Exclus par leurs pairs lors de la tenue du 10�me congr�s de l'ONM, les membres de l'Association nationale des moudjahidine de l'Armement et des Liaisons g�n�rales, ont organis�, hier, leur propre rencontre afin de c�l�brer le cinquanti�me anniversaire du d�clenchement de la r�volution arm�e. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les anciens camarades de Abdelhafid Boussouf ont pr�f�r� la sobri�t� de l'Ecole de la Protection civile de Dar El Be�da � l'opulence du Palais des Nations pour organiser ce colloque plac� sous le th�me des "actions de soutien du MALG durant la lutte de Lib�ration nationale". Un colloque qui a vu la participation d'un certain nombre de personnalit�s ayant fait leurs armes dans les services de renseignements de l'ALN, les plus connues �tant Daho Ould Kablia, en sa qualit� de pr�sident de cette association, Ali Tounsi ou encore Salah Goudjil. "Il est bon de rappeler que les cadres et les agents du MALG ont, au lendemain de l'ind�pendance, servi leur patrie avec le m�me d�vouement � quelque niveau que se situait leurs responsabilit�s � l'int�rieur ou � l'ext�rieur du pays. Ils se sont montr�s partie prenante dans tous les d�bats int�ressant le devenir du pays en se voulant une force morale de propositions et de participation � l'effort collectif. C'est ce qu'ils souhaitaient exposer au cours du 10�me congr�s de l'ONM auquel, malgr� leur insistance, n'ont pas �t� convi�s � y assister (…) Qu'� cela ne tienne, notre association a les moyens de faire entendre sa voix autrement. D'ailleurs, ce colloque lui fournit d�j� une premi�re occasion de s'exprimer", dira Daho Ould Kablia dans son allocution d'ouverture. Des propos qui semblaient directement s'adresser au ministre des Moudjahidine assis � ses c�t�s. Et comme pour mieux marquer son opposition avec les moudjahidine de l'ONM et surtout les r�solutions de leur dernier congr�s, le pr�sident de l'AN/MALG ajoutera que les membres de son association sont contre "toute demande de privil�ges ou d'avantages." La suite de ce colloque sera on ne peut plus, int�ressante et instructive puisqu'on y apprendra qu'une d�l�gation compos�e de responsables du MALG a fait le tour des pays "amis" afin de trouver une solution pour les lignes Challe et Morice. "Les barrages frontaliers, mis en place par l'arm�e fran�aise d�s 1956 dans le but d'emp�cher l'entr�e de l'armement en Alg�rie, �taient les principaux objectifs du renseignement militaire de l'ALN, plus connu sous la d�nomination de Direction de la documentation et de la recherche, ou DDR. Il faut cependant savoir que cette arm�e avait le tiers de son effectif au niveau des fronti�res, soit 5 divisions sur les 15 pr�sentes en territoire alg�rien", expliquera Daho Ould Kablia dans son intervention sur le r�le du MALG dans la guerre des fronti�res. Mais les mines antipersonnel et les barbel�s �lectrifi�s des lignes Challe et Morice �taient les v�ritables ennemis des combattants de l'ALN. "Le MALG avait fait venir des experts militaires �gyptiens pour trouver une solution � ces barrages infranchissables, sans r�sultats. Abdelhafid Boussouf envera alors des d�l�gations en Chine et en Yougoslavie, mais ces deux pays ne nous ont �t� d'aucune aide". Suite � une mission de 17 jours en URSS, les responsables du MALG d�cideront d'appliquer les conseils de leurs homologues sovi�tiques en multipliant les attaques simultan�es contre les barrages frontaliers et en faisant transiter les armes par le front Sud. "Les Russes nous avaient �galement conseill�s d'acheminer l'armement par voie a�rienne en utilisant des h�licopt�res. Cinq appareils de type MI4 avaient �t� acquis et des �quipages alg�riens form�s. Ces h�licopt�res ont �t� achemin�s au Maroc en pi�ces d�tach�es mais ils n'ont pas �t� utilis�s � cette fin puisque entre temps l'Alg�rie a acc�d� � son ind�pendance", affirmera Daho Ould Kablia. Notons que ce colloque se poursuivra aujourd'hui et verra l'intervention d'autres membres du minist�re de l'Armement et des liaisons g�n�rales.