Les parkings sauvages sont un phénomène qui prennent de plus en plus d'ampleur face à l'absence des services de l'Etat. En effet lors de nos passages dans les régions et localités côtières en ce mois d'août, nous avons été désagréablement surpris par l'état des lieux déplorable qui prévaut au niveau des plages et alentours où une nuée de jeunes surexcités ont fait main basse sur l'espace public : jardins publics, routes et imposent leur diktat, en fixant clandestinement des taxes qui varient entre 50 et 200 DA sous le nez des agents de l'Etat, aux automobilistes qui stationnent leurs véhicules aux abords de plages et souvent même en ville. Malheureusement, ces espaces dépourvus de toutes les commodités de parking sont sous l'emprise d'une bande de voyous qui, matraque à la main, font... la loi dans une république qualifiée par certains de véritable jungle». Lors de notre virée nocturne à certains quartiers de la ville de Jijel, nous avons été rapidement harcelés par une bande de voyous qui agissent comme les seigneurs de ces lieux. Ceux-ci imposent illégalement aux automobilistes qui veulent stationner leurs véhicules aux alentours de ces quartiers une taxe de 100 DA face aux laxisme des services de l'état qui semblent avoir d'autres chats à fouetter. Un habitant dudit quartier, cadre au sein d'une société publique ne mâche pas ses mots pour dénoncer les agissements de ces nouveaux caïds qui tirent profit de certaines complicités pour imposer leur «loi». Notre interlocuteur, en juriste avéré, affirme que l'arrêté ministériel 2421 du mois de novembre 2012 interdit le parking sauvage. Malheureusement, la réalité du terrain est toute autre. Plus illustratif, il nous a cité le cas de ce squatteur qui a fait main basse sur le jardin public situé en face de la résidence du président de l'Assemblée populaire de wilaya pour en faire un parking sauvage au vu et au su de tous... Il a également déploré le tapage sonore qui fuse de ces cabarets à ciel ouvert jour et nuit causant des désagréments aux riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ce qui se passe actuellement au niveau du quartier longeant la plage Kotama résume pleinement la débandade. «El hala rahi hamela », pour reprendre fidèlement les propos d'un estivant rencontré en compagnie de sa famille à la sortie d'une buvette située au niveau de ce quartier qui était le théâtre avant-hier d'une bagarre générale entre ces gangs où ils ont fait usage de sabres. Le parking sauvage est un phénomène qui a pris en ce mois d'août des proportions alarmantes notamment au niveau de la ville de Jijel qui est devenue un mega-parking sauvage à ciel ouvert face à la démission de l'état. Plus loin, à une vingtaine de kilomètres vers l'ouest à la plage du Rocher noir dans la commune d'El Aouana, fortement fréquentée par les estivants, un vacancier relativement âgé, nous a indiqué qu'il était contraint de payer 200 DA à cette mafia de parking sauvage qui s'est substituée à l'état pour accéder à ladite plage alors que le ministre du Tourisme avait déclaré lors de l'ouverture de la saison estivale que l'accès aux plages sera gratuit. Les mêmes pratiques sévissent sur toutes les plages de la wilaya avec une différence du prix pratiqué. Face à ce phénomène qui constitue un véritable enfer, les riverains du front de mer de Kotama lancent un appel au premier responsable de la wilaya pour mettre un terme aux parkings sauvages dont les tenants sont devenus un sérieux danger sur la sécurité publique.