Pas de perturbations dans la distribution en eau potable. Le directeur général de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) est formel : l'entreprise a accumulé assez d'expérience pour gérer les périodes de pointe que sont le Ramadhan et la saison estivale. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Les habitants d'Alger et de Tipasa ne souffriront pas de coupures d'eau. Jean-Marc Jahn affirmait, hier, que l'entreprise n'avait pas de soucis de ressources et qu'elle avait anticipé en effectuant des travaux de maintenance et qu'en coordination avec Sonelgaz, la Seaal avait mis en place un plan pour sécuriser les ouvrages sensibles afin d'éviter le scénario de 2012. Invité du forum de Liberté, le premier responsable de la Seaal s'est montré tout aussi rassurant au sujet de la qualité de l'eau du robinet. Une eau qui provient à 54% des barrages alors qu'un quart est dessalée et que l'autre quart provient des eaux souterraines. Une eau de bonne qualité, dit-il, qui est régulièrement analysée. Pas moins de 450 000 contrôles et analyses sont en effet effectués par les services de la Seaal même si, reconnaît Jean-Marc Jahn, la société n'arrive pas à satisfaire l'ensemble de ses clients puisqu'ils sont 25% à ne pas être totalement satisfaits de la qualité de l'eau. A ce sujet, l'entreprise compte lancer une opération de marketing pour justement convaincre les usagers que l'eau qu'ils reçoivent au robinet est de bonne qualité. L'entreprise emploie d'ailleurs des goûteurs d'eau qui vérifient que l'eau est bien équilibrée. Une ressource disponible en H/24 depuis 2010 déjà. Pour y arriver, l'entreprise a dû faire face à plusieurs obstacles. Son directeur reconnaît que le réseau à Alger est l'un des plus complexes avec pas moins de 3 500 kilomètres et au moins 200 000 fuites réparées et nécessitant un gros effort technique. Des efforts ont également été fournis pour l'amélioration du service en dépit d'obstacles liés à des contraintes techniques mais également à une réalité sociologique faite du peu de considération vis-à-vis de la ressource, en témoigne le gaspillage de l'eau. Sur le plan de l'assainissement, l'effort a été aussi important. Les 4 000 kilomètres du réseau étaient en mauvais état en 2006 et seulement 6% des eaux usées de la capitale étaient épurées. Actuellement, ce taux s'établit à 60% en attendant d'atteindre 80% en 2015. Alger sera, promet le directeur de la Seaal, un exemple au niveau méditerranéen. Revenant sur le second contrat de délégation qui expire en 2016, Jean-Marc Jahn a expliqué qu'en 2011, date de la fin du premier contrat, un audit avait fait ressortir que le savoir-faire n'avait pas été totalement consolidé. Des défis restent à relever. La ville évolue et les attentes des citoyens également. Après la concrétisation de l'approvisionnement en H/24, le niveau d'exigence est plus élevé, notamment en matière de qualité de services.