A contrario de nombre de voix qui réclament tout simplement sa dissolution pour son «inutilité avérée», assimilé qu'il est à une simple «chambre d'enregistrement», le ministre en charge des Relations avec le Parlement défend le Conseil de la nation. M. Kebci - Alger (Le Soir) Plus que défendre son maintien, l'institution étant instituée par la Constitution du 28 novembre 1996 pour jouer le rôle de modération et «protéger les institutions contre tout nouveau risque de tension avec la Chambre basse issue du suffrage universel direct», Mahi Khalil plaide pour davantage de prérogatives pour ses membres. «Il faut donner un peu plus de prérogatives à cette chambre, dans le cadre de ce que lui confère la Constitution», avec, toutefois, «le souci d'éviter qu'il y ait chevauchements d'avec la Chambre haute», a-t-il soutenu au forum du quotidien El Moudjahid dont il était, hier lundi, l'invité. Aussi, Khalil n'a-t-il pas réitéré son souhait de voir révisée la loi organique régissant le Parlement et les relations entre les deux Chambres dans le sens, selon lui, de corriger bien d'anomalies, citant entre autres, l'absence de tout délai quant aux réponses des membres du gouvernement aux questions orales des députés et autres sénateurs. Ce qui fait que 67% des interpellations orales des membres des deux Chambres ont eu les réponses des ministres au moment où, précisera encore le ministre en charge des relations avec le Parlement, les questions écrites ont eu des réponses à un peu plus de 99%, régies que sont ces dernières par un délai maximal d'un mois. Mais pas que cette considération puisque Khalil a également plaidé pour la revue à la hausse du nombre des députés pour les besoins de la proposition d'un projet de loi. Une démarche qui n'a, jusqu'ici, pas abouti, les initiatives du genre comme les deux récents projets rejetés par le conseil du gouvernement après leur accceptation par le bureau de l'APN, prêchent par leur, a-t-il défendu, «contradiction avec la Constitution et les valeurs de la Révolution de novembre». Reconnaissant que les députés et les sénateurs ont relativement «chômé» durant leur session printanière, du fait, a-t-il expliqué, de «l'implication de nombre d'entre eux dans la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 17 avril dernier», le ministre en charge des relations avec le Parlement avance la bagatelle de dix projets de loi.