Arrivé en sélection, en mars dernier contre la Slovénie, match au cours duquel il a honoré sa première cape, l'international algérien du club anglais, Tottenham, Nabil Bentaleb ne figure plus dans le Onze de base de la formation de Tim Sherwood. Auteurs ce week-end de leur seconde victoire, en trois matches, depuis la raclée, le 30 mars dernier à Anfield Road, face au leader, Liverpool (4-0), les Spurs ont repris leur marche vers les sommets de la Premier League. C'est tout le contraire de la situation vécue depuis cette confrontation par l'ancien lillois désormais confiné au banc. Des observateurs, surpris par l'absence du jeune international (il aura 20 ans le 24 novembre prochain) dans l'équipe-type de Sherwood respectivement face à Sunderland (victoire 5-1, le 7 avril), West Bromwich (nul 3-3, le 12 avril) et contre Fulham (succès 3-1, ce samedi) ont fini par croire que Bentaleb ne jouit plus de la confiance de son coach qui lui préfère désormais d'autres éléments à l'instar des milieux belges Nacer Chadli et Moussa Dembélé. Pis, d'autres ont attribué cette décision de reléguer le médian algérien au banc à la pression qu'auraient exercée les fans des Spurs sur Tim Sherwood, version quelque peu «farfelue» qui a été confortée par l'annonce de l'arrivée, cet été de l'ancien entraîneur du Milan AC, Massimiliano Allegri, à la barre technique du club londonien. En fait, la situation de Bentaleb relèverait, à en croire des sources proches du staff technique des... Verts, de la diététique. En ce sens que Bentaleb, qui avait intégré le groupe professionnel en décembre dernier cumulant onze matches en tant que titulaire indiscutable et plus de 1 345 minutes de jeu (avec l'équipe première et les U21 du club) suit un programme de régénération jugé indispensable et par le staff de Tottenham et celui de la sélection algérienne. Régénération active au menu Un programme basé essentiellement sur la récupération aussi bien pendant les entraînements qu'après les séances de travail physique, technique et tactique. Bentaleb qui a disputé son dernier match avec les... U21 des Spurs (face à Manchester United, le 14 avril dernier), au même titre que le Belge Moussa Dembélé, suit, outre des séances axées sur le principe de super-compensation avec des séquences d'effort et de récupération. Selon le célèbre spécialiste de l'entraînement, l'Allemand Kuno Hottenrott «la super-compensation est basée sur le principe d'une journée de repos après une séance d'entraînement dur, et ce, pour faciliter la régénération du corps». Un entraînement de récupération régénérative exclut des courses d'endurance et s'effectue généralement en dehors de la discipline pratiquée. Le footballeur devant, en ce sens, suivre un travail basé sur le vélo et la nage pendant des séances ne devant pas dépasser les 30 minutes, suivies par un entraînement de stabilisation du tronc et des exercices de stretching. L'expert allemand dont les études sont reconnues à travers le monde estime que la préparation de l'athlète doit considérer les interactions souvent complexes du corps qui se manifestent généralement par des troubles dans le métabolisme et la réduction de la tonicité musculaire. Pour y remédier, Hottenrott préconise un microcycle (pendant une semaine) et un mésocycle durant une période pouvant s'étaler sur un mois. C'est la manière la plus efficace pour retaper le frêle corps du néointernational algérien de Tottenham, victime de son talent mais surtout de sa surutilisation depuis sa promotion en équipe première de l'équipe anglaise.