Le wali de Jijel a inspecté mardi dernier des projets relevant de certains secteurs dont les travaux publics, l'hydraulique et l'urbanisme dans les communes de Djimla, Texenna et Kaous. Le chef de l'exécutif a d'emblée inspecté le chantier du méga projet de barrage de Tabelout et les transferts vers celui de Draâ diss dans la partie est de la wilaya de Sétif. Ce projet d'une grande envergure, vu l'enjeu vital de la question de l'eau dans la démarche des pouvoirs publics, connaît un taux d'avancement de 60% alors que les transferts ont atteint 95%, selon Zaghleche , un jeune ingénieur en hydraulique originaire d'une wilaya des Hauts-Plateaux, chef de chantier adjoint. Interrogé par nos soins, notre interlocuteur, affichant une certaine fierté du travail réalisé, nous a déclaré qu'une fois achevé, le barrage avec les transferts vont permettre d'assurer l'alimentation en eau potable de 16 communes dans la partie est de la wilaya de Sétif et 11 communes dans les wilayas de Jijel et Mila et l'irrigation de 20 000 hectares dans la région des Hauts-Plateaux. Un projet d'une importance capitale pour la prise en charge des besoins des populations en eau potable et le développement du secteur agricole dans la région des Hauts-Plateaux. Notre interlocuteur nous a également affirmé que le barrage de Tabelout dont le délai de réalisation est de 61 mois pour un montant de réalisation de 225 milliards de centimes avec une capacité de 294 millions de mètres cubes, 189 millions de mètres cubles régularisés, est l'un des plus grands barrages d'Algérie. Le wali, Ali Bedrici, a aussi visité le chantier de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djenjen à El Eulma au niveau de la commune de Kaous pour s'enquérir de l'état des lieux de ce projet tant attendu par la population de la wilaya. Sur les lieux, adressant la parole à un responsable représentant du groupement d'entreprises algéro-italiennes, le premier responsable de la wilaya a déclaré en présence d'un représentant de l'Agence nationale des autoroutes que la balle est dans le camp des entreprises, étant donné que les pouvoirs publics locaux et centraux ont finalisé leur travail : l'identification des gens indemnisés, le transfert des réseaux, l'affectation des sites pour l'installation des bases de vie des travailleurs, la signature des arrêtés des carrières et les autorisations pour l'extraction du tout venant des oueds. Pour sa part, le responsable italien a souligné qu'il ne s'agit pas d'un retard dans le démarrage car ils ont déjà ouvert une dizaine de km de postes vers le tunnel mais il a tenu à préciser que la nature du terrain est fragile, ce qui nécessite des études plus approfondies pour faire du beau travail. Une manière pour lui d'éviter le scénario des multiples éboulements de l'autoroute Est-Ouest qui font couler beaucoup d'encre. Il convient de souligner que M. Ali Bedrici a «harcelé» les bureaucrates de l'Agence nationale des autoroutes pour l'octroi de l'ordre de service au groupement d'entreprises chargées de la réalisation de ce méga-projet susceptible de faire du port de Djenjen un pôle régional de développement. Le chef de l'exécutif a donné, à cet effet, des instructions au chef de chantier pour le démarrage des choses sérieuses tout en mettant l'accent sur la nécessité de l'implication de l'Agence nationale de l'emploi dans les opérations de recrutement. A ce sujet, le wali a déclaré que pour ce projet, 40% seront pour l'antenne de Jijel, 20% pour Taher, 20% pour El-Milia. Mettant ainsi fin à la vision figée de certains bureaucrates de l'Anem qui affirment qu'un habitant de la commune de Jijel n' a pas le droit de postuler à un poste d'emploi au port de Djenjen qui relève de l'antenne de Taher. Bouhali Mohamed-Cherif AccidentS de la route à Guelma Deux morts et sept blessés en 48 heures Le bilan est lourd et les circonstances exactes ne sont pas encore établies: trois accidents de la route se sont produits dans différents axes routiers de la wilaya, causant la mort de deux personnes et la blessure de sept autres. L'accident mortel s'est produit sur la RN 102, reliant Guelma à Oum-El-Bouaghi. Jeudi dernier, peu avant 5 heures du matin, un camion Renault chargé de 50 quintaux d'aliment de volaille et une Peugeot 505 taxi sont entrés en collision frontale près du carrefour de Aïn-Arkou, dans la commune de Tamlouka (daïra de Oued-Zenati), distante d'une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya. Les deux occupants du véhicule léger, deux hommes âgés de 27 et 65 ans, sont décédés sur le coup. Le chauffeur du camion s'en est sorti indemne. Les dépouilles mortelles des victimes ont été transportées par les secours à l'EPH de Tamlouka. Selon la cellule de communication de la Protection civile de Guelma, les deux autres accidents se sont produits presque simultanément la veille, impliquant deux véhicules légers et un camion sur le tronçon de la RN 21, traversant la localité Souida, non loin du chef-lieu de la commune de Guelâat Bousbaâ, à une douzaine de kilomètres de Guelma. Le bilan de ce carambolage est de cinq blessés plus ou mois graves, âgés entre 8 et 63 ans, qui ont été aussitôt évacués vers le service des urgences de l'hôpital Okbi de Guelma. La même source révèle, par ailleurs, que le troisième accident s'est produit en plein centre-ville, dans la rue Slimani-Amar, impliquant une voiture et une moto. Blessés, le jeune motard et son ami ont été évacués vers l'hôpital Okbi de Guelma. Décidément, la route continue de tuer des vies humaines, les causes sont hélas bien connues. Du non-respect du code de la route, à la fatigue, en passant par la distraction et l'usage du téléphone portable au volant. Noureddine Guergour Regroupement des jeunes du FLN VENUS de 7 wilayas à Mila «Maudite soit la démocratie !» La salle de conférences du musée du Moudjahid de Mila a abrité, ce jeudi, un regroupement régional des jeunes militants du parti FLN, venus de 7 wilayas de l'est algérien. Des jeunes auxquels on veut inculquer les vertus du parti unique et du guide unique et, par conséquent, les dangers, les dérapages et la «fitna» de la démocratie et de la liberté individuelle et collective ! Un discours qu'on croyait révolu à tout jamais mais qui est toujours de mise, plus que jamais, au sein du plus vieux parti politique algérien, et c'est M. Zahali Abdelkader, membre du bureau politique, chargé de la jeunesse et des étudiants et chef du groupe FLN au Sénat qui l'a tenu, devant ce parterre de jeunes militants. «Regardez ce que nous a coûté cette maudite démocratie, plus de 200 000 morts et des dégâts inestimables et incalculables !» Et si ce n'est, poursuit-il, «ce don du ciel, tombé à pic d'ailleurs, en l'occurrence l'avènement de son excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avec son passé glorieux, son intelligence et sa clairvoyance, le pays aurait basculé vers l'anéantissement et la désintégration. Qui peut donc se prévaloir être à sa hauteur ou penser même le remplacer ? C'est impensable et inadmissible, car son excellence reste la seule personnalité nationale pouvant faire un large consensus autour de sa personne et donc, la seule garante du devenir de cette nation !» Des discours pareils, on va en entendre à perfusion durant cette campagne électorale mais, est-ce la démocratie qui en est la cause ? That's the question ! A. M. Souk ahras Saisie de 2 300 litres de mazout à la frontière tunisienne Les activités de la contrebande et le trafic transfrontalier sont en passe de prendre une dimension démesurée. Malgré les nombreuses affaires qui ont été annihilées par la Gendarmerie nationale dans la lutte contre l'exportation et l'importation des différentes marchandises, frauduleusement, vers les pays voisins le long des 465 kilomètres à l'est du pays, le trafic du carburant aux frontières prend plus d'ampleur chaque jour, au point ou les saisies opérées par les services de la Gendarmerie nationale ont atteint le plafond en peu de temps. Il y a quelques jours de cela les gardes frontières, GGF, de la wilaya de Souk Ahras plus précisément au niveau de la daïra de Héddada ont procédé à la saisie de 1 467 litres de mazout au lieudit Aïn Oum Eljrat. Le carburant abandonné par les contrebandiers de la zone frontalière, selon toute vraisemblance, était destiné à des relais établis en Tunisie qui le revendent à un prix effarant. Cette marchandise contenue dans des jerricans était transporté par 21 ânes. En outre, dans la journée du 3 mars vers 10h du matin, les éléments de la brigade de la gendarmerie de la commune de Sidi Fredj en patrouille ont pu récupérer 850 litres de gasoil dans des bidons en plastique. Cette opération a abouti à l'arrestation de deux personnes qui seront présentés ces jours-ci à la justice. Le moins qu'on puisse dire c'est que ce trafic transfrontalier devient une véritable économie parallèle et porte un sacré coup au Trésor public car le péril vient de ces réseaux de contrebandiers qui soutirent de substantiels bénéfices de leurs trafics. Barour Yacine Un jeune s'immole par le feu Selon une source fiable, dans l'après-midi d'hier vers 17h, un jeune répondant aux initiales R. M., la quarantaine, a créé une peur panique chez les passants à quelques encablures du siège de la wilaya de Souk Ahras, précisément à une dizaine de mètres de la station d'essence de Bir-Yousef. Selon des témoins oculaires, le jeune homme, dans un état de mélancolie avait à la main une petite bouteille qui, selon toute vraisemblance, contenait de l'essence et menaçait de s'immoler par le feu pour protester contre le problème de logement qu'il endure. En dépit des tentatives d'un groupe de citoyens pour le dissuader de ne pas commettre cet acte, le jeune s'est aspergé d'essence et a craqué une allumette en la jetant sur son corps pour se transformer en une torche humaine, face aux passants qui sont restés médusés. Au demeurant, des citoyens présents sur les lieux ont essayé de le secourir. Les éléments de la Protection civile alertés ont évacué la victime vers l' ex-hôpital régional de Souk Ahras. Atteint de brûlures au 3e degré au visage et à la main jugées graves, il a été transféré vers 18h vers le CHU de Annaba, aux services des brûlés. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour connaître les raisons de cet acte de désespoir.