Deux jours durant, des médecins, des généralistes et des professeurs issus de différents hôpitaux spécialisés et des sociologues ont débattu et échangé leurs idées autour de la question de la santé mentale en Algérie. Regroupés ces 26 et 27 février à l'ITSP d'Oran, la rencontre s'est tenue sous le thème de «la santé mentale : où sommes-nous arrivés», une façon de faire une halte et une évaluation en matière de prise en charge des troubles psychologiques et psychiatriques. L'état des lieux a été mis en évidence par un sociologue qui, faisant la comparaison avec les pays voisins comme la Tunisie et le Maroc, estimera que l'Algérie faisait mieux face aux besoins de soins et de prise en charge, évoquant les 188 centres intermédiaires créés en plus des hôpitaux spécialisés et des centres dans les CHU. Le bémol est venu du corps médical en personne qui dira que derrière les chiffres de ces centres, l'insuffisance et la faiblesse sont importants, pour la seule raison que ces centres ne fonctionnent pas comme il faut. Se contentant de faire des consultations et encore en l'absence souvent d'équipes pluridisciplinaires, ces centres doivent au contraire axer leur travail sur la prise en charge et la réinsertion sociale des malades souffrant de troubles. Un intervenant expliquera pour sa part que les lacunes de la santé mentale en Algérie s'expliquaient historiquement. Après l'indépendance c'était le vide total sur plus de 10 ans et qu'aujourd'hui, il est urgent de penser à une nouvelle hiérarchisation des soins en santé mentale. La faiblesse dans l'accompagnement et la prise en charge résident entre autres dans la faiblesse de la formation du personnel médical, ont souligné majoritairement les participants à la rencontre. Face à la maladie mentale, l'appréhension et la multiplicité des causes : stress, mal-être, consommation de drogue, échec social, rupture familiale, violence, perte des repères dans la société etc. nécessite aussi et surtout une écoute, comme souligné par des médecins. A titre d'indication, au niveau de la wilaya d' Oran, il est à noter les nouvelles consultations existantes pour les enfants, mettant ainsi un point de départ à la pédopsychiatrie. Dans ce contexte, on apprend que 2 300 enfants souffrant de maladies psychiques ont été pris en charge par les unités spécialisées. Alors que pas moins de 142 cas de tentative de suicides et de suicides ont été relevés en 2013, avec des comportements suicidaires décelés chez les enfants et les femmes en nette augmentation. Fayçal M. MOSTAGANEM Journée de sensibilisation sur la consommation du poisson-lapin La Chambre du commerce et de l'industrie Dahra de Mostaganem a organisé, hier jeudi, une journée de sensibilisation du poisson-lapin (lagocephalus scalarutus). Cette journée d'étude est riche en savoir, surtout une sorte de prévention pour les consommateurs à s'abstenir de consommer ce poisson toxique en raison du risque qu'il représente pour la santé. Ce poisson a un impact sur la santé publique car il est vénéneux et peut provoquer instantanément la mort. Un des orateurs a confirmé que ce poisson dangereux a été détecté et pêché récemment dans certaines régions côtières et plus particulièrement du côté de Ténès (Chleff). Ainsi, un appel pressant a été déjà lancé par la Direction de la pêche et des ressources halieutique en direction des pêcheurs, de ne pas écouler ce poisson toxique au niveau des poissonneries et de le détruire. Les caractéristiques du poisson-lapin et ses origines ont été précisées par les spécialistes de la mer lors de cette conférence. Le poisson-lapin a une queue tronquée et il vit habituellement dans le bassin oriental de la mer méditerranée près des côtes du Liban et peut atteindre jusqu'à 25 cm de longueur. A. B. Aïn-Témouchent Onze marchés de proximité en vue Dans le but d'en finir avec le marché informel constaté à travers plusieurs communes de la wilaya,les pouvoirs publics ont décidé de réaliser onze marchés de proximité sur tout le territoire de la wilaya. Une enveloppe financière estimée à 38 millions de dinars a été allouée par la Direction du commerce pour cette opération d'organisation du commerce dans la wilaya de Aïn-Témouchent. Une telle opération devra à ne pas en douter, répondre aux besoins des populations des communes concernées,et alléger la pression sur les marchés existants. Ladite opération est inscrite depuis le programme 2011,cependant avec les décisions des ministères de l'Intérieur et du Commerce, visant à éradiquer le marché informel sur tout le territoire national, cette opération a été réactualisée pour répondre aux besoins des populations de plusieurs communes. Ainsi, sept opérations ont été inscrites en 2011, et le reste en 2012. L'éradication du commerce informel devra concerner tous les jeunes exerçant dans des endroits non autorisés tels que les places publiques, les trottoirs ou les gares ainsi que les vendeurs de fruits et légumes qui squattent des places dans des quartiers des principales cités. Donc,les services du commerce de la wilaya de Aïn-Témouchent ont opté pour cette solution dans le but d'organiser et régulariser ce commerce au profit de ces jeunes qui sont déjà recensés par les responsables locaux à travers leurs communes respectives. S. B. RELIZANE Une caravane pour sensibiliser les agriculteurs Les services agricoles de la wilaya de Relizane organisent, une cérémonie à travers les douze communes de la wilaya, visant l'information et la sensibilisation des éleveurs et des agriculteurs sur la nécessité d'adhérer à tous les programmes de soutien initiés en leur faveur par l'Etat. Ce programme a pour objectif le renouveau agricole qui, de par sa consistance, souligne notre interlocuteur, DEA de Relizane, vise l'amélioration des conditions de vie des éleveurs et des agriculteurs pour une meilleure sécurisation alimentaire. Mais pour cela, il faudrait que les destinataires s'organisent en associations et en coopératives pour une prise en charge réelle de leurs problèmes socioprofessionnels. Dans le cadre de cette caravane, on insistera également sur l'adhésion des fellahs aux différents programmes de vaccination du cheptel pour préserver le patrimoine animalier de la wilaya, source de richesses pour les citoyens locaux. Par ailleurs, le volet de la sensibilisation est orienté essentiellement vers les producteurs de lait pour attirer leur attention sur l'incidence grave de la brucellose sur la santé publique, laquelle maladie a atteint cette année, dans la wilaya de Relizane, des proportions alarmantes. Figurent également, dans ce programme d'information, les différents volets de soutien aux fellahs dans le cadre du quinquennat 2010-2014.