Le cinéma algérien est en deuil. Abderezzak Hellal vient de rendre l'âme dimanche soir à Alger à l'âge de 63 ans suite à un arrêt cardiaque. La nouvelle est tombée tel un couperet pour plonger ses proches et ceux qui l'on côtoyé dans une consternation sans pareille. Comptant à son actif près de 50 réalisations entre pièces théâtrales, films et documentaires, le défunt était en phase de terminer le montage de son nouveau long métrage tourné à Tiaret et Mostaganem sur le martyr Hamdani Adda, une histoire inespérée du livre de l'historien Amar Belkhodja. Dynamique et inlassable, le réalisateur y avait trouvé toute l'aide pour aller jusqu'au bout de sa détermination. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Scénariste et cinéaste feu Abderezzak a réalisé un reportage en deux parties sur Tiaret depuis la préhistoire jusqu'à la guerre de Libération nationale. Il compte également une panoplie d'œuvres dont les plus citées sont Lanterna Magica réalisé pour le compte de la Télévision algérienne, La lycéenne et le cordonnier en plus de quelques documentaire sur Aïssa El Djermouni, saint Augustin... Diplômé de l'université de la Sorbonne, Abderezzak Hellal était aussi écrivain. Il s'est intéressé à plusieurs thèmes ayant un lien avec l'histoire. Parmi ses ouvrages l'on cite : Les Algériens vus dans le cinéma colonial préfacé par Ahmed Bédjaoui. «Le défunt était impliqué corps et âme dans le monde du cinéma et était rigoureux dans son travail et amoureux de ce qu'il fait», devait souligner avec beaucoup de regrets et d'émotion Amar Belkhodja. Repose en paix Abderezzak.