Didine Karoum qui a chanté «Ya Dzaïr», un hommage à Ahmed Wahby, a lui aussi apprécié la collaboration de l'Orchestre symphonique nationale avec des artistes de chaâbi, de l'andalou ou du «asri» dans cette hommage à la ville millénaire d'Alger. Un spectacle musical dédié à la ville d'Alger, rencontre, notamment, entre le chaâbi et la musique symphonique, a été animé à Alger, à l'occasion du 53e anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, pour l'indépendance de l'Algérie. Intitulé «Si Alger m'était chantée», ce spectacle a réuni sur scène une vingtaine d'artistes, une chorale et des musiciens de l'Orchestre symphonique national (OSN) à la salle Atlas, de Bab-El-Oued. Après la projection d'images d'archives des manifestations de Décembre 1960, des artistes comme Abdelkader Chaou, Nadia Baroud, Nacereddine Chaouli, Hamidou, Didine Karoum ou Kamel El Harrachi sont montés sur scène pour interpréter des classiques de la chanson algérienne dédiés à «El Bahdja» comme «Ya el Ouerchane» ou «Ya Dzaïr». Mohamed Lamari, de son côté, a interprété son succès «Djazaïrya», une chanson flamenco qui n'a pas pris une ride. Le poète et parolier Yacine Ouabed a déclamé un poème à la gloire des héros de la Bataille d'Alger et en hommage à l'esprit solidaire qui régnait à la Casbah d'Alger au cours de la Révolution. Abdelkader Bouazzara, le directeur de l'Orchestre symphonique national, a souligné l'importance de ces célébrations qui ont, en outre, permis à des musiciens professionnels de l'OSN de «sortir de leur registre habituel» et de côtoyer des musiciens et des chanteurs chaâbi afin de leur offrir un «habillage musical académique». Didine Karoum qui a chanté «Ya Dzaïr», un hommage à Ahmed Wahby, a lui aussi apprécié «la collaboration de l'Orchestre symphonique avec des artistes de chaâbi, de l'andalou ou du asri (moderne) algérois». Après cette première représentation à la salle Atlas, le spectacle «Si Alger m'était chantée» a été programmé jeudi au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et hier vendredi à la salle Ibn Zeydoun de Riadh-El-Feth, à Alger toujours. Le spectacle «Si Alger m'était chantée» a été organisé par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes.