sadek, ébéniste tourneur sur bois au village Ivahlal, sur les hauteurs de Bouira, qui a réussi à émerveiller les hôtes de la Maison de la culture grâce à des articles et ustensiles sculptés dans le bois, alliant finesse de l'ouvrage et diversité des nuances et des textures du noble matériau qu'est le bois. D'autre part, les stands tenus par les associations féminines n'ont pas manqué de réussir le pari de convaincre pleinement les visiteuses, avec des expositions d'ouvrages manuels ; linge de maison et literie brodés avec art et doigté, mais aussi de robes kabyles rivalisant en beauté et en élégance ; les robes des Ath Yaâla et des Ath Laksar, propres à la wilaya de Bouira sont de couleur noire et leurs décorations en fils colorés alors que celles des régions de Tizi-Ouzou sont en soie satinée brodées à profusion au zigzag et autres franges colorées. Des exposantes qui travaillent souvent chez elles ou dans des ateliers privés et auxquelles ce salon a permis de sortir de l'ombre et de prendre contact avec d'éventuelles clientes. Par ailleurs, et si le rez-de-chaussée de la Maison de la culture est resté assez hétéroclite en termes d'exposants, le premier étage s'est illustré par une organisation plus assidue ; une dizaine de sections s'est retrouvée réunie dans le même pavillon, ce qui a enrichi et diversifié l'exposition. Une initiative de la section féminine de l'association du village Tassala, baptisée «les colombes des montagnes» et présidée par madame Taïbi Naïma, dite Thiziri qui a remporté la palme des visites et des activités diversifiées ; les stands tenus par les adhérentes de l'association, parfois venues des hauteurs de Tizi-Ouzou, ont proposé des ouvrages et des réalisations de couture et de peinture sur soie alors qu'un coin a été réservé aux ouvrages touchant des pensionnaires du foyer pour personnes âgées de Bouira comme c'est le cas de Sahraoui Fatima, une grand-mère de soixante-dix ans, non-voyante, mais qui réalise des sacs et des ceintures en macramé ainsi que des paniers confectionnés à partir d'emballages plastiques et en aluminium qui laissent sceptiques par leur perfection et leurs motifs tout en symétrie et en esthétique. Les «colombes des montagnes» ne se sont pas limitées aux seules expositions mais ont préparé des animations pour attirer et amuser les visiteurs ; des lectures de poèmes et de présages (Boukalat), une pièce théâtrale, un concours culinaire auquel la présidente a participé avec un plat de berkoukès (petits plombs) et l'apothéose qui n'a pas manqué de charmer les foules, celle de l'organisation d'une mise en scène grandeur nature d'une fête de mariage typique du village Tassala ; une localité perchée à plus de sept cents mètres au pied des monts Djurdjura. Un hommage et une consécration pour la femme algérienne, qu'elle soit Kabyle, Chaouie ou encore Targuie mais qui reste un élément clé dans la structure de la société et pour laquelle cette journée symbolise tout ce qu'être femme née parmi les hommes représente en termes de combats pour l'égalité et pour la légitimité que la gent féminine s'échine à arracher au fil des âges.