L'ouverture d'une enquête épidémiologique sur les causes du cancer à Skikda, intervenant dans le cadre de l'élaboration du registre du cancer, a été lancée par la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Skikda. L'annonce a été faite par le DSP, Damèche Hassen, lors d'une conférence de presse animée, dimanche, au centre paramédical, rentrant dans le cadre de l'université d'été du secteur de la santé, qui se tient du 21 au 25 juin, et à laquelle ont pris part une centaine de personnes venues de quatre wilayas de l'est du pays, à savoir Skikda, Biskra, Béjaïa et Khenchela. «Une équipe médicale et paramédicale composée de 35 personnes a été mise en place et dotée des moyens nécessaires à la concrétisation de cet objectif. L'enquête épidémiologique dure deux ans, selon les prévisions qu'on s'est tracées, et comportera également l'analyse de l'air, des oueds... Pour le moment, c'est le volet purement médical qui a été pris en charge par nos soins, comportant des aspects techniques que seul le personnel médical est en mesure de mettre en œuvre», dira, en substance, le DSP. Concernant le cancer, le directeur se veut rassurant en affirmant que l'augmentation des cas de cancer n'est pas aussi élevée par rapport à d'autres wilayas, mais il n'en demeure pas moins que la pathologie enregistre une avancée notable et dont les causes ne sont pas intégralement cernées. Le DSP ira jusqu'à infirmer une conclusion que l'on croyait sacrée, qui stipulait que le cancer a été aggravé par la présence de la zone industrielle dans la wilaya de Skikda. Pour l'intervenant, aucune preuve n'atteste de ces dires. Damèche Hassen présentera aussi les chiffres suivants : 200 interventions chirurgicales ont été effectuées durant l'année écoulée, deux pavillons pour cancéreux ont été ouverts dans les hôpitaux de Skikda et Azzaba. Il fera part également des instructions du ministère de tutelle, exigeant la modernisation des pavillons notamment ceux se trouvant au sein des grands hôpitaux (Skikda, Collo et Azzaba) et les mettre sous la coupe de cancérologues de renom. L'hôpital pour grands brûlés, situé dans le nouveau pôle urbain de Bouzaâroura, sera fonctionnel à partir d'octobre, apprend-on également. Un total de 2.4 milliards de dinars, dont 800 millions de dinars au titre de l'enveloppe complémentaire, y a été consacré. En termes d'infrastructures, il sera procédé au lancement de quatre hôpitaux, 240 lits à Ben-Azzouz, 240 lits à l'hôpital psychiatrique d'El Harrouche, 100 lits à Aïn-Kechra, 60 lits à Oum-Toub. La wilaya apportera sa contribution en la matière en procédant à la réhabilitation des structures de santé endommagées par des actes de vandalisme, du fait de l'abandon ou pour autres causes. La commune d'El Harrouche sera ciblée par le projet d'hôpital Trauma-Center dont la mission est de prendre en charge les victimes des accidents de la circulation survenus sur l'autoroute Est-Ouest, alors que celle de Hamadi-Krouma sera ciblée par un projet d'unité centrale de détection et de suivi des scolarisés. En termes de polycliniques, l'objectif est de livrer 10 à la fin de l'année, ce qui permettra d'atteindre la norme d'une polyclinique pour 20 000 âmes, norme déterminée par l'OMS. En matière d'emploi, le directeur révélera le recrutement de 300 postes destinés au renforcement en personnel médical des structures de santé implantées dans les zones enclavées. Le nombre de spécialistes est estimé, quant à lui, à 46 qui rejoindront leurs postes avant la fin de l'été. En conclusion, le Dsp a loué les efforts du wali en ce qui concerne la réhabilitation de 192 salles de soins, dont 100 ont été déjà touchées. L'opération a été précédée par des instructions aux chefs de daïra et P/APC pour qu'ils s'attellent à finaliser ce programme. La manifestation, placée sous l'égide du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, s'est essentiellement articulée sur cinq axes : économie de santé (communication présentée par Brahmia de Constantine), plan d'établissement (Dr Bouaaroudj, directeur général EH Skikda), le tableau de bord de gestion (le professeur Zirek Sawsan de l'Université de Skikda), les indicateurs de gestion (le professeur Mekita Hamza, université de Skikda), les trois plans élaborés par le ministère comme feuille de route pour chaque gestionnaire de structure de santé (Dr Ziari, médecin inspecteur DSP Skikda). Zaïd Zoheir ANNABA Un séminaire pour débattre des problèmes agricoles Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a fait part, dimanche à Annaba, de l'organisation prochaine d'un séminaire regroupant les acteurs directs et indirects de l'agriculture pour débattre de l'ensemble des problèmes qui freinent le développement du secteur. C'était lors de la visite de travail qu'il a effectuée dans cette wilaya, au cours de laquelle il a eu à exprimer sa déception de l'état dans lequel se trouvent plusieurs projets agricoles. Et l'exploitation de la parcelle située sur une colline de la forêt de Goléa dans la commune de Aïn-Berda, concédée depuis plus de 15 ans dans le cadre d'une autorisation d'usage d'une exploitation agricole et dont les papiers la légalisant n'ont, à ce jour pas été établis par les services concernés, était l'exemple type de ce marasme agricole qui a mis le ministre dans une grande colère. Pour accéder à cette exploitation, on s'y rend à travers une piste poussiéreuse en été et impraticable en hiver. Pourtant, le bénéficiaire employant une main-d'œuvre composée en majorité de personnes âgées, en l'absence de jeunes intéressés par le travail de l'agriculture, s'est donné corps et âme. Tout au long de ces années, il s'est totalement impliqué pour défricher ses dix hectares constitués à l'origine de maquis, et faire sortir de terre des fruits et légumes sans pour autant pouvoir bénéficier de crédits vu son état de bénéficiaire précaire. Ce n'est pas le cas de son voisin qui a planté plus de 6 000 oliviers. Devant les difficultés principalement d'ordre financier et hydraulique pour l'irrigation de son verger, il était contraint et triste d'abandonner son «bébé» qui a fini par se dessécher et mourir. Et si rien n'est fait pour résoudre ce problème connu par l'exploitation des 10 hectares de fruits et légumes, il est à craindre de voir son sort suivre celui des 6 000 oliviers. Le ministre a promis de régler le problème, estimant que devant «l'abandon par leurs propriétaires de milliers d'hectares de terres arables, nous ne devons qu'encourager ceux qui ont souffert pour mettre en valeur des parcelles et qui les exploitent avec courage et abnégation, participant ainsi dans la satisfaction des besoins alimentaires du pays». Le même problème financier, mais cette fois pour le surendettement des unités de transformation de la tomate industrielle vis-à-vis des banques, a été posé au membre du gouvernement par le propriétaire de l'unité de transformation «Souamaâ» de la commune d'El Eulma. Abdelwaheb Nouri s'est engagé à prendre en charge la question. Au niveau du marché d'intérêt national (MIN) ou devrait être érigé, à la place des anciens abattoirs en ruine, un complexe abattoir pour la viande rouge, relevant de l'entreprise Proda, le ministre ne s'est pas beaucoup attardé et pour cause les lieux ne sont pas encore fonctionnels. Et ce n'est qu'à la laiterie Edough du groupe Giplait de la commune d'El Bouni que l'atmosphère s'est un peu détendue. Déclarée unité pilote, cette laiterie qui a bénéficié d'un financement de l'Etat s'est métamorphosée avec l'installation d'équipements flambant neufs et de la rénovation des lieux. Sa chaîne de production de sachets de lait et de produits laitiers (fromage, beurre, yaourt, crème fraîche, raïb, lben...) vient juste de démarrer. Elle aura à satisfaire notamment les besoins en lait en sachet, dont la distribution était perturbée ces derniers temps à travers plusieurs wilayas du pays. A. Bouacha Bilan annuel de la SDE de Constantine Pas de délestage pour cette année La Société de distribution de l'électricité et du gaz de l'Est (SDE) a livré hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Cirta à Constantine, son bilan annuel de gestion. Un état des lieux dressé par le P-dg. de la SDE, devant une assistance composée de cadres de la société, d'élus locaux et de représentants des médias. Ce qu'il faut retenir par rapport au plan des actions menées, c'est un investissement total de 6 768 milliards de dinars dans le seul but d'améliorer la qualité du service. Evoquant le sujet du délestage, qui inquiète chaque année des milliers d'abonnés, le P-dg de la SDE affirmera clairement : « Il n'y aura pas de délestage cette année, la puissance installée dépasse largement celle d'avant, mais nous ne sommes tout de même pas à l'abri des pannes.» Une bonne nouvelle pour les abonnés qui ne seront plus agacés par les coupures d'électricité. Concernant le déficit, qui est estimé à 10 milliards de dinars le responsable de la SDE a précisé que celui-ci s'est aggravé par rapport à l'année 2012, «tant que nous investissons, et tant que nos ventes évoluent, les déficits sont inévitables», estimera-t-il. Au niveau de Constantine, l'on a enregistré 7 milliards de dinars, comme crédit des municipalités, aujourd'hui, 80% de cette somme ont été réglés d'après le premier responsable de la SDE «notre problème se pose au niveau des particuliers, qui ne payent pas leurs factures et cette situation nous oblige à couper l'alimentation». Ce dernier a notamment annoncé l'ouverture prochaine d'une agence commerciale au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli à partir du mois de septembre, «nous agissons par priorité de création des agences, celle-ci obéit à des critères technico-économiques». Rym Souici Guelma Le mercure oscille autour de 40 degrés Une vague de chaleur sévit depuis deux jours dans toute la région de Guelma où le mercure a oscillé autour des quarante degrés. Avec cette montée de mercure, les Guelmis changent leur rythme de vie. La ville devient presque déserte, notamment durant les heures d'ensoleillement maximum. L'ambiance qui caractérise la ville du 8-Mai-1945 en période estivale n'est donc visible qu'en début de soirée. Les riverains, en quête de fraîcheur, investissent le boulevard Souidani-Boudjemaâ, la cité Guehdour Tahar et certaines terrasses des vendeurs de glace. Histoire de rompre la routine et les désagréments causés par les interminables journées chaudes. Par ailleurs, dans les différentes structures de santé, les équipes médicales des services des urgences sont mobilisées pour prendre en charge, dans de meilleures conditions, les éventuelles urgences médicales notamment les détresses respiratoires, les insolations, les hypertensions artérielles... dues à la chaleur. Décidément, Guelma devient ces dernières années l'une des villes les plus chaudes d'Algérie.
