Le flou au sujet «des raisons réelles» de l'arrêt prolongé et répétitif du téléphérique de Constantine, immobilisé depuis trois semaines, reste entier. Le directeur d'exploitation, qui n'a cessé d'invoquer la «défaillance technique du système d'exploitation», a été démis de ses fonctions à la lumière d'un rapport d'expertise émis par Ferital concluant au contraire. Que se passe-t-il donc au sein de l'unité d'exploitation du téléphérique de Constantine ? Pourquoi a-t-on arrêté son exploitation commerciale, causant ainsi des pertes sèches à l'unité, déjà en difficulté, alors que sur le plan technique, rien ne s'y opposait ? À vrai dire, le flou entourant cette affaire qui commence sérieusement à prendre des proportions scandaleuses reste entier et le peu d'informations officielles disponibles suscite des interrogations. Mercredi dernier, un rapport d'expertise émis par Ferital, en charge de la maintenance du téléphérique, est venu battre en brèche le motif de «défaillance technique du système d'exploitation» invoqué plusieurs fois par le directeur de l'unité d'exploitation de ce moyen de transport mis en service en 2008. Selon les informations en notre possession, l'expertise technique réalisée par Ferital n'a noté aucun problème de quelque nature qu'il soit nécessitant l'immobilisation du téléphérique. Le conseil d'administration de l'entreprise de transport de constantine, réuni mercredi dernier, a relevé de ses fonctions le directeur de l'unité qui a été remplacé le jour même par un autre cadre. En effet, les responsables de l'unité, murés dans le silence, ont fini la semaine passée par sortir de leur mutisme via les ondes de la radio locale expliquant que la suspension de l'exploitation était «normale et entrait dans le cadre de la maintenance périodique du système et que le téléphérique reprendra du service aussitôt». Il restera immobilisé et les rumeurs s'agissant des véritables raisons de cet énième arrêt inexpliqué pénalisant des milliers d'usagers se sont amplifiées à mesure que les jours passent. Aucune date n'a été retenue pour la remise en service du téléphérique à l'arrêt depuis plus de vingt jours déjà. Les jours à venir apporteront certainement d'autres révélations. Farid Benzaïd DU FAIT D'UN RESEAU D'EVACUATION DEFECTUEUX Les pluies paralysent Sétif A chaque fois qu'il commence à pleuvoir, un sentiment mitigé envahit la majorité des habitants de la ville de Sétif. Un sentiment de joie qui cède la place à l'angoisse et la crainte des catastrophes. En raison du système d'évacuation des eaux pluviales qui, soit dit en passant, fait double emploi dans la mesure où les canalisations servent à l'écoulement des eaux de pluie et en même temps des eaux usées, les artères de la ville et les radiales se transforment en de véritables fleuves où la circulation est un calvaire. Des quantités très importantes de pluie ont arrosé, mercredi en fin de journée, la région de Sétif. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville en un temps record ont été à l'origine d'une paralysie quasi totale qui a touché tous les aspects de la vie économique et administrative de la capitale des Hauts-Plateaux. Ces précipitations ont causé le décès de deux personnes dans la localité d'Ouled Tebbane et des dégâts matériels importants à plusieurs institutions publiques, notamment les établissements scolaires, les habitations précaires et les unités de production, littéralement submergés par les flots. Les eaux, qui ont atteint par endroits les cinquante centimètres, ont bloqué complètement le trafic routier, notamment au centre de Sétif. Une gêne accompagnée notamment d'une scène de chaos lorsque, écoliers, élèves et étudiants ont quitté les classes pour rentrer chez eux de manière précipitée ou encore les fonctionnaires qui se rendaient chez eux. Comme d'habitude, les bus de transport desservant la ville de Sétif ont déserté les goulots pour fuir la pluie ! Laissées pour compte, des centaines de personnes sont rentrées à pied faute de moyens de transport. Et les rares taxis qui circulaient mercredi n'ont pas été en mesure de répondre à une demande inhabituelle. Très vite, les routes étaient inondées, ce qui signifie que les égouts n'ont pas été préparés à la saison pluviale. En effet, selon des témoins sur place, le niveau des eaux a dépassé un mètre dans certains quartiers et zones peuplées et commerciales. Des citoyens gênés par les dégâts des intempéries ont pris les choses en main, et ont entrepris de dégager les circuits d'évacuation. L'APC de Sétif et l'Office national de l'assainissement (ONA) semblaient être complètement déphasés. Notons aussi que ces intempéries ont provoqué l'endommagement d'une conduite d'adduction gravitaire de diamètre 500 et d'une longueur de 36 ML en fonte. Cette conduite transporte entre 5 000 à 6 000 m3 d'eau par jour vers la ville d'El Eulma, soit 50% du besoin de la population de cette ville. Dès l'enregistrement de cet incident, le ministre des Ressources en eau a dépêché le directeur central de l'AEP du ministère accompagné du directeur général de l'Algérienne des Eaux et ce pour constater de visu l'ampleur des dégâts et veiller à la prise de toutes les dispositions pour la mise en service des travaux en vue de rétablir la situation dans les meilleurs délais. Les équipes d'intervention de l'ADE avec les services techniques de la DRE de la wilaya de Sétif ont élaboré un plan d'action en vue de remédier à cette situation. A cet effet, la direction générale de l'Algérienne des eaux a mis à la disposition de la zone de Sétif sept camions-citernes de grande capacité pour l'approvisionnement en eau durant cette perturbation. Personne ne nie l'abondance des pluies sur la région, mais personne ne nie, en revanche, l'état déplorable de l'infrastructure de base dont dispose la ville de Sétif, une des plus importantes d'Algérie. Imed Sellami L'agrément de sa création n'ayant pas été délivré Le bureau de l'association «Les Cœurs blancs» de Skikda démissionne Le bureau exécutif de l'association «Les Cœurs blancs» a présenté sa démission collective. Une première. La cause est liée, selon un communiqué de l'association, au retard dans la délivrance de l'agrément. Sept mois après la tenue de son assemblée générale constitutive le 26 mars 2013, l'association attend toujours que le service compétent de la Drag (Direction de la réglementation et des affaires générales) daigne satisfaire leur demande réglementaire. L'association, selon toujours le communiqué, a toujours agi dans le cadre réglementaire en respectant les procédures y afférentes, à savoir l'organisation de l'assemblée générale en présence d'un huissier de justice, en passant par le dépôt de dossier et la délivrance de l'accusé de réception par l'APC de Skikda. A titre d'information, l'association a fait l'objet d'un article dans nos colonnes, édition du 13 mars 2013. Zaïd Zoheir OUM-EL-BOUAGHI Ouverture de l'année universitaire avec deux projets de recherches scientifiques au menu C'est mercredi dernier que l'ouverture solennelle de l'année universitaire a été donnée par les autorités locales, à la tête d'une délégation composée de cadres civils et militaires, le chef de l'exécutif a donné le coup de starter de cette nouvelle rentrée universitaire. C'est au splendide et rayonnant amphithéatre de l'Université Larbi-Ben-M'hidi que la cérémonie a eu lieu. Le Pr Bouras A., recteur de l'université a ouvert la séance en rappelant que cet espace de culture et de science capitalise déjà une trentaine d'années et compte actuellement un effectif de 22 800 étudiants dont 3 600 nouveaux inscrits. Après l'ouverture solennelle donnée par le chef de l'exécutif, le docteur Taoutaoua a donné en signe de lancement officiel du cursus universitaire une intervention magistrale qui a porté sur le thème «investir dans la ressource humaine». Profitant de cette occasion, les organisateurs ont honoré une douzaine de profs promus au poste supérieur dont 7 au rang magistral et 5 de rang de professeur. En marge de cette cérémonie d'ouverture à laquelle ont assisté également une pléade de professeurs et d'étudiants, le Pr Bouras A. a répondu favorablement à un point de presse sollicité par des journalistes de différents organes de presse. M. Bouras, documents à la main, a beaucoup plus présenté succintement une rétrospective de cette institution qu'il gère depuis plus d'une décennie et qui a ouvert ses portes pour la première fois en 1983 avec une poignée d'étudiants ne dépassant guère les deux cents étudiants. Aujourd'hui, 30 ans après, l'Université Larbi Ben-M'hidi compte plus de 22 000 étudiants encadrés par 876 enseignants dont une centaine de rang professoral et plus de 200 de rang magistral. Ces performances ont permis un recrutement de 65 enseignants dont 6 docteurs venus d'autres régions et la création de plus de 80 postes d'emploi. Selon notre interlocuteur, les 876 enseignants couvrent 90% des besions de l'université qui recourt très rarement à la vacation. Pour cette année, l'université Larbi-Ben-M'hidi vient de s'aggrandir avec l'entrée en service d'un joyau pôle de la technologie qui a ouvert ses portes à Aïn Beïda avec un premier quota de 3 000 étudiants qui ont rejoint les bancs de ce pôle doté de toutes les commodités nécéssaires. Ce nouveau pôle, selon M. Bouras, est doté de laboratoires de dernière génération dont des robotiques de rare existence. Avec M. Bouras, on a abordé différents sujets relatifs à son secteur, notamment le problème de logements qui se pose avec acuité, à ce sujet, il nous informa que 280 unités sont en voie d'achèvement dont une centaine de type LPL octroyés par la wilaya. Le dernier point que la presse a abordé avec M. Bouras concerne le projet du pôle qui devait etre implanté à Aïn M'lila, ce projet qui a fait couler beaucoup d'encre et retardé pour un problème de foncier, mais apparemment, les contraintes sont en voie d'être levées à la grande joie des étudiants de cette région. Avant de boucler la boucle, M. Bouras nous apprend pas sans s'enorgueillir que deux projets de recherches scientifiques sont élaborés par deux de ses professeurs et attendent d'être brevetés dans les prochains jours, le recteur souligne aussi que l'Université Larbi-Ben-M'hidi ne rate aucune occasion pour participer à des colloques scientifiques tant à l'intérieur du pays comme à l'extérieur, et ce, dans le cadre du perfectionnement du corps professoral.