Dès l'affichage de la liste des 114 bénéficiaires des logements sociaux locatifs (LSL) hier, des dizaines de citoyens de la petite commune de Souk-El-Had dans la daïra de Thénia ou Tizi-Nath-Icha (ex-Ménerville) dans le centre de la wilaya de Boumerdès, sont sortis dans la rue pour manifester leur mécontentement. Les manifestants ont envahi le siège de leur municipalité pour paralyser toute activité administrative. Ils considèrent que ces logements dont la construction est entièrement financée par l'Etat ont été répartis de manière injuste. «Il y a effectivement beaucoup d'injustice dans la répartition de ces logements», nous dira au téléphone une personnalité locale que nous considérons neutre dans ce dossier. De son côté, Boualem Goumetre, le chef de l'exécutif de la municipalité de Souk-El-Had s'en défend. «La répartition a été faite par une commission où siègent sept responsables. Si maintenant des demandeurs se sentent lésés et qu'ils considèrent que des logements ont été affectés à des personnes non méritantes, ils ont devant eux huit jours pour introduire un recours devant la commission de la wilaya», dira-t-il au téléphone précisant que l'application de l'article 4 du décret exécutif régissant la distribution des logements sociaux locatifs a été un handicap pour la majorité des exclus. D'après lui, leurs salaires mensuels dépassent en effet les 24.000 dinars. Selon le maire de Souk-El-Had, il y a, au niveau de cette commune, 900 demandes de logements sociaux. Le premier magistrat de la commune précise par ailleurs que la municipalité va bientôt distribuer 60 autres logements sociaux locatifs qui seront réceptionnés alors que 50 autres unités sont réservées à la résorption des habitations précaires (RHP) et sont en voie de finition. La commune de Souk-El-Had a également bénéficié d'un programme complémentaire de 100 logements sociaux locatifs pour lesquels le choix du terrain a été fait.