Rien ne va plus à l'Université des sciences et technologies de l'USTO-Mohamed-Boudiaf, qui semble plongée dans le malaise depuis plusieurs semaines. En effet, des étudiants de plusieurs facultés et départements ont, désormais, recours systématiquement au blocus de l'accès de l'enceinte universitaire pour faire passer leur revendication à caractère pédagogique. Ainsi, depuis 48 heures, les étudiants du département d'architecture bloquent l'accès, que ce soit pour les bâtiments pédagogiques ou ceux de l'administration, de la faculté dont dépend ce département. Les raisons de cette montée au créneau est tout simplement l'exigence de voir «tous les étudiants de LMD accéder au masters», comme ils avaient cru le comprendre lors de l'application du système LMD. En soi, c'est une grande déconvenue de la part des étudiants quant à ce système LMD qui leur avait été présenté comme étant la panacée, en matière d'études supérieures. Bien que les responsables se soient engagés, nous dit-on, à favoriser leur inscription en master, ces mêmes étudiants semblent ne pas accorder de crédit à cette réponse et donc hier, ils étaient toujours présents, empêchant l'accès aux blocs pédagogiques. Sur un autre campus, là aussi c'est un blocage qui vient de boucler presque sa troisième semaine. Les faits se passent au niveau du campus de l'IGCMO, abritant les départements de génie civil, génie maritime et génie mécanique. Dans ce cas de figure, les étudiants, au nombre d'une vingtaine, entendent dénoncer l'application d'une note éliminatoire pour accéder au rattrapage LMD. Une note qui n'aurait pas été signifiée en début d'année par le comité pédagogique et qui, selon certains de ces étudiants, n'a pas été appliquée de manière stricte. Il y a deux jours de cela, un début de dialogue semble s'être engagé avec les étudiants dont l'AREN soutient l'action, et les enseignants et l'administration. Néanmoins, en attendant, ce sont des centaines d'étudiants qui sont empêchés de suivre leurs cours puisque le blocus est appliqué pour tous les autres départements, même ceux qui ne sont pas concernés par cette affaire de note.