Le départ d'Antonio Conte pour diriger la Nazionale a aiguisé l'appétit des rivaux de la Juventus Turin qui règne sans partage sur la Serie A depuis trois saisons. Turinois et Milanais partiront une nouvelle fois favoris mais ils devront partager ce statut avec une Roma très ambitieuse. Pour vous présenter cette 113e édition du championnat d'Italie, cinq grandes questions méritent d'être posées sur cette Serie A qui veut encore faire rêver. 1 - Les clubs du Sud mettront-ils un terme à l'hégémonie de Milan et Turin ? Il y a treize saisons qu'un club du sud de l'Italie n'a pas remporté le scudetto. Et encore cette statistique prend en considération Rome comme étant une ville du sud alors qu'elle est en général considérée comme étant la frontière avec le Mezzogiorno. Depuis la création de la poule unique lors de la saison 1929- 1930, les clubs du sud de la Botte ont remporté seulement huit scudetti. Outre les deux clubs romains, l'AS Roma (1942, 83 et 2001) et la Lazio (1974 et 2000), Naples a été sacré en 1987 et 1990 porté par Diego Maradona tout comme Cagliari en 1970 était dépendant de Luigi Riva. Ainsi, la Juventus a pratiquement remporté à elle seule quatre fois plus de scudetti que toutes les équipes du sud. Cette saison encore, la Roma et Naples devraient être les champions du sud. L'AS Roma, vice-championne d'Italie, s'est judicieusement renforcée pour essayer d'offrir un second scudetto à son fils prodige Francesco Totti. De son côté, depuis l'arrivée à la présidence du producteur de cinéma Aurelio de Laurentis en 2004, Naples flirte régulièrement avec les premières places. L'Espagnol Rafael Benitez a fait venir de nombreux compatriotes du Real Madrid pour essayer de refaire rêver une ville dont le cœur s'est arrêté de battre avec le départ de Maradona. Mais pour stopper cette hégémonie, il faudra mettre en échec les trois grosses écuries du nord : l'Inter Milan, qui a terminé sa cure de rajeunissement, l'AC Milan, qui osé le pari d'un entraîneur néophyte mais connaissant la maison sur le bout des crampons, et la Juventus, où Massimiliano Allegri a pris le relais du bouillant Antonio Conte.