Il a fallu qu'Israël bombarde une école, et pas n'importe laquelle, – une école gérée par l'ONU – pour qu'enfin on entende le timide François Hollande, président français. Et encore, il reste bien timoré dans la dénonciation. Pour lui, cet acte criminel, odieux, est tout juste un peu «inadmissible». Peut-il en dire plus, à la fois par probable conviction qu'Israël a le droit de tuer autant d'innocents que de besoin au nom de sa sécurité et aussi sans doute de peur de se faire tirer les oreilles par l'irascible Netanyahou ? A contrario, on ne peut qu'être admiratif devant le courage d'un Dominique de Villepin qui, dans une tribune publiée par Le Figaro, déplore que la voix de la France sur «le massacre perpétré à Ghaza» soit inaudible «par soumission à la voix du plus fort». Il rappelle qu'il «n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique, en retour, un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre». D'ici à ce qu'on le traite d'antisémite, il n'y a pas loin ! A. T. [email protected] P.S. : Dans le billet d'hier consacré à l'increvable Belkhadem, j'ai repris la prévision de ce dernier concernant le mandat de Bouteflika telle que parue dans Le Soir d'Algérie. Or l'intéressé a démenti avoir tenu ces propos. Dont acte ! Le reste, sans changement.