C'est le cri lanc� par le pr�sident de l'Union nationale des handicap�s alg�riens, M. Rezak Mohamed-Nabil aux plus hautes instances du pays, lors d'un point de presse organis� hier � la Maison de la presse Tahar-Djaout. Un appel auquel se sont joints MM. Bousseksou, pr�sident de l'association Ibtissama, et M. Boutiba, d�put� RND charg� du dossier des handicap�s. Cr��e le 25 juin 2003, l'Union, repr�sent�e � travers 25 wilayas, est venue renforcer le mouvement associatif de cette frange de la population qui milite pour que cesse la discrimination dont souffrent les handicap�s. L'exclusion de la vie sociale et �conomique est le probl�me nodal, d�cri� par cette cat�gorie de personnes. "Notre strat�gie globale au plan national est la r�insertion des handicap�s dans la soci�t� et leur participation � la vie active. Plus que toute autre cat�gorie de personnes, le handicap constitue un frein pour l'acc�s � l'emploi. Pourtant dans les textes pr�vus par la loi du 8 mai 2002, portant protection et promotion des handicap�s, il est fait obligation � toute entreprise ou organisme public ou priv� de r�server un quota de 1% de personnes handicap�es pour le recrutement. Or, la r�alit� est tout autre. Le handicap� aujourd'hui se voit doublement marginalis�", souligne M. Bousseksou. L'inaccessibilit� � l'emploi et au logement sont les points essentiels soulev�s par les repr�sentants de l'Union � l'occasion de cette r�union. Ils sont pr�s de 2 millions de handicap�s recens�s en Alg�rie, le chiffre est ende��, vu l'absence d'outils servant � leur recensement, ils repr�sentent 10% de la population, qui, aujourd'hui � l'occasion de la Journ�e mondiale du handicap�, appellent une fois de plus, les hauts responsables de l'Etat, la soci�t� civile, � un regard plus objectif sur leur situation. Le 3 d�cembre, ce sont 500 millions de handicap�s � travers le monde qui se mobilisent pour dire non � l'exclusion, � la marginalisation en rappelant que nul n'est � l'abri d'un handicap. Le 3 d�cembre c'est aussi une fen�tre qui s'ouvre sur le monde entier, des yeux qui s'attardent sur la vie de ceux qui "savent mais ne peuvent pas". Aujourd'hui, conscients de leurs droits, ils demandent � ce qu'ils soient simplement appliqu�s.