Candidat à l'élection présidentielle, Ali Benflis a annoncé, hier, la création du «Pôle des forces pour le changement ». Les partis et les personnalités qui l'ont soutenu durant la campagne électorale adhèrent à cette initiative qui reste ouverte «à tous les acteurs politiques». Le projet politique de Ali Benflis n'a pas tardé à prendre forme. Avant même la proclamation officielle des résultats de l'élection présidentielle et la quatrième prestation de serment de Abdelaziz Bouteflika, le candidat annonce la constitution d'un «Pôle des forces pour le changement». L'acte de naissance de cette initiative est inscrit dans une déclaration signée par Ali Benflis ainsi que par les personnalités politiques et les responsables de partis qui l'ont soutenu. «Nous, groupe des partis soutenant le programme du candidat indépendant Ali Benflis, réunis le 21 avril 2014, en sa présence, à l'effet d'évaluer les conditions de déroulement de la dernière élection présidentielle et de préparer le programme de nos actions futures, déclarons l'annonce et la création d'un Pôle des forces pour le changement formé de partis politiques et des personnalités nationales et composantes de la société civile qui partagent ses objectifs», lit-on dans cette déclaration. Parmi les treize signataires figurent Naïma Salhi, présidente d'El Adl Oua El Bayan; Noureddine Bahbouh, secrétaire général de l'Union des forces démocratiques, ou encore Tahar Benbaïbeche d'El Fedjr El Djadid. Le communiqué réitère le rejet du groupe à «reconnaître les résultats » du scrutin. «Au regard des graves dérives constatées lors des différentes étapes de ce scrutin, caractérisé par une fraude massive, préalable et éhontée, le recours à l'argent sale et l'instrumentalisation de certains médias à des fins de désinformation et qui ont gâché un rendez- vous sur lequel le peuple algérien a fondé de grands espoirs, ratant par là même une chance pour le changement pacifique et démocratique». Les membres du Pôle des forces pour le changement considèrent «le pouvoir en place comme un pouvoir de fait imposé par la fraude» et déclarent «refuser de participer à toute action politique qui ne vise pas à un retour à la légitimité populaire».