La valorisation et l'exportation du marbre algérien constituent une perspective prometteuse pour la coopération économique algéro-italienne. Certes, la demande algérienne en marbre, granit et autres pierres naturelles et décoratives est assez importante. Toutefois, l'offre locale demeure encore insuffisante pour répondre à cette demande en matériaux de qualité. En outre, l'industrie de l'extraction, l'exploitation et la transformation du marbre restent encore peu développées, et assez déficitaires en termes de technologies, machines et équipements. D'où le recours à l'importation de marbre et d'équipements notamment d'Italie dont la région de Carrara constitue une plaque tournante au niveau mondial. Les Algériens sont d'«importants clients», assurait hier à l'hôtel Hilton, le représentant de l'organisme IMM (Internazionale Marmi et Macchine) – Carrara, Arch. Mercantonio Ragone, lors d'une rencontre d'affaires organisée sous l'égide de l'Agence italienne pour le commerce extérieur – ICE, Bureau pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie (ITA). Ce que le représentant du Centro per l'Impiego de la province de Massa- Carrara, Gino Rivieri, confirmera en indiquant que les acquisitions d'équipements italiens sont «en nette augmentation». Or, selon le représentant de l'IMM Carrara, M. Ragone qui fait partie d'une délégation de 8 entreprises italiennes spécialisées dans la fourniture d'équipements, en visite en Algérie pour trois jours, la valorisation du produit algérien est susceptible toutefois d'être dynamisée, dans le contexte du «boom du secteur du bâtiment». Ainsi, les opérateurs italiens pourraient mieux connaitre le marché national, contribuer à la valorisation du produit local, assurer un transfert de technologies et d'équipements et participer au développement de l'offre de produits de qualité. Voire contribuer à «placer» les blocs algériens de marbre et autres pierres sur le marché italien, l'exportation du produit local constituant ainsi une perspective opportune. En effet, l'Algérie est «éligible» à la dynamique d'internationalisation des opérateurs italiens, relevait auparavant le responsable institutionnel de la province de Massa-Carrara, Gino Riviero. Notons dans ce contexte qu'une mission de formation de techniciens et la visite d'opérateurs algériens au salon Carrara Marmotec ont été organisées en mai dernier. Et ce, dans le contexte où la coopération économique globale bilatérale se renforce, l'ambassadeur d'Italie à Alger, Michele Giacomelli, annonçant une prochaine visite du ministre italien de l'Economie en Algérie. Mais aussi dans la mesure où la destination Algérie demeure encore très attractive pour les opérateurs italiens, tant en termes de marché d'exportation que d'investissements directs ou partenariats. Outre le statut de 3e fournisseur de l'Algérie avec un volume de 6 milliards de dollars durant les derniers mois, l'Italie est présente avec plusieurs centaines de sociétés, selon le directeur de l'ITA, Giuseppe Agostinacchio. Ce dernier ne manquera pas de relever l'intérêt croissant des entreprises italiennes pour la participation aux salons et manifestations organisées en Algérie. Et une attractivité que le cadre réglementaire régissant l'investissement étranger ne freine pas cependant, estime-t-on, tout en relevant que les perspectives de reprise économique en Italie devraient conforter le développement, la compétitivité et l'internationalisation des Pme de ce pays.