Par Kader Bakou Il y a 25 phares éclairant le monde et la Méditerranée à partir du littoral algérien. Ils ont tous été construits durant la période coloniale française. C'est d'ailleurs sur les bords de la Méditerranée, pendant l'Antiquité, qu'a commencé l'histoire des phares dans le monde. En effet, les Grecs, puis les Romains, signalaient l'entrée des ports par de grandes tours à feu dont la plus célèbre est construite à Alexandrie en 297 avant J.-C. Le phare de Césarée (aujourd'hui Cherchell) en aurait été inspiré. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour voir les phares se multiplier sur toutes les côtes et mers du monde. On en compte aujourd'hui 14 000. Concernant les phares «modernes», le premier qui a été construit en Algérie est celui de Ténès, dans l'actuelle wilaya de Chlef. Il a été inauguré en 1861. Il sera suivi par celui de cap Caxine à Baïnem (Alger) en 1868, puis celui de cap Aiguille (1865) et cap Falcon, près d'Oran (1868). C'est au début du XXe que seront inaugurés les premiers phares sur la côte Est du littoral algérien, notamment ceux de cap Sigli de Béjaïa (1905), cap Ras Afia à Jijel (1907) ou le cap de Fer à Skikda en 1907, également. Le dernier phare construit en Algérie est celui de cap Colombi, situé dans la localité d'El Marsa (Chlef). Il a été inauguré en 1954. Certains phares sont érigés sur des îles, notamment ceux de l'île Habibas (Aïn Témouchent) en 1878, de l'île Srigina (Skikda) en 1906 et le phare de l'île d'Arzew (Oran) en 1865. La lumière du phare de Cap Ivi (Mostaganem, 1898) est visible d'Espagne. Les distances sont parfois très réduites entre les deux rives de Mare Nostrum ! K. B.