Extensions et constructions illicites, commerce informel, transport anarchique, forage de puits � l'aide des sondes � percussion, labours dans les zones steppiques, prolif�ration des carri�res de concassage et autres infractions, tels sont, entre autres, les ph�nom�nes qui ternissent l'image de la wilaya de Tiaret. Depuis quelque temps les pouvoirs publics ont mis en branle un important dispositif de lutte et de r�pression � l'encontre des contrevenants. Et ce, � l'effet de redonner � l'antique Tihert le statut qui lui sied. L'�valuation des mesures prises au titre de la mise en application du dispositif de lutte contre les infractions et les d�passements constat�s dans plusieurs domaines �tait le principal ordre du jour du conseil de s�curit� r�uni mercredi dernier au si�ge de la wilaya. Pour ce qui est du secteur de l'urbanisme, on saura que pas moins de 248 infractions ont �t� jusqu'� la semaine derni�re recens�es par les 54 agents asserment�s op�rant sur l'ensemble du territoire de la r�gion dont 9 pour le seul chef-lieu r�parti en districts. La nature de ces infractions relev�es � Tiaret-ville (66 cas), Mahdia (45) Ksar- Chellala (34)… porte principalement sur des extensions illicites ou constructions sans permis de construire. Selon un communiqu� de la cellule de communication de la wilaya, la r�action des autorit�s s'est manifest�e par la d�molition syst�matique de 35 habitations ou extensions dans diff�rentes localit�s dont 15 sur 27 localis�es � Frenda, sont r�duites � n�ant, sachant que l'op�ration de recensement des constructions en violation avec les textes, poursuit toujours son cours. Avant-hier jeudi, les bulldozers sont entr�s en action du c�t� du technicum Ahmed-Medeghri pour raser des b�tisses consid�r�es comme illicites sous l'œil m�me de leurs propri�taires qui ont tent� vainement � s'y interposer. Le plan de lutte enclench� en ce sens a concern� par ailleurs la chasse aux sondes � percussion utilis�es dans le forage des puits. Toujours en activit� dans certaines communes, ces appareils, pourtant interdits par arr�t� du wali de Tiaret, sont connus pour leurs cons�quences d�sastreuses sur le rabattement du niveau des nappes phr�atiques du Sersou. On saura en ce sens que la Gendarmerie nationale a saisi une cinquantaine d'appareils du genre utilis�s notamment du c�t� de A�n D'heb, Sougueur, A�n Kermes et Mahdia. Les autres mesures appliqu�es dans le m�me ordre d'id�es consistent en la d�molition de 68 puits r�alis�s illicitement � Sougueur (El Kherba), Dahmouni, (A�n Bouchekif)…, la destruction des dizaines d'hectares de cultures mara�ch�res irrigu�s par les eaux us�es, la fermeture par la direction des mines et de l'industrie de 18 carri�res de concassage exploit�es ill�galement dont 5 � Dahmouni, 5 � Sougueur et 3 � Rahouia. S'agissant des tracteurs agricoles circulant en plein tissu urbain, ces derniers se verront augmenter le montant de la contravention de 300 DA � 1 500 DA, � d�faut ils seront carr�ment saisis et mis en fourri�re comme �a �tait le cas des 23 tracteurs intercept�s r�cemment au centre-ville. Cela dit, cet arsenal de r�pression ne s'est pas limit� l�, puisque d'autres ph�nom�nes tels le commerce informel, les labours illicites dans les zones steppiques, le transport anarchique, etc., ont essuy� une vaste op�ration coup de poing", suite aux op�rations de contr�le et d'inspection effectu�es par des commissions et autres brigades mixtes d'intervention. Il faut dire enfin qu'il �tait temps pour faire de ce dossier une priorit� dans la mesure o� la wilaya de Tiaret et plus particuli�rement le chef-lieu a ch�rement pay� les cons�quences d'une d�cennie noire ponctu�e par un exode rural qui ne dit pas son nom.