49 étudiants doctorants venant des universités algériennes participent, du 9 au 14 de ce mois, à la première session des doctoriales nationales organisées par l'Université M'hamed-Bougara de Boumerdès (UMBB). C'est la première fois, rappelle le professeur Taïri, vice-recteur de l'UMBB et chargé de la communication et la coopération, que ce genre d'activité est organisée dans notre pays. La première journée a été rehaussée par la présence du professeur Ouiza Cherifi, recteur de l'UMBB, Mustapha Achaibou, P-dg de la Socothyd, du DG de l'INAPI (Institut national de la propriété industrielle), de Christophe Derail, vice-président de l'Université de Pau (France) et de Anna Chrostowska, directrice de l'Ecole doctorale de l'Université de Pau et des pays de l'Adour (France). Comment se déroulent ces doctoriales, appuyées par l'Union européenne (UE) par le biais du programme «Tempus-Osmose» et quel est leur objectif ? Les 49 participants sont répartis en 7 groupes, multidisciplinaires de 7 éléments chacun. Chaque doctorant est porteur d'un projet de recherche. Comme Amina Bendjelloul, 25 ans étudiante à l'Université de Tlemcen, en doctorat, option productique. Son projet se rapporte à l'étude de la chaîne logistique pour la préservation de l'environnement et des ressources. Quant à Loubna Hadhoum, 23 ans, major de promotion en 2013 à l'UMBB dans la filière mécanique et engineering, son projet se rapporte au recyclage des rejets liquides (amoraj), de la trituration des olives pour en faire un biocarburant. Chacune donc, comme le feront les autres membres du groupe, présentera l'idée au groupe de 7. Ce groupe sélectionnera le meilleur projet qui sera défendu par le collectif devant des experts, nationaux et étrangers, de haut niveau. Parallèlement à ces joutes scientifiques, les futurs docteurs participeront à un certain nombre de conférences qui seront animées par des universitaires ou des responsables d'entreprise et feront des visites à des unités de production comme la SNVI (véhicules industriels) CAMMO (mobilier de bureau), NCA (boissons non alcoolisées) Socothyd (articles paramédicaux) ou Anabib (sidérurgie). «8 à 10% des doctorants sortant des universités restent dans le circuit académique. Les autres, il faut bien les préparer à intégrer l'environnement économique. A travers ces doctoriales, on les oblige à mieux élaborer leurs projets et à travailler au sein d'un collectif multidisciplinaire. Nous les armons de manière à pouvoir créer leur propre emploi, une entreprise ou un service dans une entreprise», nous a confié Anna Chrostowska, qui a une longue expérience dans ce secteur. Durant cette journée, une convention de partenariat a été signée entre l'UMBB et la socothyd. Sur ce qui l'a motivé à signer ce contrat de 3 ans, Achaibou nous a dit : «Nous ouvrirons les portes de notre entreprise à des chercheurs porteurs de projet pouvant aider son développement...» L'Université de Boumerdès a, par ailleurs, signé deux autres conventions, l'une avec l'Ansej pour la création de la Maison de l'entrepreneuriat et la seconde avec le Centre d'appui à la technologie et à l'innovation (Cati) qui dépend de l'INAPI.