Sous l'impulsion de son recteur le professeur Ammar Haiahem, installé dans ses fonctions depuis quelques mois, l'Université Badji-Mokhtar de Annaba vit une nouvelle approche dans ses activités pédagogiques et de gestion administrative et technique des étudiants et enseignants. C'est que ce responsable est arrivé avec des idées novatrices. C'est le cas en ce qui concerne la date de la reprise des cours. Elle ne se fera plus comme par le passé. Notamment ces trois dernières années qui a vu les étudiants se présenter le mois de décembre pour entamer leurs études. «Nous avons pris nos dispositions pour qu'aussitôt entamée l'année universitaire le 1er septembre, tous les étudiants anciens et nouveaux devront rejoindre leur faculté respective dans les quarante-huit heures», a tenu à préciser le Pr Haïahem. Sur sa lancée, il a révélé que tant les structures d'accueil pédagogiques que celles en charge des œuvres sociales en terme d'hébergement, restauration et transport, il y a mieux à partir de cette année avec l'établissement d'une carte Chifa pour chaque étudiant et un bureau de poste implanté dans l'enceinte universitaire. Si la carte Chifa (une première au sein des universités algériennes) permettra à tout étudiant malade d'être pris en charge médicalement sans avoir à débourser de l'argent, l'existence d'un bureau de poste réduira son temps d'absence durant les cours. Idées novatrices de par la création d'une école préparatoire aux sciences technologiques telles que celle «ingénierie médicale» relative à la maîtrise de la maintenance des équipements de santé, la réhabilitation du site web de l'université, l'amélioration des œuvres universitaires. Le recteur a également révélé que le projet de réalisation d'une université de 8 000 places pédagogiques à la nouvelle ville de Draâ-Errich sera transformé en «pôle d'excellence». Ce dernier regroupera plusieurs écoles nationales supérieures. «Il ne faut pas oublier que Annaba est une wilaya à forte potentialité agro-industrielle. Ce qui nécessite un encadrement et une main-d'œuvre qualifiés. Ces écoles devraient répondre à ces besoins», a argumenté le recteur de l'Université Badji-Mokhtar. Pour cette autre échéance universitaire que représente la prochaine rentrée à l'université, les structures d'accueil des 5 776 nouveaux étudiants travaillent d'arrache-pied. Elles ont pour objectif de faciliter leur intégration dans les sept facultés et deux écoles préparatoires (sciences technologiques et sciences de gestion et d'économie) que compte cette institution du savoir. A cet effet, une cellule d'écoute, installée au niveau du vice-rectorat chargé de la pédagogie, prend en charge ces étudiants qui viendront s'ajouter aux 42 800 dont 582 étrangers venant de 26 pays qui poursuivent leur cursus universitaire à Annaba. Le nombre des nouveaux étudiants pourrait être dépassé avec les inscriptions définitives qui seront ouvertes du 2 au 7 août prochain, suivies du recours qui sera prolongé jusqu'au 26 du même mois. «Et pour aider ceux que les dix choix n'ont pas satisfait, nous avons accordé un onzième choix mais dans la limite des places disponibles dans chaque filière», relèvera le recteur de l'Université Badji-Mokhtar. Lors des préinscriptions, sur les 5 776 nouveaux étudiants, 557 ont choisi la filière médecine; filière pour laquelle une moyenne de 15,09 est requise. S'agissant de l'organisation arrêtée par l'université pour un bon déroulement de cette rentrée 2014-2015, le recteur dira : «Nous avons multiplié les cellules d'accueil et d'orientation pour ne pas faire perdre du temps aux nouveaux étudiants notamment ceux qui viennent de loin afin qu‘ils puissent aussi, munis de leurs attestations d'inscription remises par nos services en plusieurs exemplaires, accomplir les démarches pour l'hébergement, la bourse, le transport, l'ouverture d'un compte courant postal (CCP)...» Pour l'accomplissement de l'ensemble de ces activités, l'institution dispose d'un encadrement pédagogique formé par 2 436 enseignants dont 726 de rang magistral (professeurs et maître de conférences). Les perspectives pédagogiques ne s'arrêtent pas à ce niveau avec l'inscription au titre de candidats au rang magistral ou de docteur de plus de 4.875 en poste graduation (master – doctorat – résident en médecine). Comme l'université offre aussi des formations dans 29 pays étrangers au profit de 1 300 enseignants. Tout est donc o. k. pour une année universitaire 2014-2015 de grand cru. Ça sera aussi le cas pour les laboratoires de recherche. Ils sont en effet 97 de ce type de structures spécialisées à tenter de réaliser des performances en termes de recherches. Quinze d'entre elles ont réussi cette année à imposer la sélection de leurs travaux. Rappelons que l'université de Annaba a signé 67 conventions internationales avec 21 pays. Sept de ces conventions sont en cours d'application. Et cerise sur le gâteau, contrairement aux pratiques de ces dernières années, les étudiants n'auront plus à effectuer le parcours du combattant et chercher la «maâ'rifa» pour disposer de leur diplôme. «Nous avons donné des instructions fermes pour que chaque étudiant puisse retirer son diplôme dans les jours qui suivent sa soutenance», a souligné le recteur de l'Université Badji-Mokhtar, Ammar Haïahem. A. Bouacha Jijel Le glacier... un repère en déperdition La salle de cinéma 20-Août-1955, ex-le glacier, se trouve dans un état critique. Cet ancien théâtre communal, situé en plein centre-ville dont l'existence remonte aux années 40 où feu Da Salah Bouseloua et sa troupe ont interprété la pièce l'Avare de Molière, a été transféré en salle de cinéma dans l'Algérie post-indépendance gérée par l'ex-CAIAC jusqu'a la fin des années 1980 et suite au désengagement des pouvoirs publics du domaine culturel, la gestion de cette salle a été confiée à l'APC qui l'a loué à un particulier à un prix dérisoire. Celui-ci projetait des films en vidéo dont la qualité laisse à désirer, faute d'un contrôle des pouvoirs publics suite à la dissolution des organismes chargés de la gestion et du contrôle de l'activité cinématographique au début des années 1990 et son lot de gabegie et de bradage programmé. Il convient de rappeler que le secteur de la culture a tenté vainement de revitaliser cette salle sans âme du temps de l'ancienne Assemblée populaire communale de Jijel dans le cadre du projet de réhabilitation des salles de cinéma à l'échelle nationale pour la relance de l'activité cinématographique initiée par l'ex-ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, car l'ancienne Assemblée a refusé de signer le désistement de ladite salle au profit du secteur de la culture pour une éventuelle réhabilitation. «La loi est claire. On ne peut restaurer une structure qui ne nous appartient pas», affirmait le directeur de la culture d'alors. Force est de reconnaître que par la force, la gestion hasardeuse de certains responsables, plus deux générations de la ville n'ont jamais mis les pieds dans une salle obscure. Face à l'entêtement des élus locaux, ce joyau architectural ou plutôt «ce butin» fait l'objet des convoitises des spéculateurs de tous bords dans une ville où le prix du mètre carré de terrain est supérieur à celui de la splendide ville espagnole d'Alicante. Si le maire de Taher a réussi à contrecarrer les visées de la mafia du foncier en démolissant le vétuste tribunal pour en faire un jardin public, son homologue de Jijel aura-t-il les coudées franches pour sauvegarder ce bijou des visées des cercles rentiers et ressusciter l'ex-Glacier menaçant ruine ? Les férus du 7e art attendent impatiemment. Bouhali Mohamed-Cherif Les animaux errants Un phénomène qui prend de l'ampleur Les animaux errants font partie du décor quotidien de la ville de Jijel depuis plusieurs mois. Ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur face au laxisme des services concernés. Il convient de souligner que ces animaux errants, déambulant paisiblement dans le chef-lieu de la wilaya, sont visibles aux alentours et à proximité de certaines institutions et édifices publics : mairie, siège de la wilaya, la cité administrative. Un fléau qui se généralise de plus en plus et suscite la grogne de la population de la cité, qui se clochardise à pas géant. Pis, certains jardins publics sont devenus des champs de pâturage pour ces animaux errants, appartenant à certaines familles, qui possèdent des étables dans certains quartiers de la ville, au su et au vu de tous. Une situation «inédite», qui interpelle le premier magistrat de la ville pour mettre un terme à ce phénomène, signe d'un laisser-aller total et qui résume le dicton populaire «El deb rakb moulah». B. M.-C. Guelma La courgette bat tous les records à l'occasion de l'Aïd Nouvelle conséquence de la spéculation et de l'anarchie sur le marché des fruits et légumes en ce mois sacré du Ramadhan, à Guelma, la mercuriale s'est envolée à la veille de l'Aïd-El-Fitr. La courgette bat son record. Ce légume très prisé par les autochtones le premier jour de cette cette fête religieuse pour préparer la recette du couscous traditionnel, s'est vendu entre 180 et 190 DA le kilogramme, atteignant son plus haut niveau depuis des années. Quant à la pomme de terre, elle a également connu un coup de chauffe en frôlant les 75 DA le kilo. Un seul produit voit son prix se stabiliser : la banane, elle est cédée entre 130 et 140 DA le kg. Face à cette hausse des prix, les consommateurs notamment ceux à moyens et à faibles revenus, ont exprimé leur désarroi, estimant que «cette situation est devenue intenable !». Irrités par cette hausse vertigineuse de la mercuriale à la veille de l'Aïd-El-Fitr, ces derniers jugent intolérable ce phénomène qui se répète chaque année. Et ce, en dépit des mises en garde des pouvoirs publics et des campagnes de l'UGCAA. L'appel en faveur d'un suivi rigoureux est donc lancé. Accident mortel 2 morts et 4 blessés Deux personnes d'une même famille, âgées de 13 et 16 ans ont perdu la vie, ce dimanche, dans un grave accident de la circulation survenu sur la RN 80 reliant Guelma et Sedrata. Vers 11h, deux voitures touristiques se sont heurtées contre un poids lourd sur le tronçon qui traverse le lieu-dit El H'faïs dans la commune de Belkheir (daïra de Guelaât Bousbaâ). On ignore les circonstances précises de cet accident mortel, seule certitude, le choc était très violent. Les secours n'ont pu que constater le décès des deux victimes. Quatre autres passagers, âgés entre 25 et 38 ans, ont été grièvement blessés. Souffrant d'un polytraumatisme et de douleurs abdominales et cervicales, ils ont été évacués vers le service des urgences de l'hôpital Okbi de Guelma. Les éléments de la Protection civile ont mobilisé trois ambulances et un véhicule de premiers secours pour prendre en charge les victimes. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce drame