Les chefs de partis et personnalités composant la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique n'ont pu se réunir hier mercredi comme convenu. M. Kebci-Alger (Le Soir) Leur conclave a été finalement reporté à dimanche prochain au même lieu et horaire déjà convenus, soit le siège national du mouvement Nahda à partir de 14h. Le motif ? Selon le président du RCD, un des membres de la CNLTD, c'est sa propre indisponibilité, celle du président du MSP et celle de l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, qui sont derrière ce report. Et à Mohcine Belabbas de préciser qu'il était question, dans un premier temps, de maintenir le sommet avec des délégués devant remplacer les chefs de partis indisponibles, avant que l'on n'opte tout simplement pour son report à la semaine prochaine, probablement dimanche prochain. Notre interlocuteur évacuera toute autre considération d'ordre politique derrière ce report, notamment avec les déclarations des uns et des autres parmi les membres de la CNLTD au lendemain de la Conférence nationale sur la transition démocratique. Des sorties à travers lesquelles, visiblement, chacun escomptait peser dans la perspective du bilan du rendez-vous du 10 juin dernier. Dont celle du président du MSP qui rejoint l'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, dans l'option de l'association de l'ANP dans le projet de changement pacifique du Système. Mouloud Hamrouche ne cesse-t-il pas de clamer que «la transition pacifique ne peut se faire sans la contribution des institutions de l'Etat dont l'armée ?» Une association du pouvoir «inéluctable» aux yeux du patron du MSP pour qui, des trois modèles de transition dans le monde, à savoir, «une transition qui vient d'en bas, par voie révolutionnaire, la transition qui vient d'en haut, c'est-à-dire engagée par les responsables de l'Etat, et enfin, la transition négociée entre l'opposition et le pouvoir, l'Algérie est dans cette dernière perspective. Ce repositionnement du MSP ne serait pas bien perçu du côté du RCD qui insiste sur l'impératif de créer le rapport de force le plus «costaud» à même d'amener justement le pouvoir autour d'une table pour imposer l'option d'une transition démocratique. Un objectif incompatible avec ses «sorties», qui sentent comme de l'empressement de certains dans l'objectif inavoué de se faire distinguer. A moins que ce ne soit le fruit de simples extrapolations de lectures erronées de propos, puisque dans son entourage, on affirme que Abderezzak Mokri n'aurait pas tenu pareils propos. Lors de ce sommet de la CNLTD reporté à dimanche prochain, il sera question de passer au «peigne fin» cette rencontre de l'opposition avant d'adopter une toute nouvelle feuille de route. Celle-ci se devant d'avoir comme support une plateforme actualisée avec la prise en compte des recommandations (11) de la rencontre de Zéralda.