La pluie a fait un retour marqué durant la nuit de samedi à dimanche. De fortes averses de pluies se sont abattues dans plusieurs wilayas du pays. Les services de la Protection civile et de la Gendarmerie nationale n'ont signalé, cependant, aucune perte humaine ni dégât matériel. Plusieurs wilayas notamment Chlef, Relizane, Bordj-Bou-Arreridj, Jijel, Tipasa, Blida, Boumerdès ou Alger, ont connu de fortes chutes de pluies durant les dernières quarante huit heures. Une situation à l'origine de plusieurs inondations. Selon les services de la Protection civile, plusieurs opérations d'épuisement d'eaux pluviales ont été effectuées durant la journée d'hier. Dans un communiqué rendu public, la Protection civile a indiqué que ses éléments ont intervenu dans la wilaya de Tizi-Ouzou, dans la commune d'Azzefoun pour évacuer les eaux pluviales à l'intérieur du siège de la daïra. La wilaya de Béjaïa, dans la commune de Timezrit, les eaux pluviales ont touché le CEM Idarakene, précise le même communiqué qui souligne que le centre-ville d'El Kseur, dans cette même wilaya a été aussi inondé. Même situation d'inondation enregistrée dans la wilaya de Djelfa dans les cités El-Hadaïk, Ben-Tiba et Ben-Souk El-Rahma. Des opérations d'épuisements des eaux pluviales ont été effectuées aussi dans la même wilaya à l'intérieur de l'établissement scolaire Ibn Khaldoun dans la commune d'Aïn Oussera et le CEM Hirache Abdelaziz dans la commune de Charef. Par ailleurs, ces chutes de pluies sont considérées bénéfiques pour l'agriculture, selon des spécialistes. S. A. Béjaïa Les ex-rappelés du service national sortent dans la rue Les ex-rappelés du service national , mobilisés durant la décennie sanglante pour renforcer les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste entre 1995 et 1999, sont revenus hier à la charge à travers une marche à Béjaïa pour faire entendre leur voix. Malgré la pluie battante, ils étaient plusieurs dizaines de manifestants à prendre part à la marche de protestation qui s'est ébranlée de la gare routière vers le siège de la Wilaya pour réclamer une fois de plus la prise en charge de leurs préoccupations portant essentiellement sur la reconnaissance par l'Etat des sacrifices consentis durant les années de remobilisation. Les ex-rappelés du service national demandent, entre autres, des autorités, à bénéficier de la loi sur la réconciliation nationale et la concorde civile, la prise en charge médicale et la régularisation de leurs dossiers vis-à-vis du service accompli durant la lutte contre le terrorisme, le droit au travail, au logement à la retraite et à la régularisation vis-à-vis de la sécurité sociale. «On a servi dignement notre pays que nous avons défendu contre la menace intégriste (...). Plusieurs promesses ont été faites mais à ce jour l'Etat algérien n'a rien fait pour nous. Aujourd'hui , nous disons basta. Nous n'allons pas nous taire jusqu'à ce que justice nous soit rendue», tonne un membre du collectif des ex-rappelés lors d'un rassemblement observé sur la place de la Liberté de la presse dédiée à Saïd Mekbel où une gerbe de fleurs a été déposée après avoir observé une minute de silence à la mémoire de Mesmar J'ha et tous les martyrs de la révolution et de la démocratie. A. K. Grogne à Sour-El-Ghozlane Des centaines de citoyens réclament l'annulation de la liste des bénéficiaires de logements Depuis jeudi dernier, la ville de Sour-El-Ghozlane vit au rythme des protestations de centaines de personnes qui n'ont pas été retenues dans la liste des 334 logements sociaux que l'APC venait d'afficher. Hier et pour la cinquième journée d'affilée, après les marches de protestations organisées durant la journée de dimanche, une autre action de grève générale suivie d'une marche le long des différentes artères de la ville, a eu lieu avant de se terminer par un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra, réclamant l'annulation pure et simple de cette liste, objet de discorde et l'installation d'une enquête pour tirer au clair la manière avec laquelle celle-ci a été établie. En effet, d'après certains protestataires que nous avons interrogés, la liste comporte plusieurs bénéficiaires d'une même famille proche du maire alors que, selon notre interlocuteur, sur les 6 000 dossiers déposés au niveau de la commission de daïra pour postuler à un logement social, il y a des centaines qui méritaient un logement avant ceux que cette commission avait choisis. Poursuivant ses arguments contre cette liste, notre interlocuteur cite les cas des 57 femmes célibataires ainsi que les jeunes, dont l'âge ne dépasse pas les 22-23 ans, alors qu'il aurait plus judicieux, selon lui d'attribuer des logements aux célibataires dont l'âge est plus avancé et ce, afin de les encourager à fonder un foyer. Hier, alors que les centaines de protestataires étaient à leur cinquième jour de protestation, personne parmi les responsables n'a daigné les recevoir pour les écouter et essayer de leur conseiller de faire des recours et de les envoyer à la commission de wilaya, pour les étudier. Aussi, face à ce mépris qui ne dit pas son nom, les protestataires qui ont rendu hommage aux notables de la ville qui ont réussi jusque-là à contenir la colère des citoyens malheureux, rappellent qu'ils ne pourront plus rester dans cette situation éternellement et que si les pouvoirs publics persistent dans leur attitude, cette colère pourra à tout moment déborder. Y. Y. Tizi-Ouzou Des pluies tardives mais bénéfiques pour l'agriculture Les pluies tardives qui s'abattent depuis dimanche sur la wilaya de Tizi-Ouzou sont bénéfiques pour l'agriculture, notamment l'arboriculture et les cultures maraîchères, a indiqué hier un responsable à la Direction locale des services agricoles (DSA). Pour le chef de service Organisation de la production et de l'appui technique (Opat) à la DSA, Chebbah Sid-Ahmed, ces pluies sont profitables pour l'arboriculture fruitière pratiquée localement. Ces précipitations n'étant pas torrentielles, elles ne risquent pas de faire tomber les fruits et permettront d'avoir une bonne récolte d'olives et de figues. «Après un mois de mai plutôt chaud et sec, ces pluies arrivent à temps pour permettre aux 230 000 oliviers, plantés dans le cadre du programme de reconstitution des oliveraies détruites par les feux de forêt qui se déclarent en été, de bien se développer», a-t-il observé. Les cultures maraîchères profiteront également de cet apport en eau, notamment la pomme de terre qui est en pleine saison de récolte, a ajouté M.Chebbah. Concernant l'impact de ces pluies sur le remplissage du barrage de Taksebt, la direction locale de l'Agence nationale des barrages (ANBT), a indiqué que les 43 mm de précipitations enregistrées ces dernières heures, représentent un apport en eau «insignifiant» pour cette infrastructure hydrique, qui affiche actuellement un taux de remplissage de 95,67% alors qu'il était de 100% le 26 avril dernier.