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Le Soir du Centre
Béjaïa Le Café littéraire appelle au jugement des agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 07 - 2014

Dans une déclaration intitulée «jugeons les agresseurs des défenseurs de la liberté de conscience», le café littéraire de Béjaïa s'est vivement élevé contre l'agression par les extrémistes religieux d'obédience salafiste dont ont fait l'objet les non-jeûneurs qui étaient rassemblés dans la matinée du samedi 19 juillet 2014 sur l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa.
S'appuyant sur des témoignages, les animateurs du café littéraire rapportent qu'à peine le premier groupe de manifestants était-il arrivé sur les lieux, déployant une banderole sur laquelle est écrit ce slogan phare, «contre l'inquisition, pour la liberté de conscience et de culte», que de nombreux intégristes, aidés par des riverains acquis à leur idéologie fasciste, se sont jetés sur eux en les rouant de coups avec une rare férocité. «Personne n'a échappé à cette horrible opération de lynchage, aux cris stridents de "Allah Akbar !", comme elle aurait bien pu se passer sous les cieux assombris d'Afghanistan ou de l'Arabie Saoudite», s'indigne le café littéraire de Béjaïa.
«Emportés par cet élan victorieux et profitant du climat d'impunité totale dont bénéficie le courant intégriste violent en Algérie, les assaillants se sont adjugé une autre victoire, sans même livrer bataille, en obtenant l'interdiction par les autorités de l'organisation de soirées artistiques sur l'esplanade de la Maison de la culture, alors que celles-ci se déroulaient après la prière du soir et qu'elles ne causaient aucun désagrément, de l'aveu même des fidèles. C'est ainsi que le festival du rire organisé par le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, qui devait se tenir jusqu'au 20 juillet 2014 sur cette même esplanade, a été annulé par les autorités dès le 19 juillet. Cette reculade officielle montre à qui veut bien voir la complicité criminelle du pouvoir dans cette montée fulgurante de l'intégrisme religieux dans notre société», dénonce le café littéraire de Béjaïa.
Les animateurs du café littéraire de Béjaïa estiment dans leur déclaration que «la condamnation de cette sauvagerie moyenâgeuse avec des mots est insuffisante pour ne pas dire presque inutile, car il s'agit là du début d'un long cycle de violence zigouillant sous un glaive intégriste toute personne voulant tout simplement vivre librement et sans aucune injonction religieuse dans son propre pays», note-t-on .
Toujours dans le même document ,ses rédacteurs ajoutent que «si l'on ne rétorque pas dignement par une manifestation d'une grande ampleur pour dénoncer d'une voix forte cette humiliante agression publique sur des citoyennes et citoyens dignes, si les agresseurs et leurs commanditaires ne sont pas traduits devant les tribunaux, si l'on ne construit pas tout de suite un vrai mouvement de laïcisation ou sécularisation de la société, si nos intellectuels, artistes, universitaires et des associations ne se mobilisent pas avec constance pour démystifier et contrecarrer «l'irruption massive du phénomène islamiste», la religion sera de plus en plus sollicitée comme instrument politique pour exercer une pression et un contrôle social sur le comportement des citoyens, selon l'analyse d'un sociologue algérien. Autrement dit, c'est tout un peuple qui serait asservi, dompté et mis sous un hidjab et dans un kamis», concluent les animateurs dans leur documents.
A. Kersani
Pour cause d'un déficit flagrant de pluviométrie au mois d'avril dernier
La récolte céréalière compromise à hauteur de 35% à Bouira
Selon les prévisions établies par les services agricoles de la wilaya de Bouira, la production céréalière devait se situer autour de 2 115 000 quintaux pour 71 598 hectares emblavés, soit un peu plus que l'année dernière.
Ces prévisions étaient basées sur des données scientifiques strictes, surtout que l'itinéraire technique est suivi à la lettre ces dernières années par les agriculteurs.
En effet, selon le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, avec une pluviométrie très bien répartie durant les six premiers mois, depuis le mois de septembre jusqu'au mois de mars qui était très pluvieux avec 124,8 mm, la production devait être optimale et dépasserait largement les prévisions. Cependant, cette bonne pluviométrie s'était nettement arrêtée au mois d'avril qui était très sec et qui a causé à la plante un stress hydrique. Ainsi, après une bonne germination des plants, un bon développement racinaire et un développement modéré de la tige et une bonne formation de l'épi, voilà qu'à ce moment crucial de la formation du grain, le manque de pluie a considérablement affecté le poids spécifique du grain.
Cette diminution de poids, nous explique-t-on au niveau de la DSA, s'est répercutée sur les rendements qui ont été revus à la baisse entre 30 et 40%, avec des prévisions de 1 367 229 quintaux. Des prévisions qui devaient atteindre les 1 500 000 quintaux puisque, au 19 juillet 2014, la récolte était à 80%. Ainsi, malgré cet aléa du temps, très fréquent du reste dans notre pays, la production reste assez importante et se situerait dans la fourchette du contrat de performance.
Selon les chiffres établis au niveau de la DSA, la récolte arrêtée au 19 juillet dernier est de 1 262 822 quintaux, dont 662 945 quintaux de blé dur, 232 989 quintaux de blé tendre, 343 216 quintaux d'orge et enfin, 23 672 quintaux d'avoine.
Au niveau de la Coopérative des céréales et légumes secs de Bouira ou CCLS, l'on a enregistré une quantité récoltée de 430 000 quintaux, dont 96 347 quintaux de semences.
D'après le directeur des services agricoles, les quantités récoltées au niveau de la CCLS constituent une prouesse surtout que la grande partie de cette quantité est constituée de blé dur avec 400 520 quintaux récoltés sur un total de 662 945 quintaux produits, alors que pour l'orge avec 23 871 quintaux récoltés sur les 343 216 quintaux produits, et le blé tendre avec 50 322 quintaux récoltés sur les 232 989 quintaux produits, les agriculteurs pour la plupart, également éleveurs, préfèrent garder leur production pour en faire un aliment de bétail.
En outre, ce qu'il faut souligner également, ce sont les 96 347 quintaux de semences récoltés qui sont largement suffisants pour la future campagne de labours-semailles au niveau de la wilaya, puisque les besoins sont situés autour de 80 000 quintaux.
Y. Y.
GOURAYA (TIPASA)
Le projet de la station de dessalement réactivé
Ce fut lors du périple qu'il a effectué récemment dans les villes enclavées situées à l'ouest de Tipasa, que M. Hocine Necib, le ministre des Ressources en eau a annoncé à Gouraya, la réactivation de la station de dessalement de l'eau de mer de Oued Sebt, située sur la belle plage attenante à celle de Messelmoun.
En posant la première pierre d'un projet qui avait, pourtant, été étudié et resté malheureusement en voie de finalisation pour son démarrage en accord avec un consortium canadien, par la grâce de l'ancien ministre de l'Energie, M. Necib a tourné la page d'une douloureuse expérience algérienne.
Selon nos sources, M. Necib s'est engagé à réceptionner ce projet qui fournira 5 000 m3/jour d'eau traitée, dans sept mois. Ainsi, selon nos sources et les déclarations du ministre, ce projet de station s'inscrit dans le programme national de 13 stations d'adoucissement de l'eau de mer.
Le ministre aurait révélé, par ailleurs, que la station d'Oran d'une capacité de production de 500 000 m3/jour, s'ajoutera à la station de dessalement de Ténès qui produira, quant à elle, plus de 200 000 m3/jour.
A ce lot de projets, c'est le barrage de Taouriria, situé au sein de la forêt de Messelmoun et dont les études sont finalisées depuis longtemps, qui sera réactivé pour être réalisé dans les meilleurs délais.
Selon nos sources , dans le cadre de son périple, le ministre s'est enquis des travaux de réalisation de l'immense chantier de construction du monumental barrage hydraulique de Kef Eddir, distant de 20 kilomètres au sud-ouest de la ville de Damous, située à égale distance des villes de Ténès, Aïn Defla et Cherchell.
Ce barrage trône sur un site panoramique, voire féerique tel un joyau serti dans un cocon qui s'oppose à son enclavement dans la redoutable et sinistre forêt de Kef Eddir, à proximité de laquelle se sont déroulées plusieurs embuscades tendues par des groupes terroristes.
Il convient de noter, par ailleurs, que la construction de ce barrage, démarrée en 2006 , devait s'achever dans un délai fixé à 35 mois à compter du 1er janvier 2006, date de sa mise en projet.
Aujourd'hui, cet immense barrage reste toujours en chantier malgré l'optimisme affiché par ses concepteurs qui déclarent qu'officiellement, les travaux sont à 90% et qu'ils seront achevés à la fin de l'année en cours.
Ce barrage d'une capacité de production de 125 millions de mètres cubes d'eau par an est un géant qui alimentera toute la région et les wilayas environnantes. Il va desservir la wilaya de Tipasa avec plus de 21 millions de mètres cubes, par an pour les besoins de l'AEP.
Les besoins touristiques et ceux de l'agriculture qui se taillent la part du lion avec 17 millions de mètres cubes/an, seront eux aussi desservis par ce barrage.
La wilaya de Chlef va disposer, quant à elle, de plus de 12 millions de mètres cubes par an, tandis que la wilaya de AïnDefla aura près de 8 millions de mètres cubes d'eau par an, à partir du barrage de Kef Eddir, prévu être opérationnel dès 2014.
Larbi Houari
M'sila
Trois morts et deux blessés dans deux accidents de la route
Les services de la Protection civile ont enregistré le décès de deux personnes et deux autres, grièvement blessés, dans un grave accident de la route survenu dans la journée de vendredi vers 17h mn, lors d'une collision entre deux véhicules sur la RN8 à proximité de la petite bourguade Mohamed Seddik-Ben-Yahia, relevant de la commune de Ouled-Sidi-Brahim, située à 10 km au nord de la ville de Bou-Saâda.
Les deux blessés ont été transférés aux services des urgences de l'hôpital A. Rezig de la ville de Bou-Saâda selon la cellule de communication des pompiers; comme on a déposé les deux morts dans la morgue de cette structure sanitaire.
Une troisième victime a été signalée morte dans la commune de Souamaâ, située à 15 km à l'est du chef-lieu, vers 22 h, où un jeune conduisant un véhicule utilitaire a dérapé dans un dangereux virage.
Les services de la gendarmerie nationale ont déclenché une enquête pour déterminer les circonstances de ces deux drames.


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