Avec 40 jours de fermeture, l'APC d'Ath-Zikki établit un triste record national. C'est l'œuvre du village Iguer Mehdi qui reproche aux pouvoirs publics la non-satisfaction d'une dizaine de revendications, liées, au développement comme l'alimentation en eau potable, l'extension du réseau d'électricité, l'ouverture de pistes, le bitumage de routes et le dallage de ruelles... Ce village du chef-lieu, qui n'en est pas à sa première action du genre, ne se satisfait plus de promesses ou de professions de foi , mais exige des engagements écrits et des feuilles de routes pour la mise en œuvre des projets. Pour surseoir à leur action, c'est la condition exigée par les villageois aux autorités de wilaya, qui ont reçu mercredi dernier une délégation du village qui s'est entretenue avec le chef de cabinet du wali et échangé brièvement avec le wali de Tizi-Ouzou. Le P/APC d'Ath-Zikki indique pour sa part s'être engagé à mener à bon port et dans l'immédiat, toutes les revendications qui sont du ressort de son APC a contrario des projets sectoriels qui échappent à son autorité mais qu'il s'engage toutefois à appuyer. Le premier magistrat de la commune, candidat indépendant, ayant assumé par le passé la fonction de maire sous l'égide du FFS, crie à la manipulation politique. Comme il s'interroge aussi sur cette exigence de déposer des cadres fonctionnaires, étrangers à la localité, jouissant de nombreuses années d'expérience et leur remplacement par de jeunes fonctionnaires locaux sans expérience. Cette fermeture n'est pas sans générer une paralysie de la commune et des conséquences graves sur les citoyens ainsi que sur le fonctionnement des établissements scolaires, dont l'entretien et le chauffage relèvent de la commune. A ce propos, Les manifestants indiquent avoir vainement suggéré l'instauration d'un service minimum, mais le P/APC s'y oppose au motif de la non-faisabilité de cette option sur le terrain, au vu des conditions actuelles. Un maire qui s'étonne, par ailleurs, qu'à chaque jour qui passe, les protestataires agitent de nouvelles revendications comme celle du projet de gaz naturel, arrivé aux frontières de la commune mais sujet à un programme sur lequel l'APC n'a aucune emprise. En conclusion, les villageois qui se disent échaudés par de précédentes expériences, n'entendent pas «céder aux chants des sirènes». Ils exigent du concret pour mettre fin à leur action qu'ils menacent de radicaliser, si les pouvoirs publics restent sourds à leurs doléances qu'ils jugent légitimes. Les protestataires exigent, par ailleurs, le retrait immédiat de la plainte déposée par le P/APC pour obstruction de l' institution publique . Sur ce point, le maire indique n'avoir rien contre les jeunes manifestants mais que cette procédure est des plus réglementaires, compte tenu du contexte, assurant que la plainte sera retirée une fois l'APC ouverte. S. Hammoum Son cas nécessite une prise en charge pour une intervention délicate La Kabylie au secours de Hayet Atteinte du syndrome d'activation macrophagique (SAM), maladie nécessitant une greffe de la moelle osseuse en France car non pratiquée en Algérie, la jeune Hayet Ouakouak (14 ans), souffre le martyre depuis juillet 2012. Faute de prise en charge étatique pour laquelle la famille a vainement couru, cette jeune fille issue d'une famille nécessiteuse attendait fatalement la mort qui avait emporté sa sœur atteinte de la même maladie dont l'intervention est évaluée à 200 000 euros soit près de 3 milliards de centimes. Devant ce coup du sort qui a annihilé tous les espoirs de la famille, son village d'Adrar dans la commune des Aghribs, accompagné par l'APC a pris le relais en lançant un appel à la solidarité à tous les Algériens, une mobilisation villageoise sans faille qui est en passe de porter ses fruits avec ces dons qui affluent de partout puisque l'appel a trouvé un écho favorable auprès de généreux donateurs, citoyens et villageois qui ont répondu à l'appel du cœur. C'est le cas du village Ihitoussène de Bouzeguène qui, instruit par un cas quasi similaire, a dépêché mercredi dernier une délégation à Adrar pour s'acquitter de son devoir en contribuant avec un montant substantiel de 300 millions de centimes en attendant une éventuelle contribution de son association en France. Faisant de la transparence son crédo, le comité du village Adrar annonce qu'à ce jour, il a été enregistré un montant de 2 milliards 556 millions de centimes. Ce qui permet tous les espoirs en attendant la concrétisation d'autres promesses de versements afin d'atteindre le montant requis par l'intervention à laquelle il faut rajouter les frais d'hébergement de la fille et les coûts induits par les contrôles médicaux. Durant la chaleureuse cérémonie ponctuée par une visite au domicile de la patiente qui a affiché à l'occasion un sourire synonyme d'espoir de guérison, les intervenants, dont le maire des Aghribs, M. Rabah Irmèche, et les deux comités de village ont mis l'accent sur les traditions séculaires de solidarité qui ont toujours caractérisé la région. S. Hammoum Bouira Un potentiel touristique indéniable mais beaucoup reste à faire Reçu jeudi dernier dans la wilaya de Bouira lors d'une visite d'inspection, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Mohamed-Amine Hadj Saïd, a pris compte de l'état d'avancement des nombreux chantiers et projets de développement touristique ainsi que des différents représentants de la promotion de l'artisanat local. La fabrique de poterie traditionnelle Khendrich de Bouira a été la première étape de la visite et a mis la lumière sur le travail manuel et tout aussi artistique des onze ouvriers et ouvrières qui font tourner l'atelier. Un créneau d'intérêt pour l'économie locale et nationale mais aussi pour la promotion de l'artisanat ancestral sur la scène internationale. Une exposition s'est également tenue au sein de la Maison de la culture avec des représentants de différentes régions de la wilaya avec à chaque stand un créneau qui allie travail manuel, artistique et innovation. Des entrepreneurs que cette visite a encouragés ; notamment des jeunes qui ont bénéficié d'un crédit dans le cadre du Fonds national de promotion de l'artisanat et du tourisme leur offrant ainsi une chance d'aller de l'avant et de s'épanouir dans leurs domaines qui constituent l'essence de la culture natale de chaque individu de la région. D'autre part, la visite a porté sur la supervision des projets en étude ; la réhabilitation du fort turc Bordj Hamza dont la réception est prévue pour le printemps 2014, la réception de l'hôtel La Résidence qui va renforcer le secteur hôtelier de Bouira avec plus de 180 lits ainsi que l'aménagement de l'ancienne base de vie ukrainienne à Bechloul en centre de regroupement familial et sportif dont les études, toujours en cours et en projet, remontent à 2008. La destination Tikjda a été pour l'occasion, l'étape détente et plaisir puisque la délégation ministérielle et wilayale ont été agréablement surprises par la neige qui a offert aux visiteurs le spectacle de toute la magnificence et du potentiel touristique naturel du site de Tikjda à travers une flore dense et riche et un écosystème vivant et dynamique. Un potentiel en termes de tourisme climatique et éco-responsable que le premier cadre du secteur n'a pas manqué de louer, prônant un investissement et une promotion massifs qui iront dans le sens de l'intérêt des populations locales représentatives du terroir et de ses richesses et de la préservation du capital écologique de sites dont les futurs promoteurs seront tenus de respecter les normes internationales de construction et de développement durable. Par ailleurs, le ministre s'est enquis des projets d'aires de détente et de l'aménagement de sentiers de randonnées sur le lieudit Tighzert, dans la commune de Haïzer. Les projets de zones à extensions touristiques de Tala Rana et Hammam Ksana n'ont, quant à eux, pas avancé puisque toujours en cours d'étude. Ainsi, et si tout le monde semble être au diapason sur les potentialités touristiques de la wilaya de Bouira, beaucoup reste à faire pour permettre la concrétisation de rêves et de projets de milliers de citoyens qui ont hâte de voir leur terre profiter enfin de ses richesses. Katya Kaci TIPASA-FOUKA Drame à la cité Ben Henni Tard dans la soirée d'avant-hier, une altercation a opposé deux jeunes résidants de la cité populaire de Ben Henni, une agglomération secondaire de la ville de Fouka, distante de 40 kilomètres d'Alger . L'un des jeunes, armé d'un couteau, a agressé l'autre en tentant de l'égorger. Devant les cris du jeune agressé, jeté à même le sol, le père de ce dernier descendit les marches du bâtiment à toute allure et se porta à l'aide de son fils agressé. Une source locale, témoin de l'altercation, a déclaré que c'est dans la mêlée que le papa, T. Mohammed, 54 ans, a reçu le coup de poignard fatal en plein cœur. Il décéda sur le coup. Une autre mêlée opposa l'assassin au voisinage, outré par cette violence au cœur de leur cité, le lynchage fut évité de justesse. L'assassin se trouve aux arrêts, tandis que la victime, un père de famille âgé de 54 ans, a été enterré hier. Larbi Houari Enterrement du jeune Amirouche Mébrek Consternation et colère à Ath Zmenzer Il y avait foule à Oumadhane, village de la commune d'Ath Zmenzer rallié dans la matinée d'hier vendredi par de nombreux citoyens. Ils étaient venus des villages de la commune de l'Arch des Ath Zmenzer, mais aussi des communes voisines comme Tizi-Ouzou et Ath Douala pour assister à l'enterrement du jeune Amirouche Mébrek qui s'est déroulé peu avant la mi-journée. A la tristesse et à la compassion manifestée aux parents et aux proches inconsolables de la victime, s'ajoutaient la consternation et la colère. Sentiments suscités par l'enlèvement et le crime abject du jeune Amirouche. Hocine Haroun, P/APW, les élus de la commune d'Ath Zmenzer ainsi que le P/APC d'Ath Douala ont pris part à la cérémonie funéraire. Les autorités de wilaya ont été représentées par le chef de daïra et le secrétaire général de la daïra d'Ath Douala, circonscription administrative à laquelle est rattachée la commune d'Ath Zmenzer dont les commerces du chef-lieu ont tous baissé rideau, en signe de solidarité avec la famille de la victime, mais aussi pour réitérer leur refus de ces actes récurrents de violence qui sapent la quiétude des citoyens. L'enlèvement suivi du meurtre du jeune Amirouche a été la goutte qui a fait déborder le vase, après ce énième enlèvement (le troisième du genre depuis l'apparition en 2005 de ce phénomène) qui a ciblé l'un des leurs. Le ras-le-bol des gens d'ici est à son comble comme nous l'expliquera M. Denoun, vice P/APC d'Ath Zmenzer qui s'est fait le porte-parole de l'inquiétude de ses concitoyens et administrés qui, selon lui, n'ont eu de cesse de dénoncer l'insécurité et la multiplication des actes de banditisme qui se sont installés depuis quelques temps, à la suite du reflux de l'activité terroriste dans la région. Rencontré devant la modeste demeure familiale de la victime, le père de celui-ci a préféré se calfeutrer dans le silence qui en dit long sur la profonde détresse qui l'étreint. La même attitude a été notée chez un proche d'Amirouche qui a refusé poliment de satisfaire la curiosité des journalistes et de répondre aux questions de ces derniers sur la suite qui sera réservée à cette affaire par les autorités sécuritaires et, notamment, la Gendarmerie nationale qui, désormais, préfère communiquer sur l'affaire de l'enlèvement de Amirouche Mébrek non par le biais des services du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tizi-Ouzou mais à partir de Blida. C'est le colonel Aïssa Bidel, chef d'état-major du premier commandement régional de la Gendarmerie nationale qui a déclaré par le canal de l'APS que l'enlèvement et le meurtre du jeune Amirouche «est sans lien avec le terrorisme». L'opinion publique locale, pas seulement à Ath Zmenzer, est dans l'attente des conclusions de l'enquête promise par le même responsable de la Gendarmerie nationale. S. A. M. BLIDA POUR DENONCER LE RECASEMENT DE PLUSIEURS FAMILLES DANS UN SEUL APPARTEMENT Des citoyens dressent des tentes sur la RN29 Les nouveaux acquéreurs de logements à Sidi Aïssa, localité distante de 10 kilomètres au sud-est de Blida, ont dressé, dans la nuit de jeudi à vendredi, des tentes sur la RN29, entre Ouled Yaich et Soumaâ, pour dénoncer le recasement de deux à trois familles dans un seul appartement. Des femmes et des enfants ont été placés sous ces tentes, ce qui a engendré une perturbation dans le trafic routier. Les protestataires ont exigé des autorités locales, d'attribuer à chaque famille possédant un livret de famille un logement. Dans le même sillage, ils ont dénoncé le fait que certaines familles qui avaient érigé leurs bidonvilles en 2012 ont bénéficié de logements alors que d'autres attendaient depuis des dizaines d'années. Il a fallu l'intervention des éléments de la gendarmerie pour que la route soit rouverte à la circulation surtout que les contestataires avait déposé des troncs d'arbres et autres grosses pierres sur la chaussée.