Plusieurs dizaines de citoyens venus de différents villages de la commune d'Ath-Laâziz, située à 12 kilomètres au nord de Bouira, se sont rassemblés hier matin devant le siège de la wilaya pour réclamer la prise en charge, et en urgence, de leurs problèmes. Devant le perron de la wilaya, les jeunes soulevaient des pancartes sur lesquelles ils ont écrit en gros caractères, leurs différentes revendications, dont la principale est la prise en charge urgente de la famille Allouache Kamel, dont la maison est sérieusement menacée suite aux grands éboulements qui avaient eu lieu au mois de mars dernier et dont le Soir d'Algérie avait fait écho. Outre cette principale revendication, les citoyens, dont la plupart sont des jeunes universitaires, très déçus par la marginalisation, dont leurs villages respectifs, situés dans la partie ouest de la commune sont victimes, ont voulu soulever d'autres problèmes aux autorités de la wilaya et demander à ce que ces revendications soient prises en charge dans les meilleurs délais. Des revendications dont, entre autres, l'éclairage public qui doit être complètement rénové avant le mois sacré du Ramadhan, afin d'écarter définitivement les dangers qui guettent les foyers dont les fils sont, soit distendus et menacent les citoyens, soit placés au-dessus mais très proches des lanternes et peuvent à tout moment créer des courts-circuits ; la réfection des routes dont certaines sont des pistes comme celle qui mène vers le village Bouzergoune sur une longueur de trois kilomètres, le renouvellement du réseau d'AEP et son renforcement par de nouveaux châteaux d'eau, l'alimentation de la localité en gaz naturel, la construction d'une nouvelle cantine scolaire au niveau de l'école primaire Allouache-Ahmed puisque l'ancienne cantine datant de l'ère coloniale ne répond plus aux conditions d'hygiène, l'autorisation d'ouverture d'une piste vers le cimetière de la localité, la réalisation d'un passage à niveau gardé au niveau du PK 105 qui a déjà enregistré un drame en 2012 avec la mort d'un couple de la famille Ghoul, qui a laissé six orphelins (quatre filles et deux garçons) et enfin, l'envoi d'un médecin, au moins une fois par semaine, au niveau de la salle de soins du village. Rappelons que lors de ce rassemblement, une délégation a été reçue par le chef de cabinet mais celui-ci n'a pas du tout convaincu ces représentants qui parlent d'un échec total de la réunion puisque, selon eux, aucune revendication n'a été sérieusement prise en charge. Selon notre interlocuteur, les responsables de la wilaya auraient pu au moins prendre en charge le cas urgent de Kamel Allouache dont l'habitation est sérieusement menacée, au lieu d'inscrire son cas dans le cadre des 12 logements sociaux de la commune dont l'achèvement n'est pas pour demain. Y. Y. La solidarité Ramadhan signe ses débuts Lors d'un point de presse tenu par Mme Harkat Saliha, la nouvelle directrice de l'action sociale de Bouira, les chiffres concernant l'opération Solidarité Ramadhan ont été révélés ainsi que différents points sur le mois du jeûne et de la piété. 39 973, c'est le nombre de familles démunies recensées sur le territoire de la wilaya de Bouira qui a enregistré une hausse de 8.9% par rapport à l'année dernière. Un budget de plus de 166 millions de dinars a été, donc, alloué à la confection des couffins dont la distribution, pour la première tranche du mois de Ramadhan, commencera dès cette semaine. Une opération qui bénéficiera cette année d'une nouvelle organisation visant à alléger les affluences vers les points de distribution qui ont, de ce fait, été multipliés, ajouter à la livraison à domicile pour certaines familles toujours dans le but de les faire profiter des aides en toute dignité. D'autre part, les restaurants Errahma qui ouvrent chaque année sous le patronage des services de la DAS et de la santé publique, seront au nombre de neuf à travers toute la wilaya à servir les nécessiteux et les passants en leur garantissant hygiène et sécurité. A noter que certains particuliers ouvrent également des restaurants El-Iftar et contribuent, donc, avec leurs propres moyens à la solidarité ramadhanesque dans la wilaya. Par ailleurs, interrogée au sujet des familles de réfugiés politiques, syriens, nigériens et maliens, qui ont trouvé refuge dans la wilaya de Bouira, Mme Harkat a déclaré avoir prévu un budget pour leur venir en aide malgré le fait que pour l'instant, ces familles restent invisibles aux yeux des responsables locaux. Katya Kaci Pour l'aboutissement de ses projets pour l'insertion des malades mentaux L'Apamm/Yasmine organise un séminaire à l'université et une kermesse L'Apamm/Yasmine, Association de la wilaya de Tizi-Ouzou des parents et amis des malades mentaux en association avec la Faculté des sciences sociales et humaines de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou organise ce jeudi 27 juin un forum autour du thème santé mentale et socialisation de la jeunesse. Un panel de spécialistes en santé mentale, d'universitaires et des acteurs associatifs et institutionnels concernés par la problématique de la jeunesse se réuniront à l'auditorium Hasnaoua de l'université pour débattre des préoccupations liées à la santé mentale de la frange juvénile de la société. Pour les organisateurs, en particulier l'Apamm, à travers la commission recherche et formation, «il s'agit d'approfondir la réflexion dans le domaine de la santé mentale, de la prévention et le traitement des maux qui touchent la société en général, et les jeunes en particulier». Le séminaire, dont le programme s'articulera autour d'une enquête à caractère psychosociale réalisée entre mai et juin 2013 sur un panel de jeunes, âgés de 12 à 25 ans et dont les résultats seront publiés et feront l'objet d'un débat durant cette rencontre d'aujourd'hui où l'on annonce la présence du Pr Kacha, psychiatre et du sociologue Slimane Medhar, de l'Université d'Alger, dont l'essentiel du travail de recherche qu'il a effectué a porté sur la problématique de la violence sociale en Algérie. Rappelons que dans son programme d'activité, l'Apamm a initié une action pionnière, en l'occurrence la réalisation d'une ferme psychothérapeutique. Le projet, qui ambitionnait d'aider à la réinsertion des malades mentaux par le travail et la formation n'a pas pu encore aboutir, faute de moyens et de l'absence de l'aide institutionnelle, se désole Dr Amirèche, psychiatre et initiateur, avec d'autres acteurs de ce projet qui vient, cinq ans après le début de sa mise en œuvre, de bénéficier d'une structure d'accueil, une école désaffectée qui a été mise à la disposition de l'association au village Arous, par l'APC d'Aït-Oumalou. Pour les besoins de l'aménagement des locaux et de leur équipement en matériel nécessaire au fonctionnement des ateliers pédagogiques et à la prise en charge, dans le futur, de l'hébergement des pensionnaires qui habitent loin, les porteurs de ce projet citoyen comptent sur toutes les bonnes volontés pour leur venir en aide, en attendant l'aboutissement des demandes de subvention introduites auprès de l'APW, de la DAS et du ministère de la Solidarité nationale. Signalons que la rencontre scientifique de ce jeudi se poursuivra le lendemain, vendredi, par une kermesse qui aura lieu au village Arous, au niveau de l'école qui a été affectée à l'Apamm. Cette rencontre conviviale sera mise à profit pour lever des fonds et mutualiser des volontés pour l'aboutissement rapide du projet, au grand bonheur des enfants malades qui sont touchés par des déficiences mentales et de leurs parents. S. A. M. TIZI-OUZOU : MAISON DE LA CULTURE MOULOUD-MAMMERI La Journée internationale de la veuve et de l'orphelin fêtée par un gala de charité Environ 700 entrées ont été enregistrées lors du gala de charité organisé lundi après-midi à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou à l'occasion de la Journée internationale de la veuve et de l'orphelin par l'association ASSA pour financer ses projets d'aide aux personnes âgées sans ressources, aux malades et aux personnes en situation de handicap par leur insertion dans le monde du travail via une formation adaptée. C'est l'objectif assigné à cette association qui veut en finir avec le réflexe de l'assistanat et de la solidarité passive pour mener à bon port sa campagne de sensibilisation au drame de cette frange sensible de notre société. Un bouquet de chanteurs a répondu favorablement à l'appel du cœur lancé par l'association dans une heureuse fusion d'anciens et nouveaux artistes et de genres musicaux à l'image de Brahim Tayeb, Kaci Abderrahmane et Lounès Kheloui d'un côté, Youcef Hadj Saïd, Brahim Ath Ghovri, et Karim Djerroud qui innove avec le genre moderne kabyle et la fusion gnaouie qui tend vers Ideflawen et qui a signé un premier album prometteur en 2002 sur les thèmes de l'intolérance et du racisme. Puis dans le genre Medh avec la troupe Laxwen Ath-Yahia pour rester avec la thématique de la solidarité. L'on déplorera, cependant, l'absence des pouvoirs publics à cet événement, censé rendre le sourire à des personnes qui n'ont pas été ménagées par le sort. S. Hammoum TIPASA-CHERCHELL Portes ouvertes sur l'infanterie algérienne Dans le cadre de la sortie des promotions de l'année 2013-2014, de l'Ecole d'application de l'infanterie de Cherchell, située au sud-ouest de Sidi-Yahia, le Général-major Ahcene Tafer, commandant des forces terrestres algériennes a procédé ce lundi 23 juin à l'inauguration de la sortie de huit promotions d'officiers d'infanterie. A l'issue de cette cérémonie de sortie des élèves officiers des 4 corps d'armée, à l'instar de la gendarmerie, l'aviation, la marine et l'infanterie, les invités furent conviés à visiter des expositions dans le cadre de portes ouvertes. Au titre de ces portes ouvertes, ce fut toute la stratégie militaire algérienne de l'infanterie qui fut expliquée et démontrée à une assistance néophyte, qui découvre médusée, le char amphibie, les mortiers longue distance, le half-track amphibie de transport de troupes, mais aussi le rôle miraculeux du GPS destiné au positionnement des troupes par satellite géostationnaire. Mais ce furent les mitrailleuses, les mortiers et les canons anti-chars russes de différents calibres, trônant sur les chars de combat, qui ont impressionné l'assistance. Les formateurs en infanterie étaient là pour expliquer le rôle majeur de l'infanterie dans la défense du territoire, mais aussi, la dextérité du maniement de ces gros engins par des officiers fiers d'expliquer à Cheikh Slimane, l'imam de la ville de Cherchell, émerveillé par tant de prouesses technologiques, qui dira à ces jeunes «que Dieu vous vienne en aide pour la défense de la patrie». Poursuivant sur cette remarque, un jeune colonel dira «l'Algérie n'est pas un morceau facile, car on y veille, soyez-en certains». A propos de la diversité de l'armement exposé, un capitaine dira «nous diversifions nos sources d'approvisionnement, afin de garantir notre indépendance de décision en cas de conflit armé». Sur notre parcours, lors des visites des stands, des groupes d'officiers étaient là, fiers d'expliquer leur maîtrise des technologies exposées. Une certaine manière de dire «nous sommes là que ce soit en termes de compétences, de maîtrise technologique ou de savoir-faire algérien». Larbi Houari Miliana Députée ou justicière ? Sur le plus grand boulevard de la ville de Miliana, 2 jeunes ont procédé à l'installation, illicitement, d'un kiosque en aluminium samedi dernier. Selon des sources locales concordantes, ces jeunes avaient en 1994 bénéficié de l'APC d'une autorisation pour ce faire, au profit de leur frère handicapé, une demande qu'ils ont réitérée en 2005 et qui s'était heurtée à un refus catégorique de la part de la municipalité. Pour arriver à leur fin, les intéressés, nous a-t-on indiqué, se sont plaints à la députée de la localité qui a effectué une démarche auprès du P/APC, au courant de la semaine dernière, lequel P/APC a fourni à la parlementaire toutes les justifications objectives qui ont motivé le refus de l'installation de ce kiosque sur ce boulevard en pleine rénovation. Les intéressés se sont-ils sentis confortés par l'intervention de Mme la députée ou bien ont-ils été encouragés directement pour braver l'autorité locale, de passer outre et d'installer ce kiosque ? Pour l'instant, l'autorité wilayale et les services de sécurité ayant été avisés, on s'attend à ce qu'une décision soit prise. On indique que si le kiosque est maintenu cela signifiera que la porte est ouverte à d'autres constructions illicites. Par ailleurs on s'interroge sur le rôle du député et de ses prérogatives.