Le CAB version 2004-2005 est celui de tous les d�fis. Lorsqu'on h�rite que de probl�mes tels le d�part massif des joueurs, celui du staff technique, l'absence de staff administratif, ou encore un interlocuteur pour d'�ventuelles passations de consigne, dans un local mena�ant ruine, la mission est d'une rare complexit�. Houadef Mohamed - Batna (Le Soir) - M. Kamel Farhi, ancien joueur et bienfaiteur � chaque fois que son club de toujours est en besoin, s'est retrouv� comme unique candidat pour redonner vie � une �quipe l�ch�e par tous pour l'unique raison de la rel�gation. Connaissant parfaitement la maison, les probl�mes et les difficult�s et surtout la mentalit�, M. Farhi a sollicit� les services d'un huissier de justice pour �tablir l'�tat des lieux avant de se remettre � la reconstruction de l'�quipe. Les Farhi, Zeghina, Harket, Abdessemed… ont commenc� par mettre la main � la poche pour mettre en place un staff administratif permanent et professionnel travaillant en �troite collaboration avec un commissaire aux comptes, recruter un staff technique et des joueurs. Le retard mis par l'�quipe sortante � �tablir le bilan a bloqu� le club en mati�re de subvention. Ce bilan remis � la fin du mois d'octobre comporte beaucoup d'anomalies et doit �tre revu, dit-on. On a commenc� par faire appel � l'Irakien Ameur Djamil Khalil qui sera second� par deux anciens joueurs, Abdelhalim Bouarrata et Sma�l Messaoud, entra�neur des gardiens, pour d�buter les entra�nements � la mi-juillet. Pour palier au d�part des Houhou, Berabah, Belakhdar, Bacha, Boudib, Bouchelaghem, Louahla, Fetahine, Bassol� et celui des jeunes form�s au club tels que Bara, Guidouh, Tarech, Choualeb, le CAB a recrut� les Soltani Djamil (USM An), Amaouche Samir (USB), Bouzid Saber (ES Bouakal), Boudaoui Abderrahmane (CR Beni-Thour), Benzef Djamel (Mena�), Soualmia Fakhereddine (MSPB) en plus du retour au bercail de Cheriet Fouad (CABBA) et la promotion de six juniors, Abdesselem, Boukhebalet, Boultif, Djemili, Meradi et Zender sur lesquels beaucoup d'espoirs sont fond�s. Le travail entrepris par le staff technique ponctu� par des matches amicaux avec des �quipes d'inter-r�gions, nationale II et I a permis au nouveau groupe d'�merger, entamant le championnat dans la s�r�nit�. Certes, les r�sultats � ce jour restent en dents de scie mais le pire a �t� �vit� de part l'engagement des enfants du club. M. Kamel Farhi, le nouveau pr�sident de l'ASP/CAB nous livre ici un diagnostic de la situation actuelle du club, l'h�ritage hypoth�tique, pr�f�rant insister sur les perspectives d'avenir, tributaire de l'aide qu'il esp�re trouver aupr�s des autorit�s de la wilaya, l'APC de Batna et tous les fans des Rouge et Bleu. Suivons-le.
KAMEL FARHI (PRESIDENT DU CAB) "Il faut �tre patient" Le Soir : M. le pr�sident, o� en est le CAB ? Kamel Farhi : Apr�s 72 ans d'existence, nous avons h�rit� d'un club sans aucune structure, avec un local mena�ant ruine, le d�part massif de nos meilleurs joueurs du club et bien des tares indignes d'un club historique que je pr�f�re taire. L.S. : Devant l'absence de l'ancienne �quipe dirigeante, comment avez-vous proc�d� ? K.F. : Pour nous, l'important �tait de gagner du temps et par l�, nous avons sollicit� les services d'un huissier de justice pour l'�tablissement d'un �tat des lieux. Avec l'aide des dirigeants qui ont bien accept� de financer le club jusqu'� ce que la situation r�glementaire se clarifie, nous avons mis les bouch�es doubles. L.S. : Ceci n'a pas �t� de tout repos ? K.F. : Nous avons mis en place un staff administratif permanent, compos� de personnes d'exp�rience et de comp�tence av�r�e avant de reb�tir l'�quipe seniors, recruter son staff technique, mettre � sa disposition l'�quipement n�cessaire, etc. L.S. : Malgr� une situation de chaos, tout est vite rentr� dans l'ordre. K.F. : Je ne dirais pas que tout baigne dans l'huile, nous les Cabistes savons faire ce qui doit l'�tre et b�tir ce qui a �t� d�truit. Le m�rite revient � tous les enfants du club qui sont toujours l� lorsqu'on a besoin d'eux. Je tiens � remercier sp�cialement M. Ameur Djamil Khelil qui n'a pas h�sit� � venir en urgence pour driver le club. L.S. : A combien s'�l�ve la dette actuelle du CAB ? K.F. : Dans la gestion actuelle de notre football, on ne peut �viter la dette, mais le retard mis par l'�quipe sortante � finaliser le bilan financier nous a priv�s d'entr�e des ressources financi�res que la wilaya et l'APC a mis � notre disposition. L.S. : Enfin, il a �t� remis fin octobre, n'est-ce pas ? K.F. : (Tr�s g�n�). Un bilan bien �trange avec des dettes de l'exercice 1995/96, des dettes injustifi�es, des factures r�gl�es et figurant au bilan comme dette… On a bien besoin d'expert pour �claircir la situation. L.S. : Revenons � la restructuration du club. K.F. : Apr�s avoir mis en place une structure administrative permanente, nous avons charg� l'entra�neur des seniors, M. Ameur Djamil Khalil, aid� par l'ex-capitaine Halim Bouara�ra et l'ex-gardien Messaoud Sma�l, entra�neur des gardiens, de monter une �quipe comp�titive. Ensuite, on s'est retourn� vers les jeunes pour mettre en place un comit� sp�cifique avec une enti�re autonomie financi�re. Avec deux �ducateurs s�rieux, comp�tents et exp�riment�s, MM. Chenouf Houcine (pr�sident) et Nezzar Houcine (directeur technique), le club est assur� d'une bonne rel�ve. L.S. : Y a-t-il d'autres projets ? K.F. : Il y en a tellement. Commen�ons par le local qui menace ruine. On attend sa cession pour faire un montage financier afin de le d�molir et en faire une structure de rentr�e d'argent en plus de l'accueil des structures logistiques du club, administration, restaurant, h�tel… un bureau d'�tudes travaille d�j�. Nous avons lou� une villa pour l'h�bergement de douze joueurs, ouvert le restaurant, et mis en place l'administration. L.S. : Les autres projets ? K.F. : Bient�t, le centre m�dico-sportif fonctionnel, les docteurs Louch�ne, Reddah, l'infirmier major Demagh vont encadrer les soigneurs, kin�sith�rapeute, et un peu plus tard le centre de formation de football. L.S. : Justement au CAB, on parle du centre de formation depuis des ann�es sans r�sultats. K.F. : Cette fois-ci, il est � port�e de main. Je tiens � remercier la direction de la SERUB qui, juste apr�s avoir �t� sollicit�e par nos soins, a dot� le stade Sefouhi de projecteurs suppl�mentaires qui nous permettent d�j� de travailler tard le soir. J'en profite aussi de l'occasion pour remercier vivement les responsables de la COTITEX qui nous ont aid�s � remettre en circulation nos deux bus en panne depuis belle lurette. L.S. : Finalement tout baigne ? K.F. : Avec seulement le courage et la bonne volont� des hommes. Nous sommes handicap�s par le nerf de guerre et notre wilaya est des plus d�sh�rit�es et ne peut nous offrir plus qu'elle ne poss�de. N'emp�che, l'essentiel a �t� fait. L.S. : En d'autre termes ? K.F. : L'aide de l'APC dans le cadre du bis 2003/2004 a �t� de l'ordre de quatre millions de dinars, celle de l'APW huit millions de dinars en plus du fonds de wilaya cinq millions de dinars. L.S. : Est-ce suffisant ? K.F. : Loin du compte, mais nous ne restons pas les bras crois�s. En plus de la Sonelgaz comme l'ensemble des clubs de la DII, nous avons sign� des pr�-contrats de sponsoring avec l'OAIC, la SERUB et la fromagerie de Sidi-Bel-Abb�s (100.000 DA). On n�gocie avec l'ORAVI-Est et on compte solliciter l'aide de la Sonatrach. Notre plan d'action est ambitieux et d�pend de l'effort � investir dans ce domaine. L.S. : Avant de conclure, un mot sur ce probl�me de domiciliation au complexe du 1er-Novembre 54. K.F. : Nous n'avons pu �voluer jusqu'� ce soir au complexe pour la seule raison que l'entra�nement sur gazon naturel n'est autoris� que si tous les terrains r�plique seront op�rationnels, nous nous arrangerons avec M. le directeur de l'OPOW. L.S. : Le mot de la fin ? K.F. : Je demande � nos fans d'�tre patients et disciplin�s, l'�quipe a besoin d'eux en ces moments difficiles. Le comit� des supporters �lus apr�s des ann�es d'absence, d�note l'int�r�t qu'on porte aux supporters. Le pr�sident, M. Boumegara, et son �quipe travaillent d�j� et peuvent nous �tre d'un grand apport.