Le spectre du manque d'eau potable plane chaque été et début d'automne et transforme en cauchemar le quotidien des habitants de Bouzeguène, l'une des rares régions de la wilaya à compter encore sur ses ressources propres qui s'amenuisent au fil des jours, exclue qu'elle est du bénéfice du barrage de Taksebt. C'est pour régler ce sempiternel problème qu'une délégation de la Coordination des comités de villages, accompagnée d'une députée de la région a été reçue le 16 mai par le ministre des Ressources en eau. Selon le compte rendu succinct qui nous a été fait de la rencontre avec le ministre, l'audience a eu lieu en présence du directeur national de l'ADE, du directeur de l'hydraulique de Tizi-Ouzou et du directeur de l'Agence nationale des barrages. Après avoir fait part du marasme que vivent les Bouzeguenois pendant près de la moitié de l'année, les membres de la délégation ont indiqué au ministre que la solution définitive était dans le raccordement de la région à un barrage, ce qui demeure la revendication principale des habitants. Cela, après avoir déploré les sommes colossales investies pour la réalisation de projets voués à l'échec et stigmatisé le manque de moyens matériels et humains de la structure locale ADE dont ils ont eu à subir les affres. Le premier responsable du secteur a, pour sa part, favorablement réagi aux doléances des citoyens de Bouzeguène. Il dira l'impossibilité de raccorder la localité au barrage d'Akbou eu égard à sa faible capacité. La région sera par contre raccordée au barrage de Sidi-Khelifa (Azeffoun) mais qui ne sera opérationnel que dans quelques années. En attendant, le ministre s'est engagé à prendre des mesures d'urgence pour atténuer la crise d'eau, par la réalisation de puits naturels et de stations de pompage à partir de Boubhir ainsi que la prise en charge de toutes les fiches techniques pendantes (réseaux, réservoirs d'eau, forages).Tout comme il a instruit, toujours selon le compte rendu qui nous a été fait de cette audience, l'Agence nationale des barrages d'étudier la possibilité de la réalisation d'une retenue d'eau à Ath-Zikki. Il est enfin attendu la visite de ce ministre dans la région, indiquent les membres de la délégation,p qui ont affiché une relative satisfaction à la suite de leur audience avec le ministre des Ressources en eau. S. H. Litige frontalier entre Ath-Zikki et Illoula Ou Malou La daïra sollicitée pour le balisage Tout a commencé lorsque l'APC d'Ath-Zikki a entrepris d'ouvrir une piste montagneuse pour accéder à Achdhadh N'tzibarth, sommet culminant à 1 758 m d'altitude, un haut lieu de l'insurrection armée qui a vu les troupes du général Randon stoppées net dans leur progression vers cette partie de la Kabylie lors de la bataille du 27 juin 1857 à laquelle ont pris part six tribus et que les deux communes voisines d'Ath-Zikki et d'Illoula Ou Malou commémorent chaque année (séparément selon le maire d' Ath-Zikki qui souhaite une célébration commune). D'autant que les villages Mezeguène et Ath-Aziz (Illoula Ou Malou) ont fait par la suite l'objet d'une expédition punitive qui a rencontré une vive résistance des villageois, raconte-t-on. Mais voilà que le P/APC d'Ath-Zikki reçoit une lettre de mise en demeure de son collègue de la commune voisine d'Illoula Ou Malou le priant d'arrêter les travaux au motif que le tracé en question empiète sur le territoire de sa commune. Chose que n'a pas appréciée son vis-à-vis l'élu d'Ath-Zikki qui, après avoir ordonné l'immobilisation de l'engin et l'arrêt des travaux, a décidé d'en référer au chef de daïra de Bouzeguène pour solliciter un balisage des frontières des deux communes sur la base du Sénatus Consulte, auquel fait également référence son collègue d'Illoula Ou Malou, à l'effet de mettre un terme à la polémique qui commence à enfler sur ce sujet. Ce qui est regrettable, affirment des citoyens des deux communes voisines qui ont toujours vécu en bonne intelligence. S. H. Bouira Conférence-débat sur la presse écrite à l'ère du numérique La section locale du SNJ Bouira qui vient d'être créée, a organisé ce samedi et ce, dans le cadre d'un cycle alterné de conférences-débats et de formation, une conférence-débat avec Adlène Meddi, rédacteur en chef d'El-Watan Week-end et de l'universitaire Mourad Ouchichi, sous le thème «la presse écrite à l'ère du numérique» au niveau de la Maison de la culture Ali-Zaâmoum de Bouira. Durant plus de trois heures, les journalistes et correspondants de la wilaya de Bouira ainsi que plusieurs représentants de la société civile issus de divers horizons, des intellectuels, des délégués du mouvement des arouch, des médecins, des vétérinaires, des syndicalistes, des représentants des droits de l'Homme, tout ce beau monde a eu à débattre des trois axes principaux sur lesquels se sont basés les deux conférenciers, à savoir : «Presse écrite-presse numérique : entre cohabitation et confrontation», «l'expérience de la version web d'El Watan et présidentielle 2014» et enfin, «Le journalisme professionnel face au journalisme citoyen», fort bien présenté par les deux conférenciers, particulièrement Adlène Meddi qui a longuement parlé de l'expérience d'El-Watan dans sa version web ainsi que le site web dédié spécialement à la présidentielle 2014 et lancé justement par El Watan Week-end dont il est le rédacteur en chef. L'apport du citoyen dans la diffusion de l'information, ou ce qu'on désigne communément comme le journalisme citoyen, face au journalisme professionnel, le devenir de la presse écrite en Algérie, une place qui ne risque pas d'être remise en cause de sitôt tant le numérique est au stade de tâtonnement en Algérie ; la place des versions web des journaux , etc. sont autant de sujets débattus pendant près de trois heures. En conclusion, l'ensemble des présents est arrivé à une seule conclusion, à savoir que la presse doit, plutôt que de voir le numérique comme étant un concurrent, un moyen d'informer en temps réel et de s'informer sur des coins les plus reculés auxquels même le correspondant local ne peut accéder ; elle doit s'adapter à ces nouvelles exigences technologiques afin de gagner plus d'espaces dans le métier en travaillant avec plus de professionnalisme et plus de crédibilité. En somme, à l'ère du numérique et des TIC, les professionnels de la presse doivent avoir un nouveau concept de l'information, surtout pour la version papier laquelle doit désormais revenir sur une information donnée par la version web mais avec plus de détails, en privilégiant les reportages, les enquêtes et les investigations... Y. Y. Un nouveau directeur de la culture Le feuilleton qui aura duré plus de deux ans et qui opposait les artistes au directeur de la culture de Bouira, un feuilleton qui a eu comme effet immédiat et qui a malheureusement duré dans le temps, une léthargie générale de la chose culturelle à Bouira, a pris fin cette semaine : un nouveau directeur, El Hachemi Bouhired, vient d'être installé dans ses nouvelles fonctions à Bouira. Le nouveau directeur n'est autre que celui de la maison de la culture Ali-Zaâmoum de Bouira qui vient d'être promu et installé à la place de l'ancien directeur Nacer Mourad. D'ores et déjà, El Hachemi Bouhired promet de redynamiser certains festivals mis en veilleuse ou mal organisés du temps de son prédécesseur, comme le festival de Tikjda ou celui d'Auzia, ou encore certains Salons comme celui du livre et du multimédia amazighs qui a failli être délocalisé. Outre ces festivals et autres Salons qui ont été très mal organisés, il y a également les projets qui n'ont pas bougé d'un iota ces dernières années, comme celui du théâtre en plein air, celui de la salle Zénith et celui de l'annexe de la bibliothèque nationale, et la faute incombait en premier lieu justement au directeur de la culture qui n'a jamais su comment faire redynamiser ce secteur ou au moins, maintenir le rythme de son prédécesseur. Aussi, de grands chantiers attendent le nouveau directeur mais celui-ci promet d'être à la hauteur des espérances de tous les artistes de Bouira lesquels seront, selon lui, associés à cette entreprise et sans exclusion, et ce, pour le bien de la culture au niveau de la wilaya. Ainsi, parmi les chantiers novateurs que Bouhired promet de lancer, il y a, outre les animations artistiques et culturelles qui auront lieu durant tout le mois de Ramadhan prochain aussi bien à Bouira que dans les 45 autres communes, des semaines culturelles des différentes daïras de la wilaya au niveau du chef-lieu de wilaya, mais également le lancement d'un ciné-club pour redynamiser le cinéma à Bouira, au chef-lieu dans un premier temps, puis au niveau des quatre autres grandes agglomérations à savoir M'chédallah, Lakhdaria, Sour-El-Ghozlane et Aïn-Bessem.