Le FFS veut à tout prix réussir sa conférence nationale du consensus. Et pour cause, le parti s'est imprégné des modèles internationaux en la matière pour en tirer les leçons à même d'entourer ce rendez-vous des meilleures conditions de réussite possible. C'était à l'occasion d'une session ordinaire du conseil national du parti, tenu samedi dernier et à l'issue duquel le vieux front a retenu le mode opératoire pour cette conférence qui vise à imposer un changement démocratique du système de gouvernance politique, économique, social, culturel et environnemental. Il y a d'abord l'impérative volonté politique du pouvoir, convaincu de par les expériences dans le monde entier, qu'aucun processus de dialogue entre le pouvoir, l'opposition et la société civile n'a pu aboutir à un consensus national sans la volonté politique des régimes en place. Ensuite le cadre du dialogue en lui-même qui doit, selon le parti, être inclusif, neutre, transparent et sans préalable avec des participants, qu'il soient du pouvoir, de l'opposition ou de la société civile.qui doivent un statut identique. Enfin, l'organisation de cette conférence, qui doit être commune à l'effet d'éviter l'échec avec l'élaboration du programme, doit être un travail commun des parties prenantes de la conférence, le FFS se contentant du rôle de facilitateur dont les missions sont de consulter les acteurs politiques et ceux de la société civile pour convenir notamment des objectifs et du programme de cette conférence avant la conférence, modérer les débats durant la conférence et assurer le suivi des recommandations avec le souci de la recherche d'un dénominateur commun. Et parce qu'il n'y a pas de chemins différents, ni de formules miraculeuses pour un tel objectif, il est du devoir de tout participant d'être prédisposé à céder, à renoncer à l'obtention des 100% de ses positions respectives, en cherchant un accord à minima possible. Ceci en sus de la progressivité et la persévérance dans la démarche. Et au FFS de se poser en intermédiaire de n'être l'opposition ou du moins, une partie de cette dernière et le pouvoir qui se rejettent mutuellement, justifiant sa participation à la conférence de la CLTD comme aux consultations sur la révision de la Constitution initiée par le pouvoir par son souci de montrer sa «capacité unique à parler à tous, en toute confiance et sans préjugés». Avec l'objectif de concilier les deux «protagonistes» dans le cadre de la «reconstruction d'un consensus national en facilitant les échanges et la médiation entre tous», le front se considérant au cœur du jeu politique et un «acteur incontournable de toute alternative démocratique».