Le président du MSP, Abderezak Mokri, ne voit pas de mal à inviter Ali Benhadj à un rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien, si l'Etat convie d'ex-émirs, donc chefs terroristes repentis, à dire leur mot sur la prochaine Constitution. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - L'invitation d'ex-membres du parti dissous (Front islamique du Salut), dont Ali Benhadj, par le Mouvement pour la société et pour la paix (MSP), ce vendredi à la salle Harcha, pour prendre part à un rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien à Ghaza, avait soulevé polémique et grande indignation parmi la population. A plus forte raison, que les «drôles» d'invités avaient boycotté l'hymne national au moment où tout le monde se mettait debout pour le chanter. Des photos immortalisant l'affront à la nation, suivies de vifs commentaires d'exclamation ont fait le buzz sur le Net et les réseaux sociaux. Interrogé hier, à l'occasion de la réception d'une délégation palestinienne au siège de son parti, à Alger, Abderezak Mokri, dit ne pas comprendre ce genre de réactions. «Pourtant, l'Etat a convié d'ex-émirs à se prononcer sur la prochaine constitution...», ironise-t-il. Ainsi et on ne peut plus clair, le président du MSP laisse entendre que c'est le gouvernement, sinon le président de la République qui a donné le «LA». Et d'enchaîner : «pourquoi donc je n'inviterai pas Ali Benhadj ?». Le Hamas palestinien demande plus de soutien aux Algériens Tout en reconnaissant et saluant la position officielle de l'Algérie par rapport à l'agression israélienne à Ghaza, les membres de la délégation palestinienne ont appelé les médias et les partis politiques à les soutenir davantage. Concernant les négociations en cours, que mène l'Egypte, entre la Palestine et Israël, Ismaïl Redouane, membre du bureau politique de Hamas et qui était à la tête de la délégation, a affirmé qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu si l'autre partie n'accepte pas leur feuille de route. «Nous avons dit aux Egyptiens que nous ne sommes pas prêts à accepter la trêve ou le cessez-le-feu avant qu'on approuve nos revendications qui s'articulent autour de quatre points. Il s'agit d'abord, de l'arrêt des bombardements et l'agression contre Ghaza. Ensuite la levée du blocus. Puis la réouverture des accès et enfin la reconstruction de Ghaza», a-t-il conclu.