Encore une fois, le problème d'eau potable pousse les citoyens à emprunter le chemin de la protestation pour faire entendre leur voix. Ainsi, après les villages de Dirah, et ceux d'Aomar, hier, ce fut au tour de huit villages situés entre les communes d'Aïn Bessem et Souk Lekhmiss, à se déplacer au siège de la wilaya de Bouira pour protester contre la marginalisation de leurs villages qui n'ont pas bénéficié d'eau potable dans le cadre des grands transferts d'eau depuis le barrage de Koudiat Asserdoun. En effet, selon des informations recueillies auprès des protestataires, alors que le chef-lieu de daïra d'Aïn Bessem, à 26 kilomètres au sud-est de Bouira, est traversé par deux grandes lignes de transferts des eaux faisant partie du lot n°2 allant vers M'sila et du lot n°3 allant vers la nouvelle ville de Boughezoul, alors que ces deux grands projets ont touché sur leur trajectoire une quarantaine de communes des wilayas de Bouira, Médéa et M'sila, avec un total estimé à près d'un million d'habitants, des milliers de citoyens habitant à deux doigts de la ligne de transfert du lot n°3, au niveau de huit villages de la commune d'Aïn Bessem, continuent à souffrir d'un manque chronique de cet élément vital qu'est l'eau potable. Ces villageois, qui ont toujours cru en leur pays et qui se contentaient de citernes que leur APC leur envoyait régulièrement mais d'une manière insuffisante, ont longtemps pensé que le barrage de Koudiat Asserdoun, construit à quelques dizaines de kilomètres au nord de leur commune, allait leur bénéficier dans un proche avenir. Aussi, lorsque le ministre des Ressources en eau multipliait les sorties en 2013 pour suivre presque mois après mois, la progression des travaux des transferts des eaux depuis ce barrage vers les wilayas de M'sila et la nouvelleville de Boughezoul, ces humbles villageois, qui entendaient chaque soir au JT de l'ENTV ses promesses de faire bénéficier toutes les populations de ces willayas de Bouira, Médéa, et M'sila avant la fin 2014 avec une disponibilité d'eau potable en H24, avaient toutes les raisons du monde de croire en ce ministre de la République, que leur cauchemar allait prendre fin avec la réalisation de ces transferts. Or, quelle ne fut leur surprise quand ils apprirent que le projet de raccordement de leurs villages vers la conduite principale qui viendrait depuis la SP4 ou la SP6 vers les réservoirs secondaires pour les alimenter n'a même pas été entamé en études. Aussi, hier, lors de leur déplacement vers le siège de la wilaya de Bouira, ce fut d'abord beaucoup plus pour expliquer aux responsables combien ils étaient déçus par tant de promesses sans lendemains, que pour exiger l'entame immédiate de ce projet inscrit en études. D'ailleurs, depuis quelques semaines, le wali étant toujours en congé, les différents protestataires qui défilent devant le siège de la wilaya sont orientés, soit vers le chef de cabinet, soit vers un responsable faisant partie du personnel du cabinet du wali. Le plus souvent, les protestataires repartent bredouilles, en ayant la conviction que leur problème ne sera pas réglé. Hier, nous ne savons même pas si ces protestataires ont été reçus ou non par un responsable au niveau de la wilaya, tant la communication de ce côté-ci de l'administration reste l'un des points noirs. Aussi, face à ces défaillances, à ces fausses promesses, tous ceux qui défilent devant le siège de la wilaya insistent auprès des journalistes de la presse écrite pour que leurs actions et leurs problèmes soient rapportés afin que les ministres et autres responsables prennent acte de leurs revendications, dans l'espoir de secouer les responsables locaux aux fins de les prendre en charge. Plusieurs citoyens qui protestent, racontent avoir envoyé des demandes de doléances à la wilaya mais que celles-ci restent le plus souvent sans suite. Y. Y. KHEMIS-MILIANA Le maire sommé par le wali de procéder à la distribution des locaux commerciaux Alors que le marché informel gangrène de plus en plus tout l'espace public, d'importants investissements ont été consentis et plusieurs marchés sont fin prêts pour absorber ces commerces, les listes des bénéficiaires, selon certains élus, sont prêtes, ces marchés restent fermés faute de distribution qui rentre dans les prérogatives du maire. Selon un responsable de la daïra, plusieurs rappels ont été notifiés au maire de la ville, rappels qui sont restés sans écho. Une telle situation n'a pas cessé de susciter l'ire des bénéficiaires qui ne finissent pas d'attendre. Plus d'une fois, des démarches de contestation de la part des bénéficiaires ont été effectuées au niveau de la wilaya. Pour mettre fin aux carences constatées, selon une source bien informée, exaspéré, le chef de l'exécutif de la wilaya a adressé hier une correspondance au P/APC, le sommant de procéder à la distribution dans les meilleurs délais des locaux achevés et réceptionnés, faute de quoi, la justice sera saisie pour négligence susceptible de générer le mécontentement des centaines de postulants éligibles à l'obtention de ces locaux pour qu'ils puissent exercer leurs activités en toute légalité et pour endiguer le flot croissant du commerce informel, source de sérieux problèmes auxquels se trouve confrontée la population de la commune, tous quartiers confondus. On rappellera ici que six marchés couverts on été réalisés dans les divers quartiers, notamment à la Cité Houria, Hay Salam, Hay Belouazani, rue Guida-Benyoucef, l'ex- CTBK (ancienne usine de matériaux de construction aménagée avec toutes les commodités), les anciens locaux de l'ex-Onaco, offrant globalement 457 emplacements entre locaux et étals. On notera aussi que quatre de ces marchés couverts sont achevés sur les six, pour les deux autres, il ne reste que les box à installer. Là aussi, semble-t-il, les entreprises titulaires des marchés ne semblent pas pressées d'achever les travaux. «Puisse cette sommation inciter l'APC à accélérer la procédure d'attribution qui ne sera que bénéfique à plus d'un titre et pour les commerçants et pour l'amélioration du cadre de vie des habitants de la commune», c'est le souhait de tout un chacun. Karim O. INSPECTION DE LA DSP À LA POLYCLINIQUE DE BOUZEGUÈNE La visite du ministre, le choix du terrain de l'hôpital et la Maison du handicap à l'ordre du jour Le DSP de Tizi-Ouzou Gaceb Mostefa a effectué une visite d'inspection et de travail en début de soirée de lundi à l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Bouzeguène où il a rencontré le corps médical et les autorités locales. Cette visite d'inspection qui a concerné les différents services de la polyclinique et leurs équipements intervient quelques mois seulement après le sérieux lifting dont a bénéficié la structure remise à neuf et qui a connu depuis, de l'avis même de la population et des personnels de santé, une nette amélioration en dépit de quelques insuffisances comme le transfert de malades vers les hôpitaux, la structure ne bénéficiant que d'une seule ambulance et de surcroît non médicalisée. Cette visite qui s'inscrit dans le cadre de la feuille de route et des 24 points du ministre de la Santé a ainsi permis à la délégation de passer en revue les différents services en présence des élus locaux et de l'administration à savoir la radio, le laboratoire, la maternité, les urgences et les consultations. En plus de la psychiatrie, elle a été aussi l'occasion d'élargir l'accès à deux nouvelles spécialités : la médecine interne et la cardiologie. Au plan sécuritaire nocturne et de l'hygiène, l'EPSP bénéficiera de deux agents et de deux femmes de ménage affectés par l'APC. Lors de la visite, il a été aussi question de la cession par l'APC d'une unité de soins fermée à la DSP qui la reversera à l'association des handicapés dans le cadre du projet novateur de Maison du handicap, dispositif intersectoriel expérimental référant du handicap et répondant au principe de guichet unique qui profitera à 320 malades des daïras et communes limitrophes. L'on apprendra enfin que cette opportunité est mise à profit pour préparer la visite du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui accorde au développement de ces régions, où il a travaillé il y a 32 ans comme chef de daïra, un intérêt particulier. Une occasion de se fixer sur le choix de terrain du projet d'hôpital de 120 lits annoncé en février dernier par le ministre à Draâ-Ben-Khedda et sur lequel s'expriment deux tendances : l'une favorable à son implantation sur les hauteurs du chef-lieu avec comme argument le POS et le désengorgement de la ville, et l'autre à Azaghar avec ses atouts de proximité avec les régions limitrophes et du CHU et ses risques zéro d'enneigement. Le DSP a clôturé sa visite en écoutant les doléances de citoyens et des personnels médical et paramédical en prenant en charge 3 dossiers de régularisation.