Des performances notables ont été réalisées par l'opérateur public de téléphonie Mobilis qui déplore par ailleurs des «infractions graves» concernant la téléphonie mobile de 3e génération. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir ) Le président-directeur général de l'entreprise publique de téléphonie mobile Mobilis, Saâd Damma, a animé une conférence de presse, jeudi dernier à l'hôtel Hilton. Une opportunité médiatique consacrée à l'opération de prise en charge de 240 supporters de l'équipe nationale de football lors du Mondial-2014 et à laquelle participent les partenaires équipementiers et distributeurs de l'opérateur. Mais aussi l'occasion pour le premier manager de Mobilis de présenter les performances notables, conformes aux prévisions et validées, réalisées par l'opérateur en 2013 et durant les cinq premiers mois de 2014. Ainsi, Mobilis a vu son chiffres d'affaires augmenter de 27% durant l'année 2013, la plus importante progression par rapport aux autres opérateurs. Egalement, l'opérateur public a vu le nombre de ses abonnés croître de 17,4% durant le même exerce. Concernant les cinq premiers mois de l'année en cours, Saâd Damma a également relevé la croissance de 22% de son chiffre d'affaires par rapport à la même période de 2013. Quant au nombre d'abonnés, l'on relève une croissance de 18% entre les deux périodes, soit une augmentation de 2,58 millions de clients. Ainsi, Mobilis enregistre une évolution de son nombre d'abonnés à 13,3 millions de clients, au profit desquels un vaste programme de déploiement commercial a été lancé. En outre, le P-dg de l'opérateur public a indiqué que son entreprise a investi pour plus de 10 milliards de dinars pour le développement du réseau technique de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) notamment. A ce propos, Saâd Damma a assuré que Mobilis sera au rendez-vous en décembre 2014 pour l'extension du déploiement de la 3G dans 16 nouvelles wilayas, l'opérateur couvrant déjà une trentaine de wilayas. Toutefois, le P-dg de Mobilis était dans l'incapacité de préciser le nombre d'abonnés de la 3G depuis son lancement commercial en décembre dernier, dans la mesure où les critères opérationnels de comptage ne sont pas encore définis. Néanmoins, des dizaines de milliers de clients affluent quotidiennement au niveau des points de vente agréés, des espaces dédiés et des agences commerciales, observe M. Damma qui indique également que la bande passante ne cesse d'augmenter. Concernant les prix de la 3G, le P-dg de Mobilis observe que des réductions sont possibles à terme, à la condition de développer le contenu mobile local et de la disponibilité de la bande passante à l'international. L'opportunité, ce faisant, pour le premier manager de dénoncer de «graves infractions» des procédures juridiques et des conditions d'exploitation de la 3G. Des violations qu'il estime préjudiciables au développement du marché algérien, contraires à la réglementation et «ne reflètent pas le professionnalisme et ne visent pas à créer une concurrence loyale». Ainsi, le premier manager de Mobilis appellera les autorités compétentes dont l'Autorité de régulation sectorielle à «prendre les mesures nécessaires» en vue de «mettre un terme à ces infractions». Dans ce contexte, Saâd Damma évoquera d'autres performances notables réalisées par son entreprise. Ainsi, Mobilis a vu son Ebidta (bénéfices avant intérêts, taxes et amortissements) croître à 29 milliards de dinars, durant les derniers mois. Voire, l'entreprise a réalisé une plus-value de 35 milliards de dinars, des bénéfices excédentaires que Mobilis investit localement, sans transferts extérieurs, indique-t-on. D'autre part, Saâd Damma a indiqué que son entreprise sera au rendez-vous du lancement de la téléphonie mobile de 4e génération. Comme il a précisé que le processus d'interdiction en bourse de son entreprise, avalisé par le Conseil des participations de l'Etat, «se poursuit normalement». Ainsi, les procédures relatives à cette introduction devraient être avalisées lors de la prochaine assemblée générale de Mobilis, avant le lancement de l'opération d'évaluation qui devrait s'étaler sur 3 ou 4 mois, note-t-il.