Le ministre d'Etat, conseiller du Président, M. Abdelaziz Belkhadem, a animé dans la matinée de ce vendredi un meeting à la salle omnisports d'Aïn-Séfra. Dans son discours de quelques minutes seulement, M. Belkhadem dira : «Je ne suis pas venu pour vous parler des élections, mais je porte un salut de Bouteflika à la population et aux moudjahidine de cette ville, c'est dire que je suis convaincu du vote de cette population le jour du scrutin». Le représentant du Président-sortant a ensuite évoqué la maladie du Président Bouteflika. «Certes, il est malade mais cela ne l'a jamais empêché de mener ses activités et de continuer à gérer convenablement les affaires de l'Etat, comme vous l'avez constaté à travers la TV. Et ce n'est pas un tort d'être malade, tout le monde peut le devenir, et il n'y a que Dieu qui est guérisseur», et d'enchaîner «on a toujours besoin d'un père, même s'il est âgé, même malade». «Nous n'avons peur ni de l'opposition, ni du résultat du scrutin, car nous sommes persuadés, même très sûrs que le peuple algérien aime son Président». «Le programme du Président-sortant est très riche, et le quatrième mandat lui permettra d'achever ce qui reste de son programme lancé durant les années précédentes, notamment le combat contre la corruption, l'ignorance et la continuité en matière de sécurité et de developpement», dira-t-il en substance. Dans une salle archi-comble, scandant «Bouteflika raïsna, Aïn-Séfra wilaya», le ministre d'Etat semble faire la sourde oreille et ne plus répondre à cette revendication. Il quitta la salle, sans aucune nouveauté de discours, par un appel en force le 17 avril prochain, et continua son chemin vers Naâma et Mécheria où il est attendu pour des meetings similaires. Belkhadem donc, baisse les rideaux de la campagne électorale, après Benflis. D'ailleurs ce dernier, seul candidat à la présidence, a animé deux meetings à Aïn-Séfra et Mécheria. Une campagne timide dans son ensemble, les boycotteurs en grand nombre, les partisans de Benflis en grand nombre, les opposants au 4e mandat aussi. Qui rira le 17 avril ?